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Espagne-Russie : les notes du match

Après les qualifications de l'équipe de France et de l'Uruguay, l'Espagne affrontait la Russie en huitièmes de finale ce dimanche. La Roja, championne du monde en 2010, a été sortie par le pays hôte aux tirs au but (1-1 après prolongation, 3-4 t.a.b) !

Par La Rédaction FM
13 min.
Espagne @Maxppp

Le premier quart de finale de cette Coupe du monde 2018 mettra aux prises l'équipe de France à l'Uruguay. Mais quand sera-t-il de la deuxième confrontation. Ce dimanche, l'Espagne, championne du monde en 2010, défiait la Russie, pays hôte, au stade Loujniki de Moscou pour connaître la troisième nation qualifiée pour les quarts. Auteur d'une phase de poules compliquée (1 victoire, 2 nuls), La Roja attendait toujours un match référence. Pour tenter de s'imposer, Fernando Hierro mettait en place son 4-2-3-1, avec Nacho à la place de Caravajal, Koke dans l'entrejeu pour remplacer Thiago, et surtout Iniesta sur le banc, une première en compétition officielle depuis le 21 juin 2010, remplacé par Asensio. Côté russe, Stanislav Cherchesov optait pour un 5-3-2, un schéma purement défensif pour tenter de contenir les Espagnols.

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Petit à petit, les hommes de Fernando Hierro prenaient possession du ballon. Avec Isco comme pierre angulaire, les Espagnols mettaient en place leur jeu jusqu'à obtenir un coup franc sur la droite de la surface. Asensio trouvait au deuxième poteau Sergio Ramos, marqué de très près par Ignashevich, qui marquait contre son camp de la cheville (12e, 1-0). Avec ce but d'avance, les champions du monde 2010 continuaient leur travail balle au pied tandis que les Russes opéraient en contre pour obtenir des corners. Face à un bloc russe regroupé devant la surface, les Espagnols n'arrivaient plus à inquiéter Akinfeev, à l'inverse de leurs adversaires, dangereux sur une frappe de Golovin (36e). Et finalement, les Russes arrivaient à égaliser. Pour une main évidente de Piqué sur une tête de Dzyuba, M. Kuipers désignait le point de penalty. Le numéro 22 russe se chargeait lui-même de la sentence (41e). Juste avant la pause, Diego Costa tentait un ballon piqué, mais sa tentative n'était pas assez précise (45e+1).

L'Espagne sans solution

Au retour des vestiaires, les Espagnols repartaient avec les mêmes intentions. Ballon dans les pieds, les joueurs de Fernando Hierro faisaient tourner pour organiser leurs offensives. Asensio servait d'ailleurs Jordi Alba qui arrivant un peu trop vite pour ajuster sa reprise, prenant ainsi le ballon de la cuisse (47e). De son côté, Diego Costa, peu en vue en première période, n'ajustait pas sa tête sur un coup franc excentré de Koke (51e). Inoffensifs dans ce deuxième acte, les joueurs de Stanislav Cherchesov subissaient de plus en plus. Servi par Diego Costa, Isco n'était pas loin d'inscrire un but génial mais le milieu espagnol était contré in extremis sur la gauche (58e). Le temps passait et les deux équipes n'arrivaient pas à créer le danger. L'attaque-défense entre Espagnols et Russes continuait de longues minutes.

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Malgré ces changements, Iniesta à la place de Silva (68e) et Carvajal pour Nacho (69e), Fernando Hierro ne trouvait pas la solution. Le sélectionneur de l'Espagne tentait alors le tout pour le tout en faisant rentrer Aspas à la place de Costa (80e). Ces choix s’avéraient finalement payants puisque Aspas servait Iniesta de la poitrine. L'ex-joueur du Barça décochait une magnifique frappe qu'Akinfeev sortait sur le premier, qui butait à son tour sur le gardien russe (85e). Une double-occasion qui réveillait le public du stade Loujniki. Sur deux corners consécutifs, Piqué (89e) et Ramos (90e) ne trouvaient pas le chemin des filets pour libérer tout un peuple. De nombreuses occasions mais pas de nouveau but, poussant les deux équipes à jouer la prolongation.

Akinfeev décisif !

Dans la première période de la prolongation, la physionomie de la rencontre ne changeait pas. Toujours balle au pied, les Espagnols cherchaient toujours les espaces pour venir créer le danger. Après s'être infiltré dans la surface, Aspas servait justement Carvajal dans l'axe mais Kudryashov s'interposait de justesse (92e). Les Russes n'opéraient plus en contre et Asensio tentait à son tour sa chance, trouvant directement Akinfeev (100e) avant d'être remplacé par Rodrigo (104e). Juste avant la pause de la prolongation, Piqué était présent aux avant-postes pour placer un coup de tête qui fuyait encore le cadre (105e+1).

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Dès la reprise, la rencontre s'emballait sur une action espagnole. Lancé dans la profondeur, Rodrigo venait fixer Ignashevich pour finalement passer et décocher une frappe croisée qu'Akinfeev repoussait. Le ballon revenait sur Carvajal qui glissait au moment de tirer (109e). Sur un centre lointain, Piqué et Ramos tombaient ensuite dans la surface russe mais M. Kuipers ne bronchait pas. Rodrigo offrait finalement une dernière frayeur sur une frappe tendue du gauche mais Akinfeev veillait (120e+1). La rencontre devait donc se jouer aux tirs au but. Et dans cet exercice, le portier russe a véritablement brillé en sortant les tentatives de Koke et Iago Aspas pour envoyer la Russie en quarts de finale de son Mondial !

Retrouvez le film du match sur notre live commenté.

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L'homme du match : Akinfeev (7,5) complètement surpris sur le coup franc de Marco Asensio, il se faisait surprendre par la déviation de son coéquipier Ignashevich (1-0, 12e). Pas forcément mis à contribution, il réalisait une superbe intervention devant Diego Costa en fin de première période (45e +1). Il réalisait ensuite une belle parade devant Jordi Alba (47e). Il réalisait ensuite une superbe parade devant Iniesta puis Aspas (85e). En attendant la fatidique séance de tir au but, le capitaine de la Sbornia se mettait en confiance en captant tranquillement des tirs inoffensifs des attaquants de la Roja (100e, 105e), et un tir dangereux de Rodrigo (109e). Auteur de 9 parades sur le match, il s’est mué en sauveur de sa nation en sortant deux tirs au but.

Espagne

- De Gea (5) : sans travail pendant de longues minutes, le gardien de Manchester United vivait une première période tranquille, jusqu'au penalty de Dzyuba (41e). Le portier espagnol, pris à contre pied, n'avait rien pu faire. En deuxième période et durant la prolongation, De Gea s'ennuyait puisque les Russes n'ont pas cadré une seule tentative. Lors de la séance de tirs au but, le portier mancunien ne réussissait pas à sortir une tentative adverse.

- Nacho (5,5) : préféré à Carvajal pour occuper le poste de latéral droit, Nacho se montrait comme souvent assez offensif, obtenant le coup franc décisif sur le premier but de son La Roja (12e). Le joueur de 28 ans n'arrêtait pas son travail et continuait à monter aux avant-postes pour venir provoquer les défenseurs adverses. Sa connexion avec Asensio fonctionnait plutôt bien jusqu'à sa sortie à la 69e minute, Daniel Carvajal (5) prenant justement sa place. Le défenseur du Real Madrid a beaucoup couru, sans toutefois se montrer décisive sur le plan offensif.

- Piqué (5) : serein au sein de la défense centrale, Piqué réalisait une belle performance jusqu'à son intervention avant la pause. Sur une tête de Dzyuba, le joueur du Barça réalisait une grossière faute de main, rapidement sanctionnée par ce penalty transformé (41e). Le défenseur espagnol a ensuite retrouvé quelques couleurs en deuxième période, sans briller cependant, mais a montré de belles choses aux avant-postes en tentant sa chance de la tête à plusieurs reprises.

- Sergio Ramos (7) : comme souvent aligné en défense centrale avec le brassard de capitaine, Sergio Ramos démarrait bien sa rencontre. Solide dans ses interventions, précis sur ses relances, le Madrilène ne laissait rien passer dans le premier acte, tout comme dans le second. Sur les contres russes, le capitaine de La Roja réalisait toujours des interventions propres. Impeccable durant tout le match, il terminait sa rencontre en transformant son tir au but.

- Jordi Alba (6) : offensif dans son couloir gauche, le latéral du FC Barcelone apportait le surnombre mais oubliait légèrement son travail défensif, laissant quelques espaces derrière lui. Mais dans le deuxième acte, Alba a très bien couvert tous ses coéquipiers, sauvant les siens à plusieurs reprises sur de longs ballons adverses. Il restait toujours autant important dans la prolongation.

- Koke (4,5) : présent devant la défense aux côtés de Busquets, Koke était beaucoup plus défensif que son coéquipier, qui évoluait un peu plus haut. Le numéro 8 espagnol ressortait proprement le ballon mais ne se montrait pas très souvent dans l'entrejeu. Présent durant toute la rencontre, le milieu de l'Atlético de Madrid échouait lors de la séance de tirs au but.

- Busquets (5,5) : le joueur du FC Barcelone a comme souvent fait le travail au milieu. Profitant d'un Koke plus présent sur le plan défensif, Busquets pouvait s'illustrer lors des offensives de son équipe. Solide et précis sur la pelouse du stade Loujniki, ce dernier réalisait donc une performance correcte.

- David Silva (3) : encore présent dans l'entrejeu de La Roja, David Silva n'avait pas grand chose à se mettre sous la dent, la faute notamment à un Isco très présent au milieu. Le joueur de Manchester City ne se montrait pas plus en deuxième période, prenant même des risques dans la relance. Un match sans pour lui. Remplacé par Andrés Iniesta (4) à la 68e minute), volontaire pour débuter et auteur d'une frappe bien sortie par Akinfeev. Mais l'ancien joueur du Barça a ensuite traversé la prolongation.

- Isco (6,5) : présent en tant que numéro 10, le joueur du Real Madrid prenait rapidement ses responsabilités. Très actif entre les lignes, Isco venait demander le ballon à chaque instant pour organiser le jeu de La Roja. Le joueur de 26 ans ne baissait ensuite pas son niveau de jeu, que ce soit lors de la deuxième période ou en prolongation. Son bon travail ne profitait donc pas à ses coéquipiers, qui ne trouvaient plus la faille.

- Asensio (4,5) : beaucoup plus présent dans le couloir droit, Asensio se montrait précis sur le coup franc qui a amené l'ouverture du score espagnole. Le jeune joueur du Real Madrid restait très disponible durant l'ensemble de la rencontre, en ayant cependant beaucoup moins d'impact dans le jeu qu'Isco. Auteur d'une belle frappe (100e), il laissait ensuite sa place à Rodrigo quelques instants plus tard (104e). L'attaquant de Valence ne tardait pas pour s'illustrer mais ses tentatives étaient toutes sorties par Akinfeev.

- Diego Costa (4,5) : aligné seul à la pointe de l'attaque dans le 4-2-3-1, le joueur de l'Atlético de Madrid courait beaucoup dans le vide. Sur les contres russes, l'ancien attaquant de Chelsea n’oubliait cependant pas de revenir pour défendre. Auteur d'une première tentative (45e+1), il n'a ensuite rien eu à se mettre sous la dent, si ce n'est une tête imprécise (58e). Ce dernier a ensuite laissé sa place à Iago Aspas à la 80e minute, volontaire durant son temps de jeu.

Russie

- Akinfeev : voir ci-dessus

- Fernandes (7) : appliqué dans son couloir, il se montrait tout d’abord présent dans le domaine défensif. Capable d’apporter sa qualité de percussion, le sosie non-officiel de Roman Pavluchenko a livré un beau duel avec Jordi Alba tout au long de la rencontre. Il prenait d’ailleurs le meilleur sur son compère espagnol lors de ce match. Si Isco était en grande forme, il a su réduire son activité en le tenant éloigné de sa surface de réparation avec efficacité.

- Kutepov (6,5) : pas très rassurant dans ses transmissions, il avait au moins le mérite d’apporter de la présence physique. Notamment devant une belle frappe d’Isco où il renvoyait le ballon de la tête avec autorité (45e). Il recevait un carton jaune après avoir stoppé Isco irrégulièrement (54e). Toujours aussi solide dans le jeu aérien, il était à la hauteur de l’évènement.

- Ignashevich (5) : à la limite sur coup franc, il était au duel avec Ramos et inscrivait malgré lui un but contre son camp (1-0, 12e). Malgré cette grossière erreur, le vétéran de la Sbornaïa vivait une première période assez tranquille avec peu d’interventions à réaliser. Son expérience se montrait précieuse dans la gestion des temps faibles en deuxième période.

- Kudryashov (6) : assez serein, le joueur du Rubin Kazan rentrait bien dans la partie. Rassurant dans ses relances, il se montrait intraitable dans ses interventions. Sa première mi-temps était sérieuse et il ne se faisait jamais surprendre. Au retour des vestiaires, il continuait sur de mêmes bases. Appliqué et discipliné, il était toujours bien placé pour sauver les siens, à l’image de son intervention décisive en début de prolongation (92e).

- Zhirkov (4) : auteur d’une faute évitable sur Nacho, il concédait un coup franc bien placé qui conduisait à l’ouverture du score de l’Espagne (1-0, 12e). Il se rattrapait ensuite en se montrant précis dans ses interventions. Physiquement c’était cependant assez compliqué pour le joueur de 34 ans. À la mi-temps, il laissait sa place à Vladimir Granat (note : 5). Plus rassurant que son coéquipier, le latéral gauche de 31 ans sécurisait son couloir avec beaucoup de sérieux. Face à Marco Asensio qui repiquait souvent dans l’axe, il n’avait pas réellement de duel en un contre un à gérer.

- Zobnin (6) : important dans l’abattage, le milieu du Spartak réalisait un gros travail dans l’entrejeu. Capable de se projeter, il a apporté le surnombre lors de certaines phases de contre attaque. Consistant tout au long de cette partie, il n’hésitait pas à faire des fautes précieuses pour couper le rythme. Il obtenait un carton jaune pour une faute sur Jordi Alba (71e).

- Kuzyaev (5,5) : pour sa toute première titularisation lors de ce mondial, le polyvalent milieu de terrain du FK Zenit démontrait toute son intelligence de jeu. Précis dans ses remises, appliqué dans la récupération, il était précieux tant dans les phases offensives que défensives. Remplacé à la 97e par Erokhin. Son entrée en jeu a permis d’apporter un peu de fraîcheur dans l’entrejeu russe. Un pressing constant sur le porteur du ballon et quelques ballons grattés.

- Samedov (4,5) : positionné dans un rôle de relayeur, l’ailier avait du mal à avoir l’intensité nécessaire pour ce genre de rendez-vous. Appliqué dans les phases de constructions, il n’hésitait pas à prendre l’aile et ne rechignait pas dans les efforts. Mieux par la suite, il se faisait remplacer par un profil plus offensif : Denis Cheryshev (61e) (note : 4,5). Meilleur buteur de son équipe dans cette Coupe du Monde 2018, l’ailier de Villarreal était utilisé comme joker de luxe sur cette rencontre. Si on a pu apercevoir sa vivacité et sa patte gauche à l’oeuvre durant les phases de poules, le scénario de cette rencontre était compliqué pour lui de s’illustrer.

- Golovin (6) : bien en jambe, le joueur du CSKA rentrait bien dans cette partie. Important par sa conservation du ballon, il était le seul à créer des différences côté russe en jouant entre les lignes. Après avoir cherché Zobnin, il tentait sa chance mais le ballon fuyait le cadre (36e). Organisateur, il était à l’origine de la majorité des initiatives russes. Mais face à la domination des Espagnols, ce match n’était clairement pas le meilleur moyen pour lui de mettre en évidence ses qualités techniques.

- Dzyuba (5) : souvent recherché pour ses qualités aériennes, il avait du mal à prendre le meilleur sur Ramos lors des duels. Malgré tout, il montait en puissance au fil des minutes. Sur corner, il reprenait un ballon de la tête qui percutait la main de Piqué (40e). Il se chargeait de le transformer dans la foulée (1-1, 41e). N’ayant pas d’autre véritable occasion dans cette rencontre, il se faisait remplacer par Fyodor Smolov à la 64e (note : 4,5). Ce dernier apportait davantage de mobilité et tentait sa chance dans le temps additionnel (90e +3). Mais globalement, son apport fut quasi inexistant tant ce dernier n’a eu aucun ballon offensif à négocier.

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