Malgré une énorme domination, l’Italie n’a pas réussi à remonter son but de retard face à la Suède et n’ira pas au Mondial pour la première fois depuis 1958. Elle doit se contenter d’un nul 0-0 à San Siro. C’est un terrible échec.
Au bord du précipice après sa défaite 0-1 à Solna vendredi dernier, l’Italie se retrouvait dos au mur. Il fallait à tout prix retourner la situation en sa faveur face à la Suède à San Siro ce lundi soir. La tâche s’annonçait ardue car la Squadra Azzurra est passée à côté en Scandinavie, à l’image d’un Verratti, une nouvelle fois décevant et suspendu après avoir écopé d’un jaune lors de la première manche. Sans son milieu de terrain, Ventura présentait un 3-5-2 avec une défense très expérimentée Barzagli-Bonucci-Chieliini. L’attaque était elle constituée d’Immobile et de Gabbiadini. La Suède espérait elle se qualifier avec Forsberg, Berg ou encore Toivonen.
Dans un stade bouillant et entièrement acquis à la cause nationale, la rencontre démarrait sur un gros rythme avec déjà quelques tournants. Chiellini (8e) et Barzagli (22e) jouaient déjà sous pression après avoir pris un avertissement. L’arbitre était un véritable acteur de ce début de match car il ne sifflait pas un penalty aux Italiens après une faute de Augustinsson sur Parolo (8e). Quelques minutes plus tard, c’est une main évidente de Darmian qui était oubliée dans la surface (12e). Même chose pour Barzagli qui laissait traîner sa main. Le défenseur échappait miraculeusement au penalty et à l’expulsion (28e).
La Suède a tenu bon
Les déboires de l’arbitre n’effaçaient pas les quelques occasions. Immobile ne parvenait pas à redresser son tir (14e) alors que Granqvist sauvait sur sa ligne un tir de l’attaquant (40e). Candreva frappait trop en force au-dessus de la cage (26e) et Florenzi oubliait ses partenaires (44e). La Suède faisait le dos rond mais tremblait sur chaque opportunité adverse. Car à part une initiative timide de Claesson (24e), elle n’inquiétait pas Buffon. La deuxième période offrait peu ou prou le même scénario avec des opportunités plus tranchantes de chaque côté. L’Italie partait à l’abordage et la Suède profitait de rares contres.
Après une faute suédoise non sifflée dans la surface sur Darmian (47e), la reprise croisée de Florenzi flirtait avec le poteau (52e), le plat du pied droit de Chiellini terminait dans les bras d’Olsen (56e), la tentative d’Immobile n’accrochait pas le cadre (64e) et Lustig déviait le centre de Florenzi sur sa propre barre transversale (67e). Les Suédois tenaient bon mais manquaient de jus. Les lourds gabarits que sont Toivonen, Berg (67e), puis Kiese Thelin (80e) ne profitaient pas des bons ballons de contre de Forsberg et de Claesson. La fin de match était irrespirable. Olsen s’employait devant Parolo (82e) puis sur l’énorme volée d’El Sharaawy (86e). Il annihilait là les dernières cartouches italiennes et envoyait son pays en Russie. C’est un véritable coup de tonnerre en Italie qui ne jouera pas la Coupe du Monde pour la première fois depuis 1958.