Comment le FC Barcelone peut financer Ferran Torres et ses autres pistes ambitieuses
Alors que la situation financière du Barça est dépeinte comme chaotique, le club catalan a déjà enrôlé Ferran Torres et compte recruter d'autres jolis noms, avec une certaine valeur marchande. Une question se pose donc : comment est-ce possible ?
Cela ne vous aura pas échappé, le FC Barcelone vient de débourser 55 millions d'euros pour Ferran Torres. Et ce n'est pas terminé, puisqu'en plus des nombreuses rumeurs liées à José Luis Gaya ou César Azpilicueta, les Catalans souhaiteraient maintenant enrôler Alvaro Morata, puis Matthijs de Ligt et Erling Haaland l'été prochain. Comme nous vous le dévoilions hier en exclusivité sur Foot Mercato, les Barcelonais ont même déjà fait une proposition financière à Erling Haaland, avec un gros salaire à la clé, ce qui a eu le don d'énerver le clan Dembélé. Ce dernier ne comprend pas pourquoi Joan Laporta et ses hommes ne sont pas prêts à s'aligner sur ses demandes, mais que dans le même temps, il propose des gros salaires et recrute...
Vous l'aurez compris, le Barça, bien que dans une situation financière peu évidente, peut se permettre de s'offrir quelques cadeaux. Comment ? Tout d'abord, car beaucoup de masse salariale a été libérée ces derniers mois, avec certains départs de gros joueurs comme Griezmann et Messi, mais aussi avec tout un tas d'éléments moins coûteux, mais qui mis bout à bout représentaient une grosse somme, à l'image de Junior Firpo ou Trincao. Et ça devrait continuer, puisque les Catalans devraient bientôt se débarrasser de gros salaires comme Samuel Umtiti, Philippe Coutinho et Ousmane Dembélé donc, ou encore Luuk de Jong et Dest. La masse salariale de l'équipe représente aujourd'hui 80% du chiffre d'affaires du club, contre 110% lorsque Joan Laporta a repris le club au printemps dernier. Goldman Sachs a aussi injecté de l'argent pour aider l'écurie catalane sur le court terme. Même si ces chèques ne peuvent pas être utilisés pour recruter, ils peuvent être utilisés à d'autres escients et donc libérer les sommes déjà prévues pour d'autres secteurs de dépenses.
Le Barça ne payera rien pour Ferran Torres avant juin
Concrètement, le Barça n'a pas vraiment de problèmes de liquidités, puisque son statut et ses actifs lui permettent, dans le pire des cas, d'emprunter aux banques avec des conditions assez avantageuses. Le principal problème auquel fait face le club catalan, c'est le fair-play financier de la Liga. Javier Tebas et le championnat espagnol ne permettent pas aux clubs en mauvaise situation financière et avec une masse salariale qui dépasse le plafond imposé - le Barça en fait partie - de destiner plus d'un quart des revenus générés par les transferts au recrutement ! C'est à dire que si demain le Barça venait à vendre un joueur pour 100 millions d'euros, il ne pourrait utiliser que 25 millions d'euros pour se renforcer derrière. D'où les difficultés connues pour inscrire Ferran Torres actuellement. A noter qu'il existe aussi une exception : quand le joueur vendu/libéré représente plus de 5% de la masse salariale du club, le montant utilisable passe à 50% et plus 25%.
Mais ici, pour pouvoir permettre à l'international espagnol de disputer les matchs de Liga, les Blaugranas doivent se défaire d'un total représentant quatre fois son salaire, soit environ 40 millions d'euros de masse salariale. Et dans ces critères, la Liga précise bien que seul l'argent dégagé par la vente d'actifs peut être pris en compte. Ainsi, si demain un sponsor venait injecter une grosse somme d'argent dans les comptes du club, ce montant ne serait pas considéré comme "valide" et ne pourrait pas être utilisé pour recruter. D'où la nécessité de dégraisser, et le FC Barcelone doit se montrer ingénieux dans les modalités de règlement de ses transferts. Les Catalans ne commenceront à payer le transfert de Ferran Torres qu'à l'été prochain, puisque c'est en juin que Manchester City touchera le premier des quatre chèques que va lui faire le Barça pour l'ailier formé à Valence. Toute une stratégie de calculs qui pourrait bien être rentable et bénéfique, à condition que sur le terrain, les résultats, et donc les entrées d'argent, suivent aussi...
En savoir plus sur