Diego Forlan, chronique d’un étonnant fiasco pour l’Inter Milan

Le 31 août, l'Inter Milan accueillait Diego Forlan (32 ans) au bout du suspense. Les Nerazzurri pensaient que l'Uruguayen leur ferait oublier Samuel Eto'o, parti vivre une nouvelle expérience enrichissante en Russie à Anzhi. Pour sa première sortie avec la tunique lombarde à Palerme, l'attaquant trouvait le chemin des filets, ce qui, malgré la défaite (4-3, 2e journée de Serie A), laissait augurer des lendemains chantants.

Et pourtant, la suite n'est pour l'instant pas très glorieuse. Pour commencer, les Milanais se sont rendus compte qu'il ne pourrait pas inscrire le natif de Montevideo en Ligue des Champions, ce dernier ayant joué les barrages de qualification pour l'Europa League avec l'Atlético Madrid (contre Stromsgodset). Un détail plutôt fâcheux et un loupé administratif incroyable pour un prétendant au sacre continental... Comme par hasard, cette mauvaise nouvelle a des effets sur le rendement de l'ex-Colchonero. Plus un seul but et quelques ratés inquiétants lors de ses quatre sorties suivantes.

Et pour ne rien arranger, le Ballon d'Or de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud est rentré blessé après les deux matches de l'Uruguay comptant pour les éliminatoires de la zone AmSud. Verdict : lésion du biceps fémoral gauche et une absence de 45 jours ! Il manquera au moins cinq matches... Un timing horrible pour le joueur qui venait de marquer à nouveau en sélection contre le Paraguay (1-1) et donc de devenir le meilleur buteur de l'histoire de la Celeste.

Enfin, les dernières rumeurs annonçant un possible retour de Samuel Eto'o cet hiver sous forme de prêt cristallisent encore un peu plus les difficultés pour l'ancien Soulier d'Or européen en 2005 (25 buts avec Villarreal) et en 2009 (32 réalisations avec l'Atlético) à se faire une place à San Siro. L'Inter Milan, qui lui verse un salaire plus que confortable de 5 M€ par an, s'attendait très certainement à mieux. Diego Forlan saura-t-il inverser la tendance à son retour de blessure ? Claudio Ranieri n'attend sûrement que ça...