Info FM, Clermont : Farid Boulaya, ce talent qui séduit la L1
Cheikh N'Doye, Romain Saïss, Mohamed Larbi... Plusieurs anciens de Ligue 2 brillent cette saison en élite. Une voie qu'espère suivre Farid Boulaya, qui a tapé dans l’œil de plusieurs écuries de L1. Présentation.
«Je suis plutôt timide. Mais je le suis moins une fois sur le terrain». D'un naturel plutôt discret, Farid Boulaya est du genre à laisser son talent parler pour lui. Du talent justement, le joueur passé par Vitrolles et l'AS Cannes n'en manque pas. Mais c'est à Istres qu'il a réellement percé entre 2011 et 2015 : «C'est là où en quelque sorte j'ai été formé, c'est là où j'ai eu la chance de débuter chez les pros. Je ne retiens que de bonnes choses de ce club». Mais l'été dernier, le jeune homme âgé de 23 ans a quitté son sud natal. Direction l'Auvergne et le Clermont Foot. Un club où il a bénéficié très vite de la confiance de Corinne Diacre : «J'ai de bonnes relations avec la coach. Le fait qu'elle soit une femme, ça ne change rien pour moi. Elle m'a fait confiance dès le début, pourtant je sortais d'une saison compliquée». Farid Boulaya lui rend d'ailleurs bien sur le terrain. «Je suis milieu offensif, mais je peux aussi jouer sur les côtés. Mon rôle est d'apporter offensivement à l'équipe en faisant marquer ou en marquant, mais aussi en percutant».
En 27 matches de L2, le Franco-Algérien a délivré 3 passes décisives et a marqué 6 buts, ce qui en fait le deuxième meilleur buteur de l'équipe cette saison derrière Famara Diedhiou (20 buts). Un atout de taille pour le Clermont Foot, 5e de L2 et toujours en course pour une montée : «L'objectif du club cette saison était d'être dans la première partie de tableau. Dans l'ensemble, on réalise une saison plutôt bonne pour le moment. En espérant qu'on continue ainsi», explique Boulaya qui est plutôt satisfait de sa saison : «Je savais que j'en étais capable (d'évoluer à un bon niveau). À mon arrivée, je voulais jouer le plus de matches possible et faire la meilleure saison possible. Pour l'instant, c'est plutôt pas mal même si je peux encore mieux faire». Le jeune homme sait les points sur lesquels il doit travailler : «Je pense que je dois être encore plus efficace. En terme de statistiques, je dois plus marquer et plus faire marquer. Me muscler et être encore plus investi dans le travail défensif sera aussi important». Mais ce fan de Javier Pastore possède aussi un tas de points forts : «Mes qualités sont la technique, les dribbles, ma qualité de passe et la percussion».
Des qualités qui ne sont pas passées inaperçues. Comme nous vous l'avions révélé au mois de décembre, le Stade Rennais l'avait à l'œil. Mais cette piste est moins d'actualité. Selon nos informations, un club de première partie de tableau de L1 a formulé une offre cet hiver. Mais elle a été refusée. D'après nos informations, le joueur sous contrat jusqu'en 2017 intéresse actuellement Lorient, Lille, Caen et Montpellier. L'ASSE et l'OL l'ont supervisé lundi face à Metz. Selon une source proche du club, Florian Maurice s'est déplacé spécifiquement pour Boulaya. Mais la concurrence est féroce puisque des clubs italiens, espagnols et anglais le suivent régulièrement. Un club de D1 Belge est aussi sur le dossier. Plusieurs émissaires sont attendus vendredi à Lens pour le superviser de nouveau. Des sollicitations que le joueur né en 93 gère sereinement : «Comme tout footballeur de L2, j'aimerais bien jouer en Ligue 1 un jour. Mais, je ne m'occupe pas de ce qu'il se dit. Je laisse ça à mes agents et je me concentre sur le terrain. Il reste encore neuf matches, on a une bonne place à aller jouer. Si on monte avec Clermont, je resterai ici». Farid Boulaya a les idées claires et ne se presse pas. Le Franco-Algérien a un avis aussi tranché au moment d'évoquer son avenir en sélection : «Si un jour je suis sélectionné, je jouerai pour l'équipe nationale d'Algérie. J'aime ce pays. Mes parents sont de là-bas (près d'Alger et de Sétif). J'y allais souvent en vacances. C'est un choix évident. Après, il est aussi très dur de postuler à une place en Équipe de France». Un talent pour lequel les Fennecs n'auront donc pas à batailler.
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