OM : l’étrange victoire à deux visages contre Clermont
Vainqueur ce dimanche contre Clermont (2-1), l’OM a gâché une belle fête. Alors que les 45 premières minutes ont été plus que réussies par les ouailles de Gennaro Gattuso, ces dernières se sont effondrées au retour des vestiaires. Un vilain défaut qui commence à devenir une fâcheuse habitude…
Trois jours après une défaite cruelle sur la pelouse de Brighton pour clôturer la phase de groupes de Ligue Europa (1-0), l’OM troquait le sud de l’Angleterre pour regagner ses bases et le sud de la France ce dimanche. Opposés à Clermont en fin d’après-midi, les Phocéens regagnaient ainsi un Vélodrome qui leur porte chance depuis le début de saison et au sein duquel ils sont invaincus depuis le début de saison. Meilleure défense d’Europe à domicile, le club marseillais avait tout pour poursuivre sur sa lancée ce dimanche face à la plus mauvaise attaque de Ligue 1. Et les 45 premières minutes sont allées dans ce sens.
Supérieurs dans tous les aspects du jeu, les ouailles de Gennaro Gattuso ont survolé les débats face à des Clermontois bien timorés. Tentant leur chance à 12 reprises au but lors du premier acte, les Olympiens ont su alors trouvé le chemin des filets à deux reprises suite à de jolis mouvements collectifs conclus par Murillo (26e) et Harit (42e). Symbole de cette jouissance offensive, le Marocain a d’ailleurs trouvé les filets en Ligue 1 alors qu’il n’avait plus trompé un gardien dans l’élite depuis avril 2022. Mais alors que tout allait bien en première période, on pouvait alors penser à une victoire facile pour l’OM qui avaient, semble-t-il, tous les arguments pour corriger des Clermontois asphyxiés. Il n’en sera finalement rien.
Une deuxième période ratée, ça devient redondant avec l’OM de Gattuso
En effet, revenus avec de bien meilleures intentions, les joueurs de Pascal Gastien ont poussé les locaux dans leurs retranchements. Plus empruntés physiquement, les coéquipiers d’un Pierre-Emerick Aubameyang, fort en première période mais discret en seconde, ont cédé du terrain à leurs adversaires. Ces derniers ont alors réduit l’écart par Jim Allevinah sur corner suite à une erreur de marquage de l’attaquant gabonais de l’OM. Et alors qu’ils avaient déjà montré une baisse de tension au retour des vestiaires face à Lorient, cela s’est donc encore produit ce dimanche face à un adversaire inférieur sur le papier. Comme en Bretagne, les étourderies bucco-rhodaniennes ne coûtent pas cher car la victoire est acquise, mais cela pourrait être alarmant lors de plus grandes échéances. Pour rappel, l’OM est actuellement sixième de Ligue 1 et s’apprête à disputer un barrage pour accéder aux 8es de finale de Ligue Europa face à des équipes reversées de Ligue des Champions.
Du lourd arrive et les Phocéens ne devront plus réaliser des deuxièmes périodes de piètre qualité. Bonne nouvelle, le problème est pris à bras-le-corps par le capitaine Samuel Gigot qui a justement pointé ce problème à l’issue de la rencontre : «Ça a été une deuxième mi-temps assez compliquée. On a pas mal de problèmes en ce moment en seconde période. Avec ce but encaissé on a un peu douté, mais bon voila le plus important ce soir, c’était la victoire et de continuer notre série. On est content de la victoire même si on est toujours déçu en tant que défenseur quand on encaisse des buts. C’est vrai que ce changement de système nous a fait du bien. La victoire face à Lyon aussi où l’on avait mis beaucoup d’intensité. Cela nous a libéré. On voit aussi qu’on arrive à marquer plus de buts. La confiance y joue mais aussi en termes d’intensité, on a élevé le curseur en mettant pas mal d’engagement et pour les équipes adverses, c’est compliqué de jouer contre nous.» Reste à savoir comment Gennaro Gattuso parviendra désormais à corriger cette mauvaise tendance qui pourrait s’avérer encore plus handicapante dans les prochains mois si elle venait à perdurer.