OL : le malaise Rayan Cherki enfle sérieusement
Après avoir échoué en Coupe de France dans la semaine, l’OL retrouvait la Ligue 1 ce dimanche. Le tout dans une ambiance à la fois tendue et pesante. Rayan Cherki a notamment été pris pour cible.
Une saison en enfer. Voici le titre que l’on pourrait donner à l’exercice 2022-23 vécu par l’Olympique Lyonnais. Que ce soit sur le terrain ou en coulisses, les pensionnaires du Groupama Stadium traversent une période difficile. Le 33e match de la saison, mercredi à Nantes, a été celui de trop pour de nombreux supporters qui espéraient que Lyon sauverait sa saison avec une victoire en Coupe de France. Encore fallait-il en avoir envie. En 1/2 finale, les Gones ont été mangés par des Canaris, décidés à défendre leur titre bec et ongles à Beaujoire.
Pour l’OL, cela a été un nouvel échec. Pour cette raison et aussi car ils en ont ras-le-bol, certains groupes de supporters ont décidé de boycotter la rencontre face à Rennes prévue dimanche en début d’après-midi. Les tribunes du stade étaient clairsemées, voire presque vides à 20 minutes du coup d’envoi. Elles se sont remplies par la suite. Du moins, les tribunes latérales où beaucoup de familles étaient venues profiter d’une rencontre en début d’après-midi en période de vacances scolaire. En revanche, le Virage Sud et surtout le Virage Nord étaient très peu remplis.
Cherki sifflé par son public
Dans ce climat pesant, le Virage Sud a décidé de déployer plusieurs banderoles acides. La première a été destinée au nouveau propriétaire. «John Ghost Textor, when will you act ? (John Textor, quand allez-vous agir)». Les supporters en ont déployé une nouvelle par la suite. «Du président aux joueurs, vous coulez le club, tous coupables !». Justement chez les joueurs, un en particulier a été pointé du doigt : Rayan Cherki. Devenu titulaire après la trêve liée au Mondial, le jeune homme de 19 ans a rapidement répondu présent avec des buts (3 en 3 matchs) ainsi qu’une belle entente avec Alexandre Lacazette.
On se disait qu’il était enfin lancé. Mais Cherki a alterné entre le bon et le moins bon. Son talent et son potentiel ont été reconnus par beaucoup. Mais on lui a aussi reproché le fait d’en faire un peu trop parfois, de tenter des gestes superflus. Mais on peut dire qu’au moins il tente, même si ce n’est pas toujours avec de la réussite. Après 8 rencontres sans trouver la mire et une élimination face à Nantes en Coupe de France, une compétition où il a souvent brillé, Cherki était attendu au tournant face à Rennes. Il faut dire qu’après son match raté mercredi, il avait été très critiqué, notamment sur les réseaux sociaux où il a tant été encensé quand il était plus jeune.
L’OL soutient son joueur
Dimanche, avant le coup d’envoi, il a été sifflé plus que les autres au moment de l’annonce des compositions d’équipe. Le jeune joueur de 19 ans (4 buts, 4 assists cette saison) a aussi été hué par ses propres supporters à chaque prise de balle. Il faut dire qu’il en a perdu pas mal, notamment en première période. Mais il a également osé et cherché à servir Lacazette et Barcola. C’est d’ailleurs lui qu’il a servi en retrait, après un très bon travail, sur le troisième but lyonnais (3-1, 79e). En conférence de presse, Laurent Blanc a avoué être étonné du traitement de Cherki, sifflé au stade et critiqué sur les réseaux sociaux.
«Il a eu la tête haute en seconde période. J’ai du mal à comprendre les gens. En octobre, on me disait ''il faut faire jouer Cherki, il a du talent, ceci cela’'… Après deux ou trois matchs plus durs, on le siffle chez lui ? Je trouve ça maladroit.» En zone mixte, Bradley Barcola a aussi soutenu son coéquipier. «Honnêtement, je ne pense pas que ça lui pèse. Il essaye de jouer, de faire au mieux. Aujourd’hui, il s’en est très bien sorti. Il a fait une passe décisive et un très bon match. Je suis content pour lui. J’espère que ça va continuer comme ça.» On imagine que Rayan Cherki, courtisé par le PSG, est du même avis mais qu’il se passerait bien des sifflets de ses supporters.
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