Pascal Dupraz expose sa recette pour tenter de sauver Toulouse
Pascal Dupraz a été officiellement nommé entraîneur du Toulouse Football Club ce lundi. Et dès ce mardi, le technicien était présenté aux médias au cours d'une conférence de presse. L'occasion pour lui de délivrer les ingrédients nécessaires pour maintenir le club haut-garonnais parmi l'élite.
Toulouse n'a pas franchement traîné. Le départ de Dominique Arribagé officialisé samedi soir, le club de la Ville rose confirmait ce lundi l'arrivée de Pascal Dupraz en qualité d'entraîneur. Parti d'Évian-Thonon-Gaillard en juin 2015, celui qui était devenu l'une des figures de proue de l'émission J+1 sur Canal+ rebondit ainsi dans le sud-ouest, acceptant un défi qui, pour nombre d'observateurs, apparaît comme perdu d'avance. Dix-neuvième du championnat de France, à dix longueurs d'un club de Reims premier non-relégable, le Téfécé apparaît en effet en bien fâcheuse posture à maintenant dix journées du terme de la Ligue 1 version 2015-2016.
Mais le nouvel homme fort du banc de touche haut-garonnais, qui a déjà animé une première séance d'entraînement, refuse de verser dans le pessimisme ambiant en conférence de presse, bien au contraire : « Le TFC est un club de référence, avec des valeurs. On ne passe pas treize saisons en Ligue 1 sans raison. J'ai envie de m'inscrire dans le projet de ce club. J'ai étudié le TFC. Il y a eu des concours de circonstances défavorables cette saison. Il faut lutter contre le fatalisme ! L'effectif du TFC est meilleur que ceux que j'ai entraîné auparavant. En l'espace d'une séance, j'ai vu de l'enthousiasme, j'ai senti de la qualité même s'il y a des manques. Il faut retrouver, ou tout du moins, accentuer les qualités collectives de l'équipe, verser dans l'enthousiasme et dans l'amour car, en tant qu'éducateur, il faut aimer ses joueurs », indique-t-il.
Dupraz prône l'amour pour se maintenir
Avec 14 défaites, 10 nuls, et seulement 4 petites victoires glanées depuis le début de la saison en championnat, les Pitchounes sont pourtant dans le dur, à l'image d'une dernière défaite concédée face au Stade Rennais avec deux buts encaissés entre la 90ème et la 90ème+2. Des faits contraires qui laissent à penser que le TFC n'y arrivera pas. Mais Dupraz refuse de baisser les bras : « Si les records sont faits pour être battus, on sait qu'aucune équipe ne s'est maintenue avec ce nombre de points. Mais ça va arriver un jour, et la moindre des corrections que je peux avoir vis-à-vis de tous, c'est de dire qu'on va y arriver. Le jour où, mathématiquement, on sera relégué, je vous dirai qu'on sera en Ligue 2. Mais, avant ça, permettez-moi de tenter ce pari fou. On va mettre des choses en action pour inverser la tendance. Il nous faudra gagner quatre matches de plus que le dix-septième pour nous maintenir ».
L'opération maintien est lancée, et le technicien âgé de 53 ans compte bien tout mettre en œuvre pour y arriver. Mais plus qu'une opération commando, c'est une ode à l'amour que veut partager Dupraz avec ses joueurs, le staff, et des supporters pourtant apparus désabusés ces dernières semaines : « Je viens d'un club qui jouait en rose. Me voici dans la Ville Rose, j'espère pouvoir voir la vie en rose ! J'ai l'impression qu'il y a désamour, sans doute car les résultats ne suivent pas. Mais il suffit de souffler sur les braises pour que l'amour revienne, c'est à nous, et à nos joueurs, de retrouver cette flamme. Les supporters doivent comprendre qu'ils doivent nous soutenir pour réaliser l'exploit. Quand tu te coupes de tes supporters, tu te coupes un bras. Le football et la haine, j'ai du mal, on dit jouer au football. Aux supporters, venez nombreux, faîtes du bruit, sans siffler l'équipe adverse, crier d'insanités ». Mais le premier choc qui attend le nouvel entraîneur du Téfécé ne sera pas à domicile, puisque les Pitchounes se déplacent ce dimanche à Marseille (14h00). Ou comment démarrer avec la pression.
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