Info FM : à la rencontre de Harry Novillo, ce Français qui cartonne en Australie

Il faut parfois s'éloigner pour rayonner, Harry Novillo est en train de le prouver. En pleine lumière en Australie, où il flambe sous les couleurs du Melbourne City FC, l'attaquant formé à l'Olympique Lyonnais s'impose comme l'un des tauliers de la Hyundai A-League.

Par Khaled Karouri
4 min.

L'Australie... Ses kangourous, ses koalas, sa Cathédrale Sainte-Marie à Sydney, son groupe AC/DC, son équipe de rugby ... Mais aussi ses footballeurs ! Car oui, mine de rien, le championnat local commence à prendre une toute autre dimension, la Hyundai A-League devenant peu à peu concurrentielle. Il faut dire que certains clubs disposent désormais de moyens assez intéressants, à l'image de l'emblématique formation du Melbourne Heart qui, en 2014, a été rebaptisée Melbourne City Football Club. Pourquoi ce nom ? Eh bien parce que l'équipe de la deuxième agglomération du pays a été rachetée par Manchester City, désormais entre les mains de Khaldoon Al Mubarak. Troisième du championnat, la formation peut compter sur un Français en forme, puisque Harry Novillo, joueur formé à l'Olympique Lyonnais réalise un bel exercice à environ 15 000 kilomètres de l'Hexagone.

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Pour FM, l'attaquant revient sur sa nouvelle vie loin de France, dans un championnat en plein développement : « De base, c'était un choix pour voir quelque chose de nouveau, une nouvelle culture de football. Après, je ne vais pas vous mentir, c'était aussi un choix un peu par défaut, car certaines choses s'étaient passées. L'idée de base, c'était d'y aller 3-4 mois pour maintenir la forme et jouer, mais en évoluant là-bas ça m'a beaucoup plu. Ils m'ont proposé de revenir, et c'est un championnat qui comme la MLS évolue beaucoup. De nombreux joueurs viennent, le niveau grimpe rapidement, et le niveau de vie est vraiment très élevé, donc je me suis dit pourquoi pas ! J'avais des opportunités en Europe, mais j'ai préféré aller là-bas, où je peux jouer le foot dont j'ai envie », nous indique le joueur de 23 ans qui, de prime abord, n'était pas vraiment emballé.

« J'avais comme je vous l'ai dit des offres d'autres clubs, et j'avais même refusé des offres de Ligue 1. C'est sûr que de base, quand on m'a proposé l'Australie, la première chose que j'ai dit c'est "C'est quoi ça ?". Mais il faut voir ce qu'il y a derrière. Je ne partais pas dans un club australien banal, mon club appartient à Manchester City. D'ailleurs, j'ai traité en direct avec Manchester City, je parlais avec les présidents de Man City, j'ai été reçu à Manchester comme si j'étais un joueur du club, j'ai même une chambre là-bas quand j'y vais ». Autant d'arguments qui ont fini par le convaincre : « Je savais donc que je ne m'embarquais pas dans quelque chose de banal. City Group, c'est New York City, Manchester City, Yokohama, et Melbourne. Je savais qu'il y avait une structure derrière, et que ce n'était pas un projet qui pouvait lâcher à tout moment ».

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Quel avenir pour Harry Novillo ?

En revanche, Novillo peut lui marquer à tout moment, lui qui compte déjà 9 buts et 6 passes décisives en 13 journées de championnat disputées : « Je reviens d'une longue blessure, une déchirure derrière la cuisse qui m'a fait louper 15 semaines. Revenir à 100% n'était pas simple, car il faut beaucoup travailler seul ici en terme de préparation physique. Mais au niveau comptable je suis en avance sur mes temps de passage, et surtout je prends du plaisir, donc j'ai le sourire ». Une joie contagieuse qui ne doit pas pour autant masquer les ambitions réelles du Gone, qui aspire à autre chose, en dépit d'un bail courant jusqu'en 2017.

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« Je ne vais pas vous mentir, et dire que je suis pleinement épanoui. Si je disais ça, je vous mentirais. Oui, je m'épanouis dans le sens où la vie ici est magnifique, que les stades sont parfois pleins avec 55 000 personnes, qu'il y a de vraies ambiances. Mais je sais, et mon entourage sait, que j'ai les moyens pour évoluer facilement en Europe. Je prends ce que j'ai, à 100%, mais j'ai aujourd'hui des propositions de clubs européens. Mes dirigeants le savent, tout peut arriver. Il y a aussi des pays comme les Émirats, la Chine, le Japon, qui paient beaucoup les joueurs pour les faire venir. Je suis en plein milieu de saison, ces destinations là m'appellent, mais je ne veux pas non plus aller quelque part pour l'argent sans que ça me plaise. Il faut voir, tout peut arriver. Mon expérience en Europe jusque-là n'a pas été la plus belle, mais je suis plus mature aujourd'hui. La décision se fera par elle-même, et par le discours que les clubs intéressés me tiendront ». Qu'on se le dise, Harry Novillo pourrait bien faire parler de lui dans les jours et semaines à venir.

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