Notes du match Coupe de France

Rennes - OM : les notes du match

Dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de France, l’Olympique de Marseille s’est incliné au bout du suspens face au Stade Rennais (1-1, 8 tab à 9). Au tour suivant, les Rennais défieront Sochaux, tombeur du Stade de Reims un peu plus tôt dans la journée.

Par La Rédaction FM
12 min.
Enzo Le Fée sous le maillot du Stade Rennais @Maxppp

Après le tirage au sort des 8es de finale de la Coupe de France, le Stade Rennais et l’Olympique de Marseille croisaient le fer au Roazhon Park avec pour unique objectif : composter son billet pour le tour suivant. Alignés en 3-5-2 par Gennaro Gattuso, les Phocéens ont vécu un début de rencontre compliquée en terre bretonne, à l’image des sorties sur blessure de Murillo (14e) et Nadir (28e). Bousculés dans le jeu, les hommes du technicien transalpin ont dû attendre un éclair de génie de Veretout, à la réception d’un centre de Clauss, pour ouvrir la marque (0-1, 29e). Dos au mur, les Bretons n’ont, pour autant, pas abdiqué. Si Doué a manqué de précision sur sa frappe du gauche (38e), Kalimuendo, accroché dans la surface par Garcia (45e+2), a offert l’opportunité aux siens de revenir dans la partie.

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Mais Bourigeaud est tombé sur un os. D’une double parade, Lopez a écœuré le capitaine rennais sur penalty pour préserver l’avantage olympien au tableau d’affichage (45e+4). Une joie de courte durée. Déterminés à revenir rapidement dans la partie, les hommes de Julien Stéphan ont emballé le début de seconde période. Après le raté de Kalimuendo (48e), Terrier est venu concrétiser la domination rennaise à la 53e minute de jeu. Sur un coup frappé par Bourigeaud, le numéro 7 du SRFC a surgi au premier poteau pour placer une tête imparable pour Lopez (1-1, 53e). Derrière, les Phocéens se sont contentés de faire circuler le ballon sans se montrer très menaçants. Malgré une dernière occasion nette d’Onana aux 25 mètres (82e), les deux équipes n’ont pas été en mesure de se départager à l’issue d’une deuxième période terne. Finalement, le sort de la rencontre s’est décidé aux tirs au but. Une séance irrespirable au cours de laquelle Rennes a triomphé (1-1, 9 tab à 8), Gigot voyant sa tentative être repoussée par la barre de Gallon. Le SRFC verra les 8es de finale et affrontera Sochaux, tombeur de Reims au tour précédent.

L’homme du match : Enzo Le Fée (6,5) : impactant. Voilà comment résumer le match du Rennais. Après avoir essayé de loin une frappe flottante (8e), il revenait bas pour trouver des ballons et les distribuer. Très généreux dans les efforts, malgré une semaine sans entraînement, il a pris de l’importance durant le match. Auteur d’un excellent centre d’entrée de seconde mi-temps, il voit son attaquant manquer son offrande (48e). Il a légèrement perdu de l’influence dans le jeu au fur et à mesure du match mais son tir au but est parfaitement exécuté. Une rencontre pleine et l’un des grands artisans de cette qualification.

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Stade Rennais

- Gallon (5) : titulaire à la place de Mandanda en Coupe de France, il n’a rien eu à faire jusqu’au but où il est fusillé à bout portant (30e). On ne l’a plus vu ensuite pendant longtemps puisque l’OM n’a pas réussi à se créer des situations. Ce n’est pas pendant les 90 minutes qu’on pouvait voir ses qualités. Dans une séance de tirs au but interminable, il n’a pas réalisé un seul arrêt. Mais il mis la pression à Gigot qui a manqué son tir au but, le dernier marseillais.

- G.Doué (3,5) : monté trop haut à plusieurs reprises, il a mis en difficulté son équipe sur les situations d’attaques rapides marseillaises (10e, 18e). Il laisse également seul Veretout, qui ajuste pour le premier but de l’OM (30e). Ses libertés offensives lui ont permis de s’engouffrer et de tirer (38e), sans danger pour Pau Lopez. Il a été meilleur ensuite, lorsque Rennes a plus attaqué, en étant piquant par quelques débordements. Ses centres auraient pu être plus réfléchis (80e). Mahamadou Nagida (86e) prend sa place pour les dernières minutes du match. Le jeune joueur issu du centre de formation se souviendra de son premier match de Coupe de France puisque c’est lui qui a marqué le tir au but de la qualification pour les 1/8es de finale.

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- Omari (4,5) : le défenseur central s’est fait piéger sur un long ballon qui a permis à Vitinha de se créer la première situation olympienne (18e). Il a essayé d’intercepter les ballons en profondeur en direction des attaquants marseillais mais n’a pas été heureux sur ses relances au pied. Le jeune arrière (23 ans) est présent en fin de match quand l’OM a essayé de pousser, comme sur une frappe de Vitinha repoussé (90e+1). Pas habitué à l’exercice, Omari a transformé son tir au but.

- Belocian (4,5) : de nouveau titulaire en l’absence de Theate (suspendu), il a bien géré ses premiers duels face à Aubameyang, notamment dans le domaine aérien. Il rate le ballon sur le centre amenant le but de Veretout (30e). Précieux lorsqu’il a défendu sur l’homme, il a notamment contré plusieurs tirs olympiens (68e). Il a fait preuve d’une bonne agressivité, dommage qu’il ne soit pas intervenu sur le seul but marseillais. Il a lui aussi marqué son tir au but.

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- Truffert (6): le défenseur gauche était sur les tablettes de l’OM durant ce mercato d’hiver et a bien tenu son rang avec Rennes. Souvent dans la percussion sur son côté, il a été bon en combinant avec Désiré Doué en début de match. Il a fait partie intégrante du jeu rennais et a pu créer des occasions. Solide en défense, il a intercepté un grand nombre de ballons. Luis Henrique n’a jamais existé face à lui. Lorenz Assignon (86e) prend sa place.

- Bourigeaud (5) : le capitaine rennais n’a pas eu beaucoup de ballons sur son côté droit, les attaques rennaises passant plutôt dans l’axe et sur le côté gauche. Il avait l’occasion d’égaliser juste avant la mi-temps sur pénalty. Mais son tir, puis sa reprise ont terminé sur le gardien de l’OM. Une rareté pour Bourigeaud qui n’avait manqué qu’un seul pénalty dans sa carrière (2018-2019) sur 12 tentés. Il se rattrape à la sortie des vestiaires par une passe décisive sur coup-franc pour Terrier (53e). Plus globalement, ses coups de pied arrêtés ont été bien tirés. De même que son tir au but envoyé pleine lucarne.

- Santamaria (5) : privé de Matic (en instance de départ) et en attendant Matusiwa, c’est lui qui est titulaire actuellement au milieu de terrain à Rennes. Absent en première période, il a emmené son équipe par un pressing constant au début du second acte. Ses récupérations ont été précieuses pour son équipe et ont apporté de la stabilité au milieu de terrain. Il a toutefois manqué de créativité durant le match. Il inscrit le troisième tir au but rennais de la séance.

- Le Fée (6,5) : voir ci-dessus

- D.Doué (6) : très investi en début de match, il a été percutant, dribbleur et n’a pas hésité à prendre des initiatives au tir (3e, 45e+2). Il a clairement été le joueur le plus dangereux en première période. Il peut se reprocher des tirs trop précipités et faciles à capter (56e, 59e). C’était peut-être son dernier match avec son club formateur puisqu’il est en instance de départ. Il est remplacé par Ludovic Blas (73e). Dans la continuité de ses dernières apparitions, il n’a rien créé.

- Kalimuendo (3) : on a mis du temps à le voir. Buteur le week-end dernier, il a perdu quelques bons ballons dans l’axe. Il se laisse tomber en fin de première période sur un duel avec Ulisses Garcia (45e), ce qui permet à son équipe de récolter un pénalty. Il loupe totalement sa frappe du gauche malgré une excellente position après un centre de Le Fée (48e). À part cette possibilité, on n’a pas vu Kalimuendo jusqu’à son tir au but bien tiré. Globalement un match à oublier pour l’ancien parisien.

- Terrier (5,5) : de nouveau aligné aux côtés de Kalimuendo comme contre Nice, les deux attaquant ne se sont pas trouvés. L’ancien lyonnais a souvent été à contre-temps dans ses appels et trop lent dans ses prises de décisions en première mi-temps. Mais c’est lui qui permet de relancer son équipe sur un coup-franc de son capitaine. Il croise sa tête au premier poteau et offre l’égalisation à son équipe (53e). Il s’agit de son premier but en Coupe de France depuis le 4 mars 2020. Sa deuxième mi-temps aura été bien plus intéressante, notamment dans ses appels proposés. Il laisse sa place à Bertug Yildirim (80e). Rien à signaler, mis à part son but durant la séance de tirs au but.

OM

- Lopez (6) : préféré à Blanco pour débuter ce 16e de finale, l’Espagnol n’a pas été inquiété au cours du premier acte, excepté cette frappe cadrée de Doué (38e). Juste avant la pause, le portier marseillais sortait, en revanche, le grand jeu. Auteur d’un magnifique double arrêt sur le penalty de Bourigeaud, le numéro 16 olympien préservait l’avantage des siens. Tout heureux de voir la frappe de Kalimuendo filer à côté (48e), il ne pouvait cependant rien sur la tête croisée de Terrier (53e). Lors de la séance de tirs au but, l’ancien dernier rempart de l’AS Roma ne pouvait rien faire face à la justesse bretonne et voyait l’aventure s’arrêter là…

- Gigot (4,5) : capitaine de la formation marseillaise ce soir, le défenseur de 30 ans a globalement bien bloqué les offensifs rennais. Averti d’un carton jaune (45+3e) pour contestations suite au penalty accordé au club breton, le Phocéen s’était également signalé en plaçant un coup de tête, finalement capté par le gardien rennais (22e). Rigoureux après la pause malgré les intentions offensives rennaises, il n’a pas craqué… jusqu’aux tirs au but où il envoyait sa tentative sur la barre transversale, synonyme d’élimination…

- Balerdi (5) : mécontent après les rumeurs d’une implication jugée trop faible à l’entraînement suite à la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux, l’Argentin n’a pas failli contre le SRFC. Sérieux dans ses interventions et, dans l’ensemble, appliqué, l’ancien joueur du Borussia Dortmund a livré une prestation honorable. En force, il transformait également son penalty lors de la séance décisive de tirs au but.

- Meïté (5) : une nouvelle fois présent dans la défense marseillaise en l’absence de Mbemba, à la CAN, l’ancien joueur du FC Lorient n’a commis aucune grossière erreur malgré la pression rennaise. Solide dans les airs, précis dans ses relances et concentré dans son placement, il a globalement bien stoppé les ardeurs bretonnes. Parfois moins rassurant que ses deux acolytes, son match reste pour autant sérieux.

- Clauss (6) : aligné dans un rôle de piston droit, l’international français se montre toujours aussi précieux offensivement. Passeur décisif sur l’ouverture du score de Veretout (29e), il a souvent proposé des solutions dans son couloir, tout en se montrant rigoureux défensivement. Toujours aussi combattif au retour des vestiaires, il a cependant semblé accuser le coup physiquement. Solide au moment de transformer son penalty, son match reste complet.

- Veretout (6,5) : titularisé dans le cœur du jeu olympien, l’ex-joueur de l’AS Roma s’est encore avéré précieux pour les siens. Capable de dézoner pour mettre à mal le bloc rennais, il délivrait les siens juste avant la demi-heure de jeu. Laissé seul au second poteau, le milieu marseillais envoyait une superbe reprise de volée du droit pour tromper Gallon (29e). Essentiel dans le système marseillais, il multipliait les transversales précises pour donner de l’air aux siens. Parfait tout au long de ce match, il terminait en beauté en convertissant, sans trembler, son penalty. En vain.

- Onana (3,5) : nouvelle recrue de l’OM, l’ancien milieu de terrain de Besiktas débutait dans l’entrejeu phocéen. Plutôt sérieux en début de rencontre, il était finalement averti d’un carton jaune après une faute par-derrière sur Terrier (36e). La suite de son match reste moins convaincante. Juste physiquement et souvent pris dans le duel, il n’est pas exempt de tout reproche sur l’égalisation des Rouge et Noir. Sous pression, il ne tremblait en revanche pas pour marquer le 5e penalty marseillais.

- Nadir (non noté) : conscient d’avoir une vraie carte à jouer durant la CAN 2023, le jeune crack phocéen débutait au milieu de terrain. En retrait des deux attaquants marseillais, le Marocain ne tardait pas à se mettre en évidence avec une frappe trop écrasée (4e). Malheureusement pour lui, il devait également céder sa place après un coup sur la malléole. Remplacé par Luis Henrique (3) juste avant la demi-heure de jeu (28e). Revenu du Brésil, ce dernier n’a quasiment jamais été trouvé dans cette rencontre, hormis ce rush solitaire dans les dernières secondes (90+1e). Aussi invisible qu’inquiétant, il marquait malgré tout son penalty lors de la séance de tirs au but…

- Murillo (non noté) : présent dans un rôle de piston gauche, celui qui devrait disposer - dans un premier temps - d’un temps de jeu plus élevé après le départ de Lodi en Arabie saoudite a vécu une soirée chaotique. Rapidement blessé, le numéro 7 marseillais cédait sa place à l’autre recrue hivernale de l’OM : Ulisses Garcia (2,5). Plutôt discret offensivement malgré quelques centres intéressants lors de son entrée en jeu, ce dernier était finalement sanctionné d’une faute - sévère - sur Kalimuendo (45+3e). Heureusement pour lui, Lopez repoussait le penalty de Bourigeaud (45+4e). Sous pression et averti d’un carton jaune, le Suisse était en grande souffrance, notamment face à Guéla Doué, et se rendait également coupable d’un marquage laxiste sur l’égalisation bretonne (53e). Jamais en réussite, il devra rapidement oublier cette première avec l’OM, malgré son penalty transformé.

- Aubameyang (4,5) : auteur de 13 buts et 7 passes décisives toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, le Gabonais monte progressivement en puissance sur la Canebière. En confiance ces dernières semaines, l’ancien buteur du Barça n’a pas vraiment pu se mettre en évidence au cours de la première période. Excepté une frappe dévissée (10e). Un manque d’impact également perceptible en seconde période. Rarement trouvé par ses partenaires, il n’a jamais véritablement pesé sur ce match. Il aura malgré tout eu le mérite de convertir son penalty mais n’aura pas pu empêcher l’élimination des siens.

- Vitinha (4) : titularisé aux côtés de son compère d’attaque, le Portugais n’a pas, non plus, eu la réussite escomptée au cours du premier acte. Auteur d’une lourde frappe qui passait juste au dessus du but rennais (18e), l’ancien joueur de Braga a souvent péché dans le dernier geste. Averti pour un excès d’engagement (49e) après la pause, il peinait à tirer son épingle du jeu face à une défense rennaise bien en place. Une nouvelle fois malheureux sur une dernière tentative dans le temps additionnel (90+1e), il transformait malgré tout son penalty après le coup de sifflet final. Insuffisant malgré tout.

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