Que devient Kader Keita ?

Par Sébastien DENIS
2 min.

De Suède à la Cote d’Ivoire en passant par la Tunisie, les Émirats Arabes Unis ou encore le Qatar, le début de carrière de Kader Keita est pour le moins atypique. Mais durant l’été 2005, il débarque finalement à Lille à 24 ans pour lancer sa carrière européenne alors que de nombreux clubs européens lorgnaient sur ce talent brut.

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Mais comme la plupart des joueurs venant des championnats du Moyen-Orient, l’attaquant ivoirien peine à se mettre au niveau physiquement et tactiquement. Si bien qu’il lui faut près de six mois pour montrer enfin l’étendue de son immense potentiel. En l’espace de dix-huit mois, il va devenir l’un des meilleurs joueurs de Ligue 1, et l’un des principaux instigateurs de la belle épopée lilloise en Champion’s League, où le club nordiste avait atteint les 1/8e de finale de la compétition avec notamment un but de Keita à San Siro pour une victoire mémorable face au Milan AC. Des performances qui vont taper dans l’œil de Jean Michel Aulas qui ne va pas hésiter à débourser près de 16 M€ pour s’offrir ses services.

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Durant son aventure à l’OL, Keita va connaître de sérieux passages à vide sous le maillot rhodanien, incapable de justifier son très couteux transfert. Capable du meilleur et surtout du pire, il va perdre sa place de titulaire et son avenir s’envisage de plus en plus loin du septuple champion de France qui sait déjà qu’il ne pourra jamais rentabiliser son très couteux coup de poker tenté deux saisons plus tôt. Interrogé par le Dauphiné Liberé quelques mois avant son départ, Claude Puel avait ciblé le mal qui touchait son joueur. « Il a du potentiel, c’est évident. Il doit aussi progresser, gagner en lucidité, savoir quand percuter ou quand donner son ballon. Sur certains matches cette saison, je l’ai trouvé très intéressant. Mais il a encore besoin de mettre son jeu en place. Il a parfois été brouillon. Il lui arrive d’être branché sur courant alternatif. Son plus grand challenge serait de gagner en régularité. Il en a les moyens s’il le veut vraiment. »

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Alors que de nombreux clubs européens sont intéressés pour récupérer l’un des flops les plus retentissants de l’histoire de l’OL, c’est finalement Galatasaray qui décroche la timbale en s’offrant les services de l’Ivoirien pour moitié moins cher (8,5 M€). Malgré quelques rencontres prometteuses sous ses nouvelles couleurs, notamment en Europa League, l’international ivoirien (48 sélections – 10 buts) ne parvient pas à s’imposer dans la durée, et n’a toujours pas inscrit le moindre but en championnat turc. Pire, il reste pour le moment cantonné à un rôle de joker de luxe par Franck Rijkaard qui tient un discours assez similaire à celui de Claude Puel à son sujet. Âgé de 28 ans, et malgré un immense potentiel, Kader Keita a sans doute raté quelque chose de grand et ce n’est pas sa carrière en Turquie qui tend aujourd’hui à prouver le contraire.

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