Ligue des Champions

Newcastle - PSG : Mbappé, Kolo Muani, Ramos, Dembélé… un quatuor offensif aux abonnés absents

Alignés à la pointe de l’attaque parisienne face à Newcastle (1-4), mercredi soir lors de la deuxième journée du groupe F de la Ligue des Champions, Randal Kolo Muani, Gonçalo Ramos, Ousmane Dembélé et Kylian Mbappé ont rendu une copie indigne. Un rendement plus qu’insuffisant pour le quatuor offensif du club de la capitale, foudroyé par la détermination des Magpies.

Par Josué Cassé
5 min.
Kylian Mbappé sous les couleurs du PSG. @Maxppp

Adieu Neymar. Adieu Messi. Adieu la MNM. Frustrée par la tournure des évènements dans la capitale française, la direction parisienne optait pour un changement radical lors du dernier mercato estival. Oui mais voilà, malgré plusieurs arrivées dans le secteur offensif (Randal Kolo Muani, Gonçalo Ramos, Ousmane Dembélé, Lee Kang-In, Marco Asensio), la machine peine toujours à se lancer. Mercredi soir, dans l’antre mythique de St James’ Park, les doubles champions de France en titre ont ainsi mordu la poussière face à Newcastle (1-4), et ce malgré une ligne d’attaque renouvelée de fond en comble. Titularisés dans le 4-2-4 dessiné par Luis Enrique, les nouveaux artificiers du PSG n’ont ainsi jamais véritablement existé dans ce choc de la deuxième journée du groupe F de la Ligue des Champions. De Kylian Mbappé à Ousmane Dembélé en passant par Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani, les performances restent, certes, singulières mais le rendement demeure, lui, plus que décevant.

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Dembélé (encore) maladroit, Ramos esseulé…

Si la faillite est, avant tout, collective et que le système tactique décidé par le nouvel homme fort des Rouge et Bleu peut expliquer une partie du fiasco, la partition rendue par les 4 nouveaux fantastiques du PSG est bourrée de fausses notes. Sur son côté droit, Dembélé a, peut-être, semblé le plus impliqué. C’est d’ailleurs l’ancien ailier du Barça qui allumait la première mèche de ce choc (5e). En vain. Toujours imprécis aux abords de la surface adverse, le numéro 10 parisien multipliait, par la suite, les imprécisions techniques et les mauvais choix. Bien trop maladroit dans la finition, à l’image de cette nouvelle occasion manquée après l’heure de jeu (69e), «Dembouz» enchaîne ainsi les prestations frustrantes (19 ballons perdus, 1 seul tir cadré sur 3 tentatives et 3 petits duels remportés sur 10). Crédité d’un 3,5 par la rédaction FM, l’ancien crack du Stade Rennais aura, malgré tout, eu le mérite de proposer des solutions à ses partenaires entre les lignes.

Une timide activité dont ne pourra, en revanche, pas se targuer Randal Kolo Muani. À l’agonie tout au long de la rencontre, la nouvelle recrue parisienne - arrivée en provenance de l’Eintracht Francfort - a donné du grain à moudre à ses détracteurs. Invisible quand il n’était pas dépassé dans ses rares prises de balle, le numéro 23 du PSG n’a absolument pas pesé face aux Toons, que ce soit offensivement ou dans son travail défensif. Avec 24 ballons touchés, soit le plus faible total des 22 acteurs, RKM s’est ainsi enlisé dans le néant. Pris dans l’intensité et coupable d’un déchet technique effarant, l’international tricolore (10 sélections, 1 but) n’a, par ailleurs, pas eu le loisir de tenter sa chance. Hors sujet, il était alors logiquement remplacé par Bradley Barcola peu avant l’heure de jeu (57e). Après avoir débloqué son compteur but lors du Classique, Kolo Muani, noté 3 par notre rédaction, est cette fois-ci retombé dans ses travers. Et dans les grandes largeurs…

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Mbappé et Kolo Muani invisibles, des connexions inexistantes…

Un bilan guère plus reluisant pour celui qui s’était offert un superbe doublé face à l’OM. Aligné à la pointe de l’attaque parisienne, Gonçalo Ramos n’aura, en effet, touché le cuir qu’à 43 reprises. Peu trouvé par ses partenaires (ou bien cerné par la défense des Magpies sur ses rares incursions), le Portugais a lui aussi été victime de l’absence d’automatisme au sein de cette attaque parisienne. Si son envie de bien faire et son pressing régulier sur l’arrière-garde des Toons restent louables et apportent un certain contraste avec la performance de ses compères, la pauvreté de son match demeure, pour autant, assez inquiétante. Et que dire du match réalisé par Kylian Mbappé, crédité d’un 2,5 par notre rédaction. Réputé pour être obsédé par les chiffres au point de compter ses buts inscrits à l’entraînement, le Bondynois risque, cette fois-ci, de ne pas s’attarder sur la feuille de statistiques…

Avec un seul tir, aucun dribble tenté et 51 petits ballons touchés (le troisième pire total derrière Ramos et Kolo Muani), le Bondynois est totalement passé au travers. Très discret et incapable de créer des différences, l’ancien Monégasque a, par ailleurs, fait preuve d’une nonchalance certaine sur de nombreuses phases de jeu. Une attitude globalement douteuse donnant le sentiment que le champion du monde 2018 était ailleurs… «Il n’y avait aucun problème avec l’attitude de mes joueurs. Peut-être que vous avez vu un autre match. L’attitude était optimale. Le résultat est juste, mais le score excessif. Je suis content avec ce que les joueurs ont fait à part dans les trente derniers mètres. Ils ont fait ce que j’attendais d’eux», assurait pourtant Luis Enrique en conférence de presse. Des propos surprenants au regard des séquences observées, mercredi soir, dans les travées du St James’ Park.

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Souvent agacé, parfois résigné, Mbappé - qui a rapidement quitté le terrain après la gifle reçue - a globalement montré une forme de suffisance. Un comportement questionnant, qui plus est dans le cadre d’une affiche si importante. Loin du playmaker récemment évoqué, la star parisienne confirme surtout son gros coup de moins bien après un début de saison tonitruant. Une baisse de régime que le PSG subit de plein fouet. Une période délicate mettant, dans le même temps, en exergue les limites offensives des Rouge et Bleu. Déjà muet contre Clermont, le week-end dernier, le club de la capitale peine encore à trouver cette régularité dans le secteur offensif et la copie rendue, mercredi soir, ne pourra tempérer ce constat (47 ballons perdus, 6 tirs, 13 duels gagnés sur 29 disputés). Absents des débats, les 4 fantastiques ont tout simplement volé en éclats face à la «Toon Army» de Newcastle. Un premier signal inquiétant pour le premier véritable test du PSG sur la scène européenne…

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