Au terme d'un match haletant, les Parisiens ont souffert face à une vaillante formation belge (1-1). Un résultat nul face au Club Bruges qui n'arrange pas les affaires des hommes de Mauricio Pochettino.
Finaliste et demi-finaliste des éditions 2019/2020 et 2020/2021 de la Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain abordait l’édition 2021/2022 avec toujours autant d’ambitions. Voire plus. Car cet été, le club de la capitale s’est considérablement renforcé. Désormais, Mauricio Pochettino a le luxe de pouvoir aligner une triplette Messi-Neymar-Mbappé. Autant dire que tout le monde attend des Rouge-et-Bleu qu’ils soulèvent la prestigieuse coupe aux grandes oreilles, même si l’histoire de cette compétition nous a souvent démontré que les noms ronflants ne font pas tout. En tout cas, pour la première sortie européenne de la saison des Parisiens, ces trois-là étaient associés pour la première fois de la saison face au Club Bruges. Autre fait notable : Pochettino avait également choisi de titulariser Keylor Navas dans les cages, à la place de Gianluigi Donnarumma. Après des premières minutes dominées par les Parisiens, les Belges ont peu à peu repris confiance, avant de faire remonter leur bloc. Sans surprise, les Brugeais optaient pour la solution du contre face à une équipe française capable de se projeter rapidement vers l’avant, mais laissant d’énormes trous derrière, notamment sur les côtés. Pour preuve, Leandro Paredes a frôlé le pire en taclant De Ketelaere qui filait au but (12e). Heureusement pour l’Argentin, Marquinhos était en couverture et il n’était donc pas en position de dernier défenseur. Il s’en est tiré avec un carton jaune. Après cette frayeur, Ander Herrera a finalement rassuré tout le banc parisien en reprenant victorieusement une offrande de Kylian Mbappé venue de la gauche (0-1, 15e). Le plus dur était, pensaient sans doute les Franciliens.
Malgré l’ouverture du score des visiteurs, Bruges n’a pas reculé. Mieux, ils ont accentué leur pressing. La faute à des côtés parisiens complètement délaissés. Une aubaine pour Lang et Sowah, les deux fusées brugeoises venues semer la zizanie dans l’arrière-garde adverse. Un marquage pas au point qui a logiquement amené l’égalisation belge. Tout seul au point de penalty, Vanaken n’en demandait pas tant pour crucifier Navas (1-1, 27e). Lionel Messi a alors failli inscrire son tout premier but pour le PSG deux minutes plus tard, contre le cours du jeu, mais sa frappe enroulée s’est écrasée sur l’équerre du but de Mignolet. Plus mordants, les hommes de Philippe Clement ont ensuite sollicité Keylor Navas à plusieurs reprises (33e, 39e). Bousculés en première période, les joueurs du PSG n’ont pas convaincu. Du coup, la sanction est tombée pour certains. Au retour du vestiaire, Mauricio Pochettino a fait le choix de sortir Paredes et Wijnaldum et de faire entrer en jeu Danilo et Draxler. Pas de quoi changer la physionomie du match. Comme en première période, Bruges a fait le siège du camp parisien et ce sont les Rouge-et-Bleu qui tentaient de faire mal en contre. Seul souci, les partenaires de Navas perdaient presque tous leurs duels et que dire du déchet technique. Pas assez toniques, trop arrêtés, les Parisiens ont tout simplement été inoffensifs. Une prestation indigne alors que tout le monde s’enflammait sur la MNM avant le match. Et comme si ça ne suffisait pas, Kylian Mbappé a dû abandonner ses coéquipiers dès la 49e minute après avoir été à nouveau touché à la cheville. Le Bondynois n’était pas dans son meilleur soir, mais il était l’élément offensif le plus percutant. Une statistique a d’ailleurs été marquante. Lorsque Messi a sollicité Mignolet à la 70e minute, cela faisait près de 40 minutes que Paris n’avait pas frappé au but. Tout simplement incroyable, au vu du potentiel offensif francilien. La Pulga n’a d’ailleurs pas été en réussite. Après ses deux actions chaudes, l’Argentin n’a pas eu plus de réussite sur un bon centre de Nuno Mendes (80e). Le latéral portugais qui s’est ensuite à nouveau distingué avec une autre galette, pour Mauro Icardi cette fois. Pas de chance, ce dernier s’est complètement emmêlé les pinceaux devant Mignolet (81e). Les vice-champions de France ont certes poussé en fin de match, mais le score n’a plus bougé. Au classement, Bruges et Paris se partagent la deuxième place derrière Manchester City qui s’est imposé face au RB Leipzig.
Retrouvez le film du match sur notre live commenté.
L'homme du match : N'Soki (7) : l'ancien Parisien ne fait aucun cadeau à son club formateur : d'abord avec un gros début de match face à Neymar et Messi (3e, 4e), même s'il a plus de mal devant Mbappé (16e, 21e). Ses anticipations sur des passes axiales adverses comme dans sa surface (8 interceptions, 10 récupérations) permettent au milieu de terrain de vite sortir le ballon de sa moitié de terrain. Ses interventions viriles obligent Mbappé (40e, 49e) à quitter le terrain au retour des vestiaires. Une belle copie rendue par le principal protagoniste ce soir.
Club Bruges
Mignolet (5,5) : si l'ancien portier de Liverpool ne peut rien faire sur la reprise d'Herrera (16e), il réussit tant bien que mal à rassurer les siens (3 arrêts) après le but parisien en sortant bien sur la frappe de Mbappé (23e) et la passe en profondeur de Paredes (37e). Il gagne également son duel face à Messi (70e). Son jeu au pied était quant à lui irrégulier.
Mata (4,5) : on remarquait bien que l'Angolais avait pour consigne de suivre Neymar Jr n'importe où : sur le côté gauche ou dans l'axe, il est partout. Il est cependant trop passif face à Mbappé sur le but de Herrera (16e), et s'est rattrapé derrière par un tacle limite sur le natif de Bondy (36e).
Hendry (5,5) : le central écossais a dû être attentif dès le début de la rencontre, avec une première intervention tôt dans le match (1e), mais réussit à contenir les percées de Mbappé (19e, 38e) puis les appels d'Icardi (53e).
N'Soki (7) : l'ancien Parisien ne fait aucun cadeau à son club formateur : d'abord avec un gros début de match face à Neymar et Messi (3e, 4e), même s'il a plus de mal devant Mbappé (16e, 21e). Ses anticipations sur des passes axiales adverses comme dans sa surface (8 interceptions, 10 récupérations) permettent au milieu de terrain de vite sortir le ballon de sa moitié de terrain. Ses interventions viriles obligent Mbappé (40e, 49e) à quitter le terrain au retour des vestiaires.
Sowah (5) : sur les deux côtés, le Ghanéen se montre plutôt offensivement, se projette beaucoup dans la surface (24e), puis tente sa chance à l'entrée de la surface (33e). Techniquement , il réalise pas mal de différences sur son flanc droit, mais ne paient malheureusement pas (13 ballons récupérés, 28 perdus sur 61). Remplacé par Maouassa (90e+2).
Rits (4,5) : le Belge de 28 ans a été le moins en vue du milieu de terrain brugeois mais a été néanmoins intéressant dans la répétition des efforts, empêchant le travail de ses homologues parisiens. Sa lecture du jeu neutralise les appels des offensifs, et va même provoquer des fautes dans le camp adverse pour faire remonter son bloc (2 fautes subies).
Vanaken (6,5) : positionné en numéro 10 sur le terrain, le capitaine est partout en première période : il se projette à plusieurs reprises dans la surface de réparation parisien, cela paie à la demi-heure de jeu en crucifiant Navas (27e). Son beau coup-franc a failli tromper Navas (33e). Et si ses projections ne suffisaient pas, il est présent dans les retours défensifs (3 ballons récupérés).
Balanta (5,5) : le milieu de terrain colombien est un réel homme de l'ombre dans l'entrejeu belge : certes, il n'apporte pas beaucoup avec le ballon, c'est surtout son intelligence de déplacement et son impact physique qui ont bousculé Neymar et ses coéquipiers en attaque.
Sobol (5) : le piston n'a pas beaucoup en vue en début de match, mais surgit quand il le faut et passeur décisif pour l'égalisation. Il alterne d'abord le travail offensif en première mi-temps avant de reculer au retour des vestiaires pour soulager son arrière-garde (3 tacles).
de Ketelaere (6) : ses premières tentatives arrivent vite dans la rencontre, mais Navas a été attentif (11e, 39e). Son gros travail sur le côté droit (18e, 20e, 45e) perturbe la charnière centrale parisienne, et cela se confirme avec son appel qui libère l'espace pour Vanaken. Aux duels aériens et au sol, CDK s'est montré tout aussi impérial (9 duels gagnés sur 11).
Lang (6) : le Néerlandais a été virevoltant pendant tout le match : en plus d'avoir tenté de belles combinaisons avec CDK (6e, 39e), il est également présent à la récupération haute. Beaucoup de mouvement balle au pied, ce qui lui vaudra notamment festival à gauche (38e) et ses premières frappes dans le second acte (57e, 69e). En fin de rencontre, il aurait pu offrir les 3 points aux siens mais il manque de lucidité dans le dernier geste (90e+1). Il est le plus dangereux des deux attaquants en deuxième période (6 tirs, 2 cadrés).
PSG
Navas (5,5) : le portier costaricien ne peut que constater les dégâts sur l'égalisation de Vanaken (1-1, 27e). Le dernier rempart parisien se détend bien sur un coup-franc frappé par Vanaken (31e), avant de s'imposer d'une main ferme sur une frappe de De Ketelaere (39e). Un match solide de l'ancien gardien du Real Madrid.
Hakimi (3,5) : le latéral marocain reste un danger constant sur les phases offensives grâce à sa faculté de projection. Malheureusement, son activité offensive provoque un déséquilibre défensif. Sur l'égalisation belge, l'intéressé fait preuve de largesse sur le dédoublement qui permet au Club Bruges d'égaliser par Vanaken (1-1, 27e). La suite du match fut plus compliquée pour l'ancien joueur de l'Inter Milan. Entre un impact offensif rarissime et les soucis défensifs notamment face à Lang, la recrue parisienne n'a pas livré son meilleur match ce soir sous les couleurs parisiennes.
Marquinhos (4) : le capitaine parisien a lui aussi éprouvé des difficultés face à l'envie des attaquants belges. Moins serein qu'à l'accoutumée pour guider sa défense. L'international auriverde ne peut rien sur l'égalisation belge. Le numéro cinq parisien a essayé de compenser les largesses d'Hakimi et Herrera, en vain (1-1, 27e). L'international auriverde a essayé de remobiliser les troupes en montrant plus de détermination. Sa lecture du jeu lui a permis d'anticiper des situations dangereuses.
Kimpembe (4) : le défenseur central français s'est fait bouger par les attaquants belges dans les premières minutes du match. Moins serein notamment dans les duels. L'international tricolore met du temps à sortir sur l'excellent centre de Sobol qui amène l'égalisation de Vanaken (1-1, 27e). Pris dans son dos par une belle ouverture de Sowah sur l'opportunité de Lang (48e). Sa fin de match fut plus satisfaisante avec de belles interventions défensives comme à la 67e en coupant un centre de Lang.
Diallo (3) : positionné couloir gauche de la défense parisienne, l'international sénégalais a éprouvé beaucoup de difficultés défensivement dans les premières minutes. Impliqué sur l'ouverture du score du PSG avec une belle ouverture pour Mbappé (0-1, 15e). Par la suite, l'ancien joueur du BVB a montré ses limites face aux vagues belges. Une soirée à oublier pour l'ancien Monégasque. Remplacé à la 74e par Nuno Mendes qui a apporté sa vivacité et sa faculté à se projeter vers l'avant avec une belle qualité de centre comme sur la tentative d'Icardi (81e). Une entrée intéressante du jeune portugais ce soir.
Wijnaldum (2,5) : l'ancien milieu de Liverpool n'a pas semblé très serein dans le premier acte avec beaucoup de pertes de balles et des mauvais choix. Rarement dans le bon tempo, l'international néerlandais est apparu emprunté. Remplacé à la 46e par Draxler (3) qui a éprouvé les pires difficultés à entrer dans le match. Rarement trouvé par ses partenaires, l'Allemand n'a jamais pu peser sur les événements.
Paredes (2,5) : le milieu argentin était titularisé ce soir au sein d'un milieu à trois avec Wijnaldum et Herrera. Proche de sa défense, le numéro huit parisien a tenté de distribuer le jeu en l'absence de Verratti. Averti pour une faute évitable sur De Ketelaere (12e). L'international argentin a disparu de la circulation par la suite, visiblement gêné par l'impact belge. Remplacé à la 46e par Danilo (3) qui a mis beaucoup trop de temps à entrer dans son match, avec des pertes de balles évitables notamment.
Herrera (7) : le facteur X du PSG enchaînait une nouvelle titularisation ce soir. Buteur face à Clermont, le milieu espagnol remet le couvert ce soir en profitant d'un excellent centre de Mbappé. Sa frappe ne laisse aucune chance à Mignolet (0-1, 15e). Par la suite, comme l'ensemble de ses partenaires, l'ancien Mancunien a éprouvé des difficultés à exister face à l'impact belge. Laxiste sur le dédoublement qui amène l'égalisation belge (1-1, 27e). Au retour des vestiaires, l'intéressé a participé à la construction du jeu parisien et s'est sacrifié défensivement pour colmater les brèches laissées par ses partenaires.
Neymar (4) : le numéro dix parisien a alterné le bon et le moins bon dans ses choix. Sa volonté de combiner avec Messi et Mbappé fut évidente, même si parfois cela pouvait paraître excessif. Son service pour Messi aurait pu être décisif (29e). Beaucoup de pertes de balles notamment dans ses prises de risques. Après la sortie de Mbappé sur blessure, l'ancien joueur du Barça a essayé de combiner avec Messi avec des fortunes diverses.
Mbappé (5,5) : le natif de Bondy positionné dans l'axe n'a pas hésité à dézoner quand les circonstances l'exigeaient. Exemple frappant sur l'ouverture du score parisienne. Alerté par Diallo, le champion du monde dépose son adversaire avant de distiller un centre parfait pour Herrera (0-1, 15e). L'international tricolore manque une belle opportunité bien servi par Messi (23e). Plus discret par la suite, le le génie français doit quitter prématurément les siens sur blessure (49e). Remplacé à la 50e par Icardi qui a évolué en soutien de Messi et a loupé un grosse opportunité sur un excellent centre de Nuno Mendes (80e).
Messi (4,5) : pour sa première titularisation, la Pulga a pas mal joué dans les petits périmètres avec ses partenaires. Sa passe pour Mbappé aurait pu être décisive (23e). Bien servi par Neymar, le petit Argentin décoche une belle frappe du gauche qui heurte la transversale (29e). Par la suite, la sortie de Mbappé a rendu les choses plus compliquées pour lui et l'attaque parisienne. L'ancien joueur du FC Barcelone a beaucoup combiné avec Neymar malheureusement sans grand succès. Bien servi par Neymar, le numéro 30 parisien fixe la défense avant de décocher une frappe bien repoussée par Mignolet (70e). Averti à la 71e pour une faute sur Rits. La star argentine a essayé d'étirer la défense belge, en vain.
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