Coupe du Roi

L’incroyable communiqué de l’Atlético de Madrid contre l’arbitrage et le Real Madrid

La défaite en quart de finale de la Coupe du Roi ne passe pas du côté de l’Atlético de Madrid. Le PDG du club s’est même permis de publier un long communiqué dans lequel il explique que le Real Madrid serait avantagé depuis des années par l’arbitrage.

Par Lucas Emanuel
4 min.
Les joueurs de Atlético de Madrid fustigent l'arbitrage du derby @Maxppp

L’Atlético de Madrid ne décolère pas. Éliminés en quarts de finale de la Coupe du Roi ce jeudi par le rival madrilène (3-1) alors qu’ils menaient au score jusqu’à la 79e minute, les Colchoneros s’indignent de l’arbitrage qu’ils ont subi pendant la rencontre. Après les déclarations de Diego Simeone, Jan Oblak ou encore Rodrigo De Paul, c’est cette fois le directeur général de l’Atlético, Miguel Ángel Gil qui a pris la parole. Dans un long communiqué publié sur le site internet de son club, il a mis en doute l’arbitrage du derby et dénoncé ce qu’il appelle un système qui favoriserait la Casa Blanca.

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« J’ai le plus grand respect pour le collectif arbitral et je suis convaincu que leur intention est toujours la meilleure, mais quiconque regarde de l’extérieur peut constater que depuis des décennies, c’est presque toujours la même chose. Malheureusement, cela ne surprend plus personne, ce n’est plus une nouvelle, entame le dirigeant. C’est quelque chose de très évident et il suffit de se souvenir de l’histoire. Madrid est un club avec un environnement très fort, avec beaucoup d’intérêts autour de lui. Ils créent une telle pression qu’il est normal que cela affecte les personnes qui doivent prendre des décisions. Ils sont conscients de ce qui les attend s’ils sont lésés par une erreur ou même un succès. Il est courant de faire campagne contre ceux qu’ils considèrent comme leur portant préjudice.»

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«Le système est comme ça»

«Le système est comme ça et depuis l’Atleti, nous ne pouvons pas le changer seuls. Nous devons être aussi compétitifs que possible et continuer à travailler pour avoir un secteur plus fort et plus équitable pour tous les clubs. Ce stade et la couleur de ce maillot ne devraient pas peser lorsqu’il s’agit de prendre des décisions équitables. Nos joueurs ont subi les conséquences de toute cette pression sur le terrain hier (jeudi) et cela me rend aussi indigné que n’importe quel supporter, quelle que soit l’équipe, qui s’attend à ce qu’il y ait un critère unique» critique Miguel Ángel Gil dans sa longue plaidoirie.

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Selon lui, l’Atlético a été victime de l’arbitrage durant ce quart de finale de Coupe du Roi, au profit du Real Madrid. Il met en exergue le second carton jaune attribué à Savic durant la prolongation, quelques instants après avoir écopé d’un premier avertissement. Cette expulsion a précipité la défaite de son équipe puisque le score était alors de 1-1. Avant cela, une autre situation litigieuse a eu lieu. A la 71e minute, Dani Ceballo crochète Thomas Lemar et aurait pu être sanctionné d’un second carton jaune car la faute au niveau du genou est effectivement grossière. Le milieu de terrain espagnol a été épargné sur ce coup alors que le Real était encore mené au score.

Deux cas litigieux ont provoqué la colère de l’Atlético

«Le deuxième jaune d’hier était évident (pour Dani Ceballos), incontestable, en accord avec les règles. Mais à 0-1, à la 71e minute, jouant pour une place en demi-finale de la Coupe dans leur propre stade, laisser le Real Madrid avec 10 joueurs est quelque chose de fort» poursuit-il presque résigné. Il estime d’ailleurs que beaucoup de médias dénoncent déjà ce fait. «Nous nous sommes habitués au système. Nous lisons des pages et des pages dans la presse, des heures de radio et de télévision dans les jours précédant un derby pour parler de la protection de tel ou tel joueur de telle ou telle équipe Honnêtement, je ne pense pas que Griezmann ou Morata étaient protégés jeudi soir, par exemple, et ils ont pris de nombreux coups jusqu’à devoir sortir (63e pour l’Espagnol et 91e pour le Français, ndlr), mais le système est comme ça.»

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Dans cette dernière salve, le PDG fait référence à la différence de traitement entre les joueurs de l’Atlético et ceux du Real Madrid, Vinicius Jr par exemple, dont le cas fait régulièrement débat en Espagne. Le Brésilien est très souvent la cible de ses adversaires, bien décidés aussi à répondre à ses provocations. «Je ne m’exprime presque jamais, car on vous accuse rapidement d’être une victime, mais quiconque connaît vraiment l’ADN de l’Atlético de Madrid sait que nous n’aimons pas trouver des excuses. Pour que personne n’en doute : c’est nous qui sommes responsables de la situation de l’équipe, du fait qu’elle ne se soit pas qualifiée en phase finale de Ligue des champions et qu’elle a 7 points de retard sur le troisième de Liga. Et c’est à nous de profiter des 20 matchs restants de championnat pour terminer la saison le plus haut possible. Sans excuses, mais en étant conscient du fonctionnement du système.» Un communiqué qui fait déjà beaucoup de bruit en Espagne.

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