PSG - Lille : les notes du match
Le PSG reprend la tête de la Ligue 1 après un succès (1-0, 22e journée de L1) acquis péniblement face au LOSC.
Obligé de s’imposer dans son Parc des Princes afin de revenir à hauteur de l’OL en tête du classement, le Paris Saint-Germain a démarré la rencontre pied au plancher, à l’instar de ce qu’il a montré contre Toulouse en Coupe de France cette semaine. Au-dessus techniquement, les hommes de Carlo Ancelotti ont monopolisé le cuir, imposant de longues séquences de toro à leurs adversaires. Une domination plaisante à voir avec les rushes de Ménez ou de Lucas, mais qui a été plutôt stérile, puisque seule une frappe enroulée du Brésilien (7e) est venue ponctuer vingt minutes de domination.
En face, les Lillois se sont alors contentés de balancer de longs ballons. Le visage de la rencontre va alors changer dès la 25e. Profitant du positionnement parfois trop haut de la doublette Motta-Matuidi, les hommes de Rudi Garcia ont commencé à planter leurs première banderilles par Martin (25e) et Payet (27e, 30e). Le PSG est alors acculé et ne parvient plus à se montrer dangereux. Arrive alors l’un des tournants de la rencontre. Sur corner, le LOSC pense ouvrir le score par Rodelin avant que l’arbitre ne refuse finalement ce but pour un hors-jeu de Roux présent sur la trajectoire du ballon. À tort (33e). Les Dogues sont furieux et manquent dans la foulée d’encaisser un but, mais le poteau d’Elana était là pour les sauver sur une frappe d’Ibra (35e). Paris finit alors péniblement la première période et ne s’en est remis qu’aux frappes sans convictions du Suédois pour espérer faire la différence.
Au retour des vestiaires, la tendance est restée la même : les Franciliens ont rarement pu s’approcher du but d’Elana. D’ailleurs, exceptés une tête non cadrée d’Ibrahimovic sur corner (47e) ainsi qu’un tir contré de Lavezzi (62e), le PSG a surtout béni sa bonne étoile pour s’imposer. En laissant d’énormes espaces au milieu de terrain, le PSG a en effet permis à ses adversaires de s’approcher sans difficulté des buts de Sirigu, mais ce soir, il était écrit que c’est le PSG qui devait sortir vainqueur de ce duel. Un constat qui s’est vérifié sur l’ouverture du score francilienne. Sur un centre de Lavezzi, Elana capte mal le cuir et le renvoie sur le torse de Chedjou qui marque contre son camp (1-0, 68e). Peu vernis, les Lillois ont ensuite vu Sirigu sortir le grand jeu face à Payet (73e) avant que le poteau gauche ne sauve l’Italien sur un tir de De Melo (82e). Peu flamboyant, bien aidé par un but refusé au LOSC et plutôt chanceux, Paris s’impose donc contre des Nordistes amers et qui restent en deuxième partie de tableau. Mais le PSG ne sortira pas des prestations semblables à celle réalisée face à Toulouse toutes les semaines. Et si les trois points sont à la clé, les Rouge-et-Bleu s’en contenteront bien volontiers.
Homme du match : Chedjou (6) : malheureux buteur contre son camp sur une faute de main d’Elana (68e), le défenseur central avait jusque-là montré l’exemple, se montrant présent dans les duels, les anticipations et les couvertures mais aussi lucide dans ses sorties de balle. Le football est parfois cruel.
PSG :
Sirigu (6) : après avoir battu le record d’invincibilité de Lama, l’Italien a connu quelques frayeurs. Car s’il a su sortir une bonne frappe de Payet (30e), il peut remercier l’arbitre assistant d’avoir sifflé un hors-jeu imaginaire de Roux sur le but refusé à Rodelin (33e). Auteur d’un nouvel arrêt décisif (73e), il est sauvé par son poteau en toute fin de match (82e).
Jallet (6): nettement plus recherché par ses partenaires que Maxwell, il a pu multiplier les montées offensives grâce aux espaces laissés par un Lucas suivi à la culotte par son vis-à-vis.
Sakho (5,5) : solide derrière, il a été bon dans les airs et a bien senti les passes adverses en interceptant un bon nombre de ballons. Seul souci, ses relances n’ont pas toujours été précises, notamment lorsque son équipe était sous pression.
Armand (6) : très peu sollicité en début de première période, il a ensuite bien plus de travail à réaliser face aux poussées lilloises. À l’instar de Sirigu, il peut lui aussi remercier l’arbitre sur le but refusé à Rodelin car c’est lui qui commet une faute de marquage sur le Lillois (33e). Mais pour sa deuxième titularisation consécutive, il a su répondre présent, surtout dans les moments chauds où les centres adverses se multipliaient.
Maxwell (5,5) : avec un PSG penchant clairement sur la droite, le Brésilien n’a quasiment jamais été sollicité en première période. À noter toutefois qu’il couvre Roux sur le but refusé aux Nordistes pour hors-jeu (33e).
Matuidi (6) : comme à son habitude, il a été très présent sur tout le terrain. Auteur d’un gros pressing lors des dix premières minutes de feu du PSG, il a été l’un joueurs ayant touché le plus de ballons.
Motta (6) : bêtement averti pour simulation, l’Italo-Brésilien a toutefois été une arme importante pour trouver les décalages quand les attaquants parisiens ont éprouvé des difficultés à se créer eux-mêmes des occasions, à l’instar de ce caviar pour Ibra (31e). Sorti sur blessure et remplacé par Verratti (56e). L’Italien s’est encore une fois distingué par des gestes d’humeur avec l’arbitre.
Lucas (5,5) : titularisé à la place de Pastore, le Brésilien a souvent fait la différence sur ses prises de balle et a aussi laissé beaucoup d’espaces à Jallet en entraînant son vis-à-vis avec lui. Mais si la recrue hivernale s’est distingué en signant le premier tir du match d’une frappe enroulée (7e), il s’est souvent enfermé en revenant à l’intérieur. Remplacé par Chantôme (76e).
Ménez (5) : on ne pourra pas reprocher au Parisien d’avoir été l’un des plus actifs en première période en multipliant les appels en profondeur. Mais à part ça, rien d’autre à signaler. Aucune action dangereuse à mettre à son actif et bien plus discret au fil des minutes. Remplacé par Pastore (65e), qui initie l’action qui amène le but des Rouge-et-Bleu.
Lavezzi (5,5) : une grosse activité mais pas de frappes en première période. Une absence qui a cessé lorsqu’il a terminé la rencontre en pointe avec Ibra. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine de l’ouverture du score parisienne sur son centre dévié dans son camp par Chedjou (68e).
Ibrahimovic (5) : comme à son habitude depuis plusieurs matches, le Suédois n’a pas été flamboyant. Cela ne l’a pas empêché pour autant de frapper plusieurs fois au but (31e, 35e, 43e). Mais à chaque fois, ses tentatives ont rarement mis Elana en grand danger.
Lille :
Elana (3) : le gardien n’a pas eu grand-chose à faire jusqu’à cette terrible 68e minute. Il ratait son intervention sur un centre de Lavezzi provoquant ainsi le but contre son camp de Chedjou, un but qui allait sceller l’issue de la rencontre. Ses arrêts sur les timides tentatives d’Ibrahimovic (31e, 43e) et la frappe de Pastore (90e 1) resteront anecdotiques…
Sidibé (5,5) : si on a aussi peu vu Lavezzi lorsqu’il était sur l’aile gauche, c’est que le latéral droit s’est montré sérieux et appliqué.
Basa (5) : le Monténégrin a tenté de faire la différence par sa lecture du jeu mais a souvent souffert face à la présence physique d’Ibrahimovic. Son intervention décisive devant Lavezzi (62e) est à souligner.
Chedjou (6) : voir ci-dessus.
Digne (5) : le gaucher a tenté de coller Lucas, même s’il a parfois eu du mal à poser le jeu. Il s’est libéré peu à peu et ses rares initiatives ont débouché sur des centres intéressants mais sans succès (30e, 32e, 38e, 85e). Averti (90e +2).
Gueye (5,5) : le Sénégalais, qui palliait le forfait de Mavuba, a bien tenu son rang dans le pressing et l’utilisation du ballon. Il a cherché à verticaliser le jeu nordiste dès que possible, aidant également ses latéraux à souhait, permettant ainsi au LOSC de sortir de ses temps faibles.
Balmont (4,5) : fidèle à lui-même, le milieu de terrain de poche s’est illustré par son activité et sa générosité. Il a néanmoins mal négocié un contre qui aurait pu valoir gros (63e). Un tir trop enlevé (64e) à signaler par ailleurs. Remplacé par Bruno (82e). Le Belge n’a pas franchement eu l’occasion de se mettre en évidence.
Martin (4) : le meneur de jeu a beaucoup couru dans le vent pour tenter de gêner Motta à la relance. Utile mais trop rarement efficace balle au pied avec peu de réussite dans ses passes et surtout peu de prises de risques. À noter un tir trop écrasé (25e). Averti (40e). Remplacé par Pedretti (57e). L’ex-Auxerrois n’a pas eu plus d’impact que son prédécesseur. Averti (66e).
Payet (6,5) : le Réunionnais a comme souvent été le dépositaire du jeu lillois, créant les décalages à gauche comme à droite. Il a également été le Dogue le plus entreprenant avec trois frappes dangereuses (27e, 30e, 49e) et l’une des occasions nordistes les plus nettes (73e).
Roux (3) : positionné dans l’axe, le meilleur buteur lillois cette saison a eu du mal à combiner avec ses coéquipiers et s’est rarement trouvé en position dangereuse. Remplacé par De Melo (67e). Le Brésilien a pesé sur la défense parisienne et aurait pu inscrire le but de l’égalisation si le poteau de Sirigu n’en avait pas décidé autrement (82e).
Rodelin (5,5) : l’attaquant a livré une partie intéressante. Il aurait même pu être le héros du match si son but de la tête n’avait pas été refusé à tort (33e). Sa vitesse et sa conduite de balle ont fait du bien et grandement gêné Maxwell.
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