Entretien avec… Ibrahima Bakayoko : « Je pense que j’ai marqué l’esprit des supporters marseillais »

Ibrahima Bakayoko, voilà un nom qui n'a pas laissé indifférent les amoureux du championnat de France de Ligue 1. Désormais en Grèce, l'attaquant de 35 ans s'éclate à Giannina. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur son parcours, sa saison et évoque son avenir.

Par Khaled Karouri
4 min.
Olympique Marseille @Maxppp

**Foot Mercato : Tout d'abord Ibrahima, comment allez-vous ?

Ibrahima Bakayoko :** Ça va très bien, merci.

**FM : Vous êtes au PAS Giannina depuis 2009. Comment vous sentez-vous dans ce club ?

IB :** Et bien ça va. On jouait le maintien cette saison, et on s'est maintenu. Même si bon, on ambitionne toujours de jouer la Coupe d'Europe.

**FM : Que pourriez-vous nous dire sur ce club, méconnu dans l'Hexagone ?

IB :** C'est un club qui se trouve dans l'une des cinq plus grandes villes de Grèce. On n'est pas loin de la mer. C'est un club ambitieux. Le président est ambitieux, et veut construire un nouveau stade.

**FM : Retrouver la Coupe d'Europe, est-ce votre ambition personnelle ?

IB :** C'est en tout cas notre challenge, il faut avoir la motivation. Quand on voit d'autres clubs en Ligue des Champions... Le maintien, ce n'est pas intéressant, il faut avoir la motivation de viser la Coupe d'Europe.

**FM : Vous avez marqué 36 buts depuis votre arrivée au club, on sent que vous vous plaisez là-bas...

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IB :** Oui, tout se passe bien. Ce n'est que du plaisir. Et puis j'ai aussi la confiance de mes partenaires.

**FM : Avez-vous discuté avec le club au sujet d'une prolongation de contrat ?

IB :** Je suis en fin de contrat, parce que j'ai toujours voulu signer un an. Tout dépend de moi, si je veux rester en Grèce ou pas. Je n'ai pas encore décidé.

**FM : Avez-vous déjà une idée ?

IB :** Je veux prendre le temps, aller déjà en vacances, et décider après.

**FM : Vous avez atterri en Grèce en 2007, à Larissa. Comment s'étaient noués les contacts ?

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IB :** En fait, j'étais à Livourne, on avait d'ailleurs joué en Coupe d'Europe à Auxerre et on avait gagné. Des émissaires de Larissa m'ont aperçu et m'ont apprécié. Ils ont pris contact avec mon club. J'ai hésité au départ, je n'étais pas très intéressé à l'idée de jouer en Grèce. Mais Larissa jouait la Coupe d'Europe, je suis donc venu. Et puis je me suis laissé séduire par le challenge du pays.

**FM : Votre nom est forcément lié à celui de Montpellier et de Marseille. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?

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IB :** De très bons souvenirs. La passion des supporters, la ville... C'est ça que je retiens au niveau de Marseille. C'était très intéressant à connaitre.

**FM : Comment jugez-vous votre parcours à l'OM ?

IB :** C'est un bilan positif. Je suis toujours resté dans ma ligne de conduite, de m'imposer là-bas. Je suis quand même resté cinq ans là-bas, ce n'est pas donné à tout le monde. Je pense quand même avoir marqué l'esprit des supporters je pense.

**FM : Que pensez-vous du parcours de l'OM cette saison ?

IB :** Je considère que l'OM a un effectif réduit. Ils ont des joueurs, mais ils ont dû faire beaucoup d'efforts en jouant la Coupe de la Ligue, la Coupe de France, le championnat, la Ligue des Champions... Ça fait beaucoup pour cet effectif. Ils ont donc craqué, c'est dommage. Mais je dois dire que j'étais très content de voir l'OM se qualifier contre l'Inter.

**FM : Gignac a du mal à s'imposer, recevant une salve de critiques. Est-ce simple pour un buteur de faire face à la pression des supporters ?

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IB :** Ce sont des choses qui arrivent. Il faut être fort dans la tête. Il doit s'imposer à l'OM. Pour moi, c'est ça, ça se joue dans la tête.

**FM : Si vous aviez un message à adresser aux supporters de l'OM, que leur diriez-vous ?

IB :** De continuer à être comme ils sont. Ils sont passionnés. Même quand l'équipe ne va pas, il faut continuer à soutenir. C'est pour ça que beaucoup de joueurs aimeraient venir à l'OM. C'est l'un des clubs où les supporters sont le plus passionnés, il faut continuer comme ça parce que cette réputation va au-delà de la France. Les supporters de l'OM sont aussi connus dans le monde, et Marseille a des supporters dans beaucoup de continents, notamment sur le continent africain.

**FM : Vous vous êtes fait un nom en France à Montpellier. Êtes-vous surpris par le parcours du MHSC ?

IB :** Les joueurs qui viennent là-bas s'intègrent facilement, la politique du club est plus familiale qu'à Marseille par exemple, et ça paye. Ils ont relancé des joueurs comme John Utaka ou Souleymane Camara qui arrivent à maturité, ils apportent leur expérience. Et puis il y a de bons joueurs encore derrière, avec une très bonne défense et un milieu de terrain qui joue au ballon. Il faut d'abord féliciter l'encadrement, avec un entraîneur qui a coaché les Espoirs. Il a su trouver la bonne formule entre les jeunes et les joueurs d'expérience, et ça joue.

**FM : En tant qu'ancien international ivoirien, quel regard portez-vous sur la génération actuelle ?

IB :** Ça aurait été bien qu'ils gagnent un trophée cette année, mais ils ont perdu aux tirs au but en finale de la CAN. Ça a été une grande déception, car c'est une génération qui a beaucoup de talents, c'est la meilleure équipe en Afrique actuellement.

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