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Info FM, Jordy Gaspar : « Mon avenir ? Privilégier l’OL, mais… »

Avec trois apparitions toutes compétitions confondues en équipe première au cours du présent exercice, Jordy Gaspar a réussi à se frayer un chemin dans le groupe professionnel de l'Olympique Lyonnais, en dépit d'une rude concurrence à son poste. Seulement, le latéral n'a toujours pas paraphé de contrat professionnel. Une situation qui interpelle.

Par Khaled Karouri
4 min.
Olympique Lyonnais Jordy Gaspar @Maxppp

Avec Houssem Aouar, Jordy Gaspar est l'un des éléments les plus doués du centre de formation de l'Olympique Lyonnais. À 19 ans, ce latéral polyvalent, capable d'évoluer aussi bien à droite qu'à gauche, est précédé d'une excellente réputation entre Rhône et Saône, Bruno Genesio allant même jusqu'à lui offrir du temps de jeu en équipe première cette saison, avec une rencontre de Ligue des Champions disputée sur la pelouse du FC Séville (27 septembre) et deux autres titularisations en Ligue 1 contre Nice (14 octobre) et Bastia (5 novembre) : « C'est un bon début de saison je trouve, dans le sens où je n'ai pas quitté le groupe professionnel. J'ai pu m'exprimer avec les pros, que ce soit en Ligue 1 ou en Ligue des Champions. Après, je ne vais pas vous mentir, une fois que vous y avez goûté, vous voulez jouer tout le temps. Je continue à rester patient et à attendre mon tour, que ce soit à gauche ou à droite », nous confie l'intéressé.

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Depuis le début de l'exercice, celui qui cultive la particularité d'être né à Saint-Etienne alterne donc entre le monde professionnel et le monde amateur, lui qui compte six apparitions en CFA et des matches en Youth League : « Ça n'a rien à voir. Quand vous passez d'un billard à Séville, où vous vous dîtes qu'il y a tout pour jouer au football, à un terrain compliqué à Zagreb en Youth League... Bon (sourires) », résume l'intéressé avec un brin d'humour, refusant cependant d'afficher de trop grandes exigences : « Le coach préfère me voir avec la Youth League plutôt que de me voir sur le banc en Ligue des Champions. Je n'ai pas forcément eu de conversations avec lui, mais je me sens encouragé par le staff, comme Claudio (Caçapa, entraîneur des défenseurs) qui me suit tout le temps. Tout est dans la tête. Je ne dois pas me dire que je dois enchaîner. Jouer en réserve n'est pas une mauvaise chose, aller recourir un peu en CFA n'est pas une mauvaise chose. Je ne prends pas ça mal. Il faut savoir rester humble ».

«L'étranger ne me fait pas peur»

L'humilité, voilà une qualité qui caractérise cet attachant personnage, affichant constamment un large sourire mais qui, néanmoins, n'a toujours pas paraphé de contrat professionnel. Alors que d'autres membres de sa génération ont eux déjà eu ce privilège, le jeune latéral s'est vu offrir une revalorisation sur son contrat stagiaire pro devant déboucher sur un véritable contrat pro uniquement au mois de juin prochain. Pas franchement une énorme preuve de confiance : « Si je n'ai pas encore signé aujourd'hui, c'est parce que mes agents font un excellent boulot. J'aurais pu être pro bien avant la fin de saison dernière, sans vous mentir, mais on est en période de négociations et ce n'est pas si facile. Je tiens à souligner que mes agents font un gros travail pour faire en sorte que ça se passe bien », explique-t-il, désireux d'avoir un vrai projet d'avenir entre Rhône et Saône : « Bien sûr, le projet sportif est important, c'est le plus important. Certains peuvent penser que le souci est financier, mais il y a aussi et surtout l'aspect sportif. À chaque compte-rendu de mes agents, ils me parlent de mon avenir, du projet ».

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Un projet qui, à l'instant T, apparaît flou, dans la mesure où les latéraux présents dans l'effectif professionnel sont au minimum sous contrat jusqu'en 2018 : « À l'OL, c'est un peu bouché. J'ai pris un peu de confiance en jouant avec eux, le début de saison et ma progression me montrent que je peux avoir ma chance. Mais si on regarde les choses en face, on a deux latéraux à droite (Jallet et Rafael) et deux latéraux à gauche (Morel et Rybus). On peut se dire que je vais être appelé seulement en cas de blessure des deux côtés. Moi, je suis encore dans mon petit rêve, je me dis que je peux avoir un espace, que je peux avoir ma chance », estime le jeune homme, alors que des clubs étrangers s'intéressent à lui : « Moi, je ne suis pas au courant des intérêts des clubs étrangers, mes agents me préservent de tout ça. Maintenant, je ne me dis pas que ça doit forcément passer par l'OL. Ça peut aussi se faire ailleurs. Je me sens bien ici, c'est chez moi. On va privilégier la maison, mais il faut s'attendre à tout. Si l'étranger me fait peur ? Ah non, ça ne me fait pas peur », conclut Gaspar, dont les conseillers affichent une sérénité certaine. À l'OL de trouver les arguments idoines.

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