Ligue des Champions, PSG : le cas Milan Škriniar interroge avant Dortmund
Arrivé le 6 juillet dernier dans la capitale française, Milan Škriniar connaît des débuts globalement mitigés au Paris Saint-Germain. En délicatesse avec le projet de jeu souhaité par Luis Enrique, le Slovaque de 28 ans, souvent critiqué pour sa lenteur et sa fébrilité constante balle au pied, interroge déjà de nombreux observateurs avant le choc face au Borussia Dortmund.
«Bien, très bien ne vous inquiétez pas ! À la reprise, je me suis entraîné avec l’équipe dès le premier jour, sans aucun problème. J’ai déjà joué deux matchs avec l’équipe nationale, j’ai joué avec le PSG, tout va bien ! Je suis de retour et sans le moindre problème». Voici ce que déclarait, avec assurance, Milan Škriniar, débarqué en provenance de l’Inter Milan au cours de l’été. Oui mais voilà, quelques semaines après avoir posé ses valises dans la Ville Lumière, le défenseur slovaque - récemment gêné par différentes blessures - suscite déjà de nombreuses interrogations. Titulaire lors des cinq premières journées de Ligue 1, le solide droitier d’1m88 a, en effet, montré sur de nombreuses séquences sa fragilité. Apothéose de cette vulnérabilité ? Sa prestation réalisée, vendredi soir, face à l’OGC Nice (2-3).
Constamment bousculé par l’inoxydable et véloce Terem Moffi, le numéro 37 du Paris Saint-Germain a ainsi symbolisé, à lui seul ou presque, les difficultés parisiennes. Lors de la première défaite des siens cette saison, Škriniar s’est notamment distingué par son manque de vitesse et sa vivacité toute relative. Coupable d’un certain laxisme défensif sur les deux premiers buts niçois, l’international slovaque (58 sélections, 3 buts) se faisait finalement totalement enrhumer sur la troisième réalisation des Aiglons. Crédité d’un 3 par la rédaction FM, l’ancien joueur des Nerazzurri a alors réveillé les premiers doutes émis à son égard. De retour d’une longue période de blessures, celui qui aura enchaîné lumbago, problèmes dorsaux et fracture des vertèbres lombaires lors de l’exercice 2022-2023 est encore loin de faire l’unanimité malgré un statut de titulaire.
Un profil opposé au projet parisien
Plus que ses failles individuelles - déjà bien connues des supporters franciliens - l’ex-Intériste inquiète surtout par son profil. Rugueux, puissant dans le duel et adepte du jeu rapproché, Škriniar ne semble, en effet, pas être en adéquation avec le projet de jeu souhaité par Luis Enrique. Loin du style italien, des blocs compacts et des défenses resserrées, le natif de Žiar nad Hronom doit, aujourd’hui, gérer une profondeur, compenser certaines montées de ses latéraux. Autant de tâches faisant appel à sa lenteur… Dès lors, la question de sa titularisation face au Borussia Dortmund, mardi soir à l’occasion de la première journée du groupe F de Ligue des Champions, se pose.
Face à une attaque revancharde, portée par les virevoltants Karim Adeyemi et Donyell Malen, Luis Enrique ne devrait-il pas opter pour une charnière centrale composée de Marquinhos et Danilo Pereira, battu sur le deuxième but azuréen mais globalement très solide lors de ses apparitions sous le maillot parisien. Une chose est sûre, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2028 au PSG voit déjà l’étau se resserrer. Avec le retour à venir de Presnel Kimpembe et la possibilité de voir Lucas Hernandez évoluer dans l’axe de la défense francilienne, Milan Škriniar va rapidement devoir prouver qu’il peut se mettre au niveau de la philosophie de jeu de son entraîneur. En cas de titularisation face aux Marsupiaux, le Slovaque sait, d’ores et déjà, qu’il jouera gros, qui plus est avec un coach qui n’a jamais caché sa volonté de faire tourner…
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