Fair-play financier : nouvelles révélations accablantes sur Manchester City !
Accusé par la Premier League de 115 infractions financières, Manchester City peut craindre le pire, qui plus est après les dernières déclarations de Stefan Borson, l’ancien directeur financier des Skyblues…
Everton, Nottingham Forest, Manchester City… Dernièrement, les scandales financiers font la Une des médias britanniques. Dans cette optique, les Toffees ont d’ailleurs été sanctionnés d’un retrait de dix points au classement pour violation présumée de ses règles de rentabilité et de viabilité. Un terrible camouflet pour le club entraîné par Sean Dyche mais une sanction anodine au regard de ce que pourrait subir la formation mancunienne… Déjà banni des compétitions de l’UEFA pendant deux ans par l’instance dirigeante du football européen pour des "graves infractions" aux règles du FFP - la sanction avait ensuite été annulée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) - Manchester City peut cette fois-ci craindre le pire. Sous enquête depuis 2018, les Citizens et leurs propriétaires émiratis vont, en effet, devoir répondre à 115 accusations d’infractions financières recensées en neuf saisons (entre 2009 et 2018).
Manchester City risque la relégation à minima !
«Conformément à la règle W.82.1 de la Premier League, la Premier League confirme qu’elle a renvoyé aujourd’hui un certain nombre de violations présumées des règles de la Premier League par le club de football de Manchester City à une commission», assurait dans cette optique la Premier League en février dernier. Du versement d’une partie conséquente du salaire de Roberto Mancini par une entité étrangère au club (sous le contrôle direct de son propriétaire émirati) à des paiements illégaux destinés à faciliter l’acquisition de joueurs encore mineurs, en passant par le maquillage de contrats de sponsoring dont une partie aurait été réglée par le club lui-même, l’actuel deuxième du championnat anglais s’expose à de lourdes sanctions. Ancien directeur financier de Manchester City, Stefan Borson a d’ailleurs annoncé, ce jeudi, un possible avenir noir pour le club mancunien, entraîné par Pep Guardiola.
«Si ces accusations sont prouvées, cela se terminera au minimum par une relégation. Il y a des soupçons de complot sur une période de dix ans. Ceux-ci suggèrent que les accords de sponsoring ne sont pas de 60-70 millions d’euros, mais plutôt de 9 millions, ce qui signifierait une imposture et les mensonges de tas de gens. Tout un tas de dirigeants de multiples sociétés étaient là-dedans. Le club a aussi menti à de multiples professionnels et à des personnes obligées de lui faire diligence. Si tout cela est prouvé, c’est extrêmement grave. Personne ne peut le contester. La ville elle-même, dans ses observations, dira qu’il s’agit d’une allégation de la nature la plus grave», a ainsi assuré l’ancien dirigeant des Citizens dans des propos relayés par le Daily Mail. Pour conclure, Borson a malgré tout tempéré ses propos en imaginant un scénario plus heureux pour les Skyblues. «Je pense qu’ils vont blanchir leur nom parce qu’une affaire de cette nature doit avoir un niveau de preuve convaincant qui me semble impossible à présenter à une commission indépendante».
Pep Guardiola reste serein…
Récemment interrogé sur les terribles sanctions auxquelles s’exposaient, aujourd’hui, son club, Pep Guardiola avait, de son côté, affichait un certain optimisme, refusant notamment de comparer la situation à celle vécue par Everton. Je ne dirai pas un seul mot sur Everton parce que je ne sais rien de ce qui s’est passé réellement mais ce que je sais, des avocats et des gens de mon club, c’est que ce sont des cas totalement différents, avait ainsi déclaré le technicien espagnol avant de monter au créneau. «Je répondrai quand j’aurai la décision. Vous m’interrogez comme si on avait déjà été puni. Nous sommes actuellement innocents, jusqu’à preuve du contraire. Je sais que les gens attendent ça. Je le sais, je le sens. Attendons de voir. Une fois la décision connue, je viendrai ici (devant la presse, ndlr) et répondrai».
«Quand vous lisez (ce qui est dit) alors on devrait être relégué, relégué, relégué, bien sûr, mais personne ne sait rien précisément. Tous les gens qui disent cela n’ont pas lu les communiqués, ne savent pas exactement ce qui s’est passé, moi inclus. Je n’ai pas lu toutes les infractions, je n’ai pas lu nos éléments de défense», avait par ailleurs ajouté l’ancien coach du Barça avant de certifier que son avenir à City ne dépendra pas de la présence du club «ici (en première division) ou en League One», l’équivalent du troisième échelon anglais. Une chose est sûre, jusqu’au dénouement final de cette affaire - le quotidien britannique précise que les conclusions ne devraient pas intervenir avant la fin de la saison prochaine - Manchester City peut trembler.
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