Si le mercato de la Ligue 1 s’est accéléré ces dernières heures sous l’impulsion de l’OL et l’OM, celui de la Premier Liga n’avait pas attendu. Le championnat de Russie semble s’imposer comme un concurrent durable et redoutable sur la scène continentale puisqu’elle parvient notamment à attirer des grands noms du football européen. Zoom sur cette tendance.
Ce soir, l’AJ Auxerre reçoit le Zenit Saint-Pétersbourg pour le compte du match retour du tour préliminaire de Ligue des Champions. Les Russes partent avec le léger avantage obtenu à l’aller (1-0) et restent favoris. Pour le grand public, l’équipe de Luciano Spalletti n’a pas vraiment une aura incroyable. Pourtant, les vainqueurs de la Coupe de l’UEFA 2008 gagnent à être connus. Depuis quelques années, les dirigeants construisent pas à pas une structure qui n’a rien à envier aux grands d’Europe.
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Cette ambition se traduit notamment sur le marché des transferts. Ces dernières années, les pensionnaires du Stade Petrovski, actuels leaders de Premier Liga, ont notamment accueilli les internationaux lusitaniens Danny et Fernando Meira, l’international azzurro Alessandro Rosina, voyant également passer par leurs rangs Martin Skrtel (aujourd’hui à Liverpool), Pavel Pogrebniak (depuis au VfB Stuttgart), Anatoli Tymoschuk (actuellement au Bayern Munich) ou encore Andreï Arshavin (star d’Arsenal). Cet été encore, ils ont su débourser 22 M€ pour enrôler le très côté défenseur portugais Bruno Alves (ex-FC Porto).
Dans le sillage du Zenit, c’est tout le championnat russe qui retrouve une seconde jeunesse, grâce à des fonds semblant inépuisables. La politique de ses clubs sur le mercato suffit à en témoigner. Au cours de la dernière année, Keisuke Honda (CSKA Moscou), Zoran Tosic (CSKA Moscou), Seydou Doumbia (CSKA Moscou), Obafemi Martins (Rubin Kazan), Carlos Eduardo (Rubin Kazan), Aiden McGeady (Spartak Moscou), Nico Pareja (Spartak Moscou), Kevin Kuraniy (Dinamo Moscou) ou encore Andreï Voronin (Dinamo Moscou) sont ainsi venus renforcer les écuries locales. L’ensemble de ces cinq clubs a ainsi dépensé 133,5 M€ sur cet été, soit presque 5 M€ de plus que l’ensemble de la Ligue 1 !
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Et ce n’est peut-être pas fini puisque Fabio Quagliarella, Artem Milevskyi ou Daniel Güiza pourraient encore arriver d’ici le 31 août. Vladimir Abramov, spécialiste du football russe, a d’ailleurs confié dans les colonnes du magazine local Soviet Sport que la tendance devrait se confirmer dans les prochaines années. « Dans deux ou trois ans, quand notre superclub du Zenit aura construit son nouveau stade, Lionel Messi viendra à Saint-Pétersbourg », s’est-il amusé. À l’heure où tous les championnats majeurs sont secoués par la crise, la Russie tire son épingle du jeu. Au point de devenir une nouvelle puissance européenne ? Réponse dans les prochaines saisons.
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