Copa América 2024 : les Etats-Unis sont proches d’une humiliation historique

Par Valentin Feuillette
5 min.
Weston McKennie avec les USA @Maxppp

Les Etats-Unis doivent automatiquement gagner contre l’Uruguay pour espérer se qualifier en quart de finale de cette Copa América 2024, organisée à la maison. Les Américains ont donc un risque de passer complètement au travers d’une autre compétition majeure malgré les trois succès consécutifs en Ligue des Nations CONCACAF.

Les États-Unis sont officiellement dos au mur dans cette Copa América. En effet, malgré un début validé contre la Bolivie (2-0), les Américains ont chuté face au Panama (2-1) lors de la deuxième journée du groupe C. La Marea Roja a su réagir à l’ouverture de Folarin Balogun dans le sillage de César Blackman, avant que José Fajardo n’offre la victoire aux siens. Avec cette défaite, la sélection américaine entrainée par Gregg Berhalter n’aura pas le choix que de battre l’Uruguay la nuit prochaine, sur la pelouse de l’Arrowhead Stadium à Kansas City dans le Missouri, pour filer en quart de finale de la compétition. Surtout que les Américains sont le pays hôte de cette compétition et s’apprêtent même à accueillir la Coupe du Monde 2026. Avec une MLS supposément en développement sportif et économique, les Etats-Unis encaisseraient une nouvelle déception ces dernières années. Tout n’est pas encore fini mais les Américains doivent réagir cette nuit et la tâche s’annonce très compliquée.

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Les États-Unis occupent toujours la deuxième place du groupe C à l’approche de la dernière journée, mais la défaite et l’espoir que le Panama batte une équipe bolivienne qui n’a pas gagné à l’extérieur depuis près d’une décennie signifie que les Américains pourraient ne pas réussir à sortir du groupe. groupe à domicile, lors de leur seul tournoi majeur avant la Coupe du Monde 2026. : «La pression à laquelle vous faites référence a toujours été là. Encore une fois, il ne peut pas y avoir plus de pression extérieure que celle que nous nous imposons en tant que staff et en tant que joueurs et que la façon dont nous voulons jouer, et nous voulons faire du bon travail. Les choses extérieures, nous ne pouvons pas les contrôler. Tout ce que je peux contrôler, c’est la façon dont nous préparons l’équipe à jouer avec confiance et à réaliser une bonne performance, et c’est vraiment ce sur quoi je me concentre en ce moment», a expliqué le sélectionneur, Gregg Berhalter, en conférence de presse. Mais malgré cette communication nécessaire pour calmer le feu ardent d’un incendie qui se propage, la vérité que les Américains affichent un très inquiétant bilan avant la Coupe du Monde 2026 dont ils sont l’un des trois pays organisateurs aux côtés de leurs voisins canadiens et mexicains.

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Un match pour leur survie

Pour éviter un drame national, les Américains sont dans l’obligation de vaincre l’Uruguay lundi pour se qualifier pour les quarts de finale : «Ils font plusieurs choses, mais ils sont vraiment une équipe très haut niveau. L’intensité avec laquelle ils jouent, la vitesse, la façon dont ils maintiennent l’intensité tout au long du match sont d’un niveau différent. Les données physiques sont supérieures à celles des autres équipes de ce tournoi. Et puis la deuxième chose est la contre-attaque, les transitions. Ils récupèrent le ballon et commencent immédiatement derrière la ligne arrière, et c’est quelque chose à laquelle nous devons être préparés», a analysé l’entraîneur américain au sujet de l’Uruguay. A noter que la Celeste devra se passer de Marcelo Bielsa pour cette rencontre. Le Loco est suspendu en raison de l’arrivée trop tardive de son équipe sur le terrain au début de la seconde période lors de sa victoire (5-0) contre la Bolivie jeudi. Le règlement de la Copa América précise que «les équipes doivent respecter strictement l’horaire fixé pour le début du match» et que «l’entraîneur de l’équipe concernée sera dans tous les cas tenu responsable» des infractions.

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Après la défaite (2-1) contre le Panama, les Etats-Unis pourraient même ne pas se qualifier malgré une victoire contre l’Uruguay. Si le Panama venait à battre la Bolivie tout en comblant la différence de buts sur les Américains, alors ce seraient les joueurs de Berhalter qui termineraient sur la 3ème marche du groupe, synonyme d’élimination : «Je pense que nous devons jouer le match vraiment fort. Je sais que nous avons une équipe suffisamment bonne pour y parvenir, nous réalisons une très bonne performance. Cela signifie qu’il faut sortir avec intensité dès le début, ne pas laisser les émotions prendre le dessus sur nous, mais s’en tenir à notre plan de match et avoir confiance que nous avons une équipe assez bonne et qu’au bout des 90 minutes, nous pourrons marquer un but et aller de l’avant pour gagner le match. Donc, je pense que nous avons juste besoin d’une très bonne performance. On doit jouer le meilleur match de notre vie, ce serait génial, mais cela n’arrive pas souvent», a affirmé le meilleur joueur et capitaine de l’équipe, Christian Pulisic.

Au-delà de l’aspect purement factuel des résultats et du classement, les Etats-Unis traversent en plus quelques clashs internes. Le coup de sang de Timothy Weah, qui a giflé un adversaire contre le Panama laissant son équipe à dix, a laissé des traces, alors que son entraîneur l’avait clairement pointé du doigt publiquement en conférence de presse, l’indiquant comme étant le principal fautif du revers américain. L’état physique du gardien américain, Matt Turner, reste incertain après avoir quitté le match de jeudi à la mi-temps en raison d’une blessure à la jambe. Mais Pulisic veut garder espoir : «Je dirais simplement que notre objectif en tant que collectif est de sortir et de gagner le match parce que c’est l’objectif de notre équipe. Ce n’est pas ce à quoi nous pensons. Donc pour nous, nous sommes tous là, nous avons tous faim, nous voulons gagner et nous voulons continuer dans ce tournoi et c’est ce qui nous motive pour y aller demain», a conclu l’attaquant de l’AC Milan. Après une défaite en demi-finale de la dernière Gold Cup, déjà face au Panama, les Etats-Unis jouent gros la nuit prochaine.

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