Ligue des Champions

Ligue des Champions : à quoi ressemble le Panathinaïkós, futur adversaire de l’OM ?

L’Olympique de Marseille s’apprête à défier le Panathinaïkós au 3ème tour qualificatif de la Ligue des Champions. La dernière marche avant les barrages officiels.

Par Valentin Feuillette
5 min.
Panathinaïkós, version 2024 et futur adversaire de l'OM. @Maxppp

C’est le rendez-vous tant attendu par les supporters marseillais depuis plusieurs mois. L’Olympique de Marseille a sagement patienté de connaître l’identité de son adversaire pour le 3ème tour qualificatif pour la Ligue des Champions, soit l’ultime étape avant les barrages puis le tirage au sort des phases de groupes. Les joueurs de Marcelino devront défier, dans une double confrontation, le Panathinaïkós : l’aller aura lieu sur la pelouse de l’Apostolos Nikolaidis Stadium, le 9 août, tandis que le retour se tiendra à l’Orange Vélodrome le 15 août : «Nous n’aurions pas pu y parvenir sans les gens qui nous soutiennent, sans mes joueurs qui ont fourni beaucoup d’efforts, et sans l’aide de l’administration et de M. Alafouzou qui nous a aidés toutes ces années à faire du Panathinaikos ce qu’il est aujourd’hui. et être en mesure de réclamer plus à l’avenir», a déclaré le coach Ivan Jovanović.

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En effet, les Grecs ont disposé du club ukrainien Dnipro mardi soir. Si le match aller avait été largement à l’avantage du Panathinaïkós, qui s’était alors imposé (3-1), la deuxième rencontre a été plus serrée (2-2). Suffisant néanmoins pour rejoindre les Phocéens au 3ème tour qualificatif : «Ce qui était important pour moi, pour les joueurs et les supporters, c’est qu’après plusieurs années on soit dans des groupes en Europe. C’est le cas échéant pour le Panathinaikos. J’avais beaucoup de poids. Nous avons sorti une très bonne équipe qui si vous leur donnez un peu d’espace, si vous faites des erreurs et que vous n’appuyez pas sur la fonction de blocage, ils peuvent vous causer des problèmes. C’est bien que ce soit fini et que nous nous soyons qualifiés. Maintenant, je peux respirer pendant une journée, respirer profondément parce que j’entraîne une grande équipe et avec ce que j’avais dit, nous devions tous répondre»

Sur la pente ascendante

Alors que le club grec était un invité régulier des compétitions européennes dans les années 2000, marquées notamment par un 8e de finale de Ligue des Champions en 2009 et un autre 8e de finale de Ligue Europa en 2010, le Panathinaïkós a connu ensuite de graves problèmes économiques et de gros désaccords de gestion en interne. Un situation bordélique qui a plongé ce géant grec dans une crise de plusieurs années. Lors de la saison 2017-2018 par exemple, les Prasini, alors entraînés par Marínos Ouzounídis, avaient terminé à la 11ème position du championnat. Le successeur Giorgos Donis avait légèrement mieux avec des 8ème et 4ème places, mais le Panathinaïkós restait l’ombre de lui-même, surtout à l’échelle européenne.

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Depuis l’arrivée du coach serbe Ivan Jovanović en juin 2021, l’écurie 20 fois championne de Grèce se reconstruit très bien avec notamment une Coupe de Grèce remportée en 2022, le premier trophée national du club depuis presque 10 ans. Pour exemple, l’année dernière, les Trifýlli ont bien failli soulever le titre de champion mais ont finalement dû se contenter de la 2ème place, à seulement six points de l’AEK Athens dans les traditionnels Play-off en Grèce. C’est donc une équipe confiante pleinement de retour que va affronter l’Olympique de Marseille dans cette double confrontation. Une écurie qui s’est renforcée avec les arrivées de Filip Djuricic (Sampdoria), Tonny Vilhena (Espanyol), Filip Mladenovic (Legia Varsovie) et le retour du vétéran portugais Zeca (Copenhague). Il ne faut pas oublier les cadres tels que le buteur en forme Andraž Šporar, l’ailier brésilien Bernard ou encore le jeune grec Fótis Ioannídis.

Un coach adepte du 4-2-3-1

Contexte expliqué, place à l’aspect tactique. Depuis plusieurs saisons et encore récemment face au Dnipro, l’entraîneur serbe Ivan Jovanović a surtout aligné un dispositif en 4-3-3 ou 4-2-3-1 mais tend à installer ce dernier dispositif. Le Panathinaikos a privilégié un style de jeu construit, mais ce qui lui a vraiment permis de se battre pour le titre, c’est sa solide défense et son approche du ballon. Selon l’adversaire, les joueurs avaient l’habileté collective d’ajuster la hauteur de la ligne défensive d’un bloc bas à un pressing haut. Jovanović a expérimenté plusieurs formations au cours de la saison, mais son idée de base était d’utiliser des structures avec deux milieux de terrain centraux en 4-2-3-1. La préférence d’Ivan Jovanović rejoint la tendance émergente du football moderne, une combinaison de pressing de zone et axé sur l’homme. En mélangeant des éléments de pressing, le PAO a pu développer un système défensif flexible qui s’ajustait aux mouvements de ses adversaires.

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Les Prasini ont fait preuve d’un style de jeu très affirmé et agressif lorsqu’il s’agissait de perdre la possession du ballon. Leur stratégie de base tournait autour du déploiement rapide de deux, trois ou même quatre joueurs pour faire pression sur le porteur du ballon, entravant ainsi la capacité des adversaires à avancer et à échapper à la pression. Cette approche de pressing agressif visait à perturber le rythme de passage des adversaires, à forcer des décisions hâtives et à créer des revirements dans des positions avantageuses. Avec un bloc défensif compact et une combinaison de pressing zonal et axé sur l’homme, le Panathinaikos a effectivement limité les options de ses adversaires et minimisé leurs chances. Leur transition vers la défense a été particulièrement impressionnante, avec un effort de pressing rapide et coordonné pour reprendre possession du ballon. Le dévouement, l’approche disciplinée et la condition physique exceptionnelle de l’équipe leur ont permis de mettre en œuvre ces tactiques avec précision.

En exécutant ces mouvements tactiques avec précision et coordination, le Panathinaikos a effectivement perturbé le rythme offensif de ses adversaires, minimisé leurs opportunités de monter des attaques et créé un sentiment de frustration chez leurs adversaires. Le comportement agressif de l’équipe et ses réactions défensives rapides ont été des éléments clés qui ont contribué à sa résilience défensive et à son succès général tout au long des matches. Jovanović a mis en place une approche plus proactive pour son équipe, rappelant le «Gegenpressing», également connu sous le nom de contre-pression ou de pression après avoir perdu la possession. Cette tactique défensive impliquait que PAO reprenne rapidement le contrôle du ballon en appuyant immédiatement sur l’adversaire qui venait d’en prendre possession. L’objectif principal était de priver l’adversaire de temps et d’espace pour lancer une attaque organisée.

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