Une équipe de football se constitue de onze titulaires et, de fait, de remplaçants. Un statut ingrat dont certains joueurs n’arrivent pas à se satisfaire. Lassés d’être sur le banc, bien des footballeurs devraient profiter de cette intersaison pour tenter de relancer une carrière aujourd’hui au point mort. Zoom sur ces joueurs à la croisée des chemins.
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Pour ce cinquième épisode de notre saga des « placardisés » nous évoquerons un joueur qui, tout au long de sa carrière, aura été victime de son ambition : David Bellion. Arrivé à 19 ans en Angleterre, le natif de Paris est un de ses jeunes Français partis se brûler les ailes à l'étranger. Aujourd'hui mis en réserve à Bordeaux ou il revient d'un prêt de 6 mois à Nice, le franco-sénégalais semble dans une impasse.
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Formé à l'AS Cannes, le jeune David Bellion part tenter sa chance dans la très médiatique Premier League où il s'engage avec Sunderland. Relègue au bout de sa seconde saison avec les Black Cats, le jeune international espoir tape dans l'œil de Sir Alex Ferguson qui le recrute durant l'été 2003. À ce moment de sa carrière, Bellion semble promis à une carrière prestigieuse et semble pouvoir jouer les premiers rôles en équipe de France. Mais voilà, trop naïf, le jeune buteur ne parvient pas à grandir et reste, durant ses trois saisons à Manchester un jeune joueur prometteur. En manque de temps de jeu, il est prêté à West Ham pour se faire les dents. Dans un club moins huppé, David Bellion semble enfin disposé à exploser. Le destin fera les choses autrement : trop souvent blessé, il ne marque qu'un but avec les Hammers et revient à United avec un statut d'indésirable.
La mésaventure anglaise le ramène à la raison et le rapatrie en France où il s'engage avec Nice durant l'hiver 2006. Sur la Côte d'Azur, Bellion se refait une santé et marque 7 buts pour les aiglons. Recruté à Bordeaux en 2007 par Laurent Blanc, l'attaquant réussit ses débuts en Gironde, gagne le trophée de meilleur joueur du mois d'aout en ligue 1 et marque à 12 reprises. Malheureusement pour lui, cette saison 2007-2008 restera la plus aboutie de sa carrière. En effet, il n'entre plus dans les plans du futur sélectionneur des Bleus et vit le titre de champion de France de son club du banc de touche. L'arrivée de Tigana sur le banc girondin l'achèvera un peu plus et l'obligera à retourner en prêt dans son ancien club : l'OGC Nice.
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Sa seconde aventure sur la Côte d'Azur est un échec : après 15 matchs sans un seul but avec les aiglons, il retourne à Bordeaux où Francis Gillot ne semble pas compter sur lui. Talentueux, mais trop instable, Bellion paye encore ses erreurs de jeunesse et va devoir faire preuve d'humilité pour relancer une carrière au point mort. À 28 ans, le natif de Paris se doit de trouver un tremplin pour concrétiser, enfin, les promesses de son début de carrière. Il n'est peut-être pas trop tard...
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