Info FM : OM-Arsenal-AS Roma, le joyau Paul-Georges Ntep met les choses au point
Grand espoir du football tricolore, Paul-Georges Ntep (21 ans) n'en finit plus de faire parler de lui sur le marché des transferts, lui dont la cote n'a de cesse de grimper. Alors, quel avenir pour le joyau d'Auxerre ?
Retour aux affaires dans le football français, avec comme le veut la tradition les 32èmes de finale de la Coupe de France pour démarrer la nouvelle année. Opposé à Marcq-en-Baroeul, Auxerre s'est ainsi qualifié pour le tour suivant en l'emportant largement à l'extérieur (2-6). Une rencontre qui a vu le grand talent icaunais Paul-Georges Ntep se mettre en évidence, auteur notamment d'un but exceptionnel. Contacté par nos soins, le joueur évoque ce retour aux terrains : « Difficile de faire meilleure entrée en matière, surtout que tous les attaquants ont marqué, alors que l'efficacité offensive nous faisait un peu défaut en première partie de saison. Il fallait faire attention à ne pas se faire surprendre, face à une équipe amateur ».
Une première en 2014 parfaitement négociée donc, pour un natif de Douala qui avait pourtant de quoi cogiter, lui dont le nom revient inlassablement sur le marché des transferts : « On a repris assez tôt, donc ça a été assez simple. Et puis on parle beaucoup de moi dans les médias, mais il n'y a pas forcément grand-chose de concret. Le mercato hivernal est compliqué, car les clubs n'ont pas forcément envie d'investir de grosses sommes, et préfèrent le mercato estival pour ça. Je me suis donc dit qu'un départ cet hiver ne se ferait qu'en cas de proposition exceptionnelle, je me suis préparé à tout ça, il n'y avait donc pas de souci ».
Mais s'il n'y a pour l'heure pas de propositions concrètes, l'international Espoirs (7 capes, 6 buts) se sait courtisé : « Je sais qu'on s'est renseignés sur moi, sur la possibilité de me faire venir dans certains clubs, mais s'il n'y a rien de concret, je ne peux pas forcer les choses. Pour l'heure, je suis à Auxerre, on a une deuxième partie de saison intéressante avec beaucoup de matches à domicile contre les grosses équipes, donc on peut recoller au haut de tableau. Après, si je dois partir, je partirai, mais pour le moment je suis dans l'expectative ».
Un transfert à un tarif élevé
Tributaire des offres, l'attaquant n'a d'autre alternative que d'attendre de voir comment les choses évoluent, lui dont le prix fixé par l'AJA (8 M€) a de quoi rebuter certains clubs potentiellement intéressés : « Le foot a changé, 8 M€ pour un joueur comme moi... C'est une fierté pour moi de dire que je vaux un tel prix, mais je ne sais pas si c'est un prix raisonnable ou excessif. En tout cas, c'est un prix que peu de clubs peuvent mettre. Pour un joueur de Ligue 2, c'est peut-être du jamais vu. Ce n'est pas tout le monde qui pourra mettre une telle somme ».
Demandez un peu aux dirigeants de l'Olympique de Marseille ce qu'ils en pensent. La semaine dernière, José Anigo n'hésitait ainsi pas à avouer être intéressé par le profil du joyau de 21 ans, mais confirmait ne pas disposer des fonds nécessaires pour le recruter : « Peut-être que l'OM avait des moyens cet été, peut-être que là il ne les ont plus. Peut-être aussi que je n'arrive pas au bon moment, c'est comme ça. Je ne dirais pas que c'est frustrant, mais ça prouve que les clubs français sont dans une situation de crise, et que toute la Ligue 1 va moins bien ».
De quoi inciter le joueur à considérer plus que jamais un départ vers l'étranger ? « J'ai besoin de progresser, d'être bien encadré, d'acquérir encore plus de rigueur, et je pense que certains clubs en France peuvent m'apporter beaucoup sur le plan individuel. Partir à l'étranger, c'est aussi partir dans des championnats encore au-dessus, et ce n'est pas forcément évident de se mettre dans le bain aussi rapidement ». Et pourtant, à l'étranger, la cote du joueur n'a de cesse de flamber, lui que l'on annonce avec insistance dans le viseur de clubs huppés tels qu'Arsenal et l'AS Roma.
De quoi, forcément, le ravir : « Bien sûr, ce sont des clubs avec une grande histoire, une renommée internationale, qui jouent le haut de tableau. Il y a de la concurrence, et forcément ce sont des clubs où tu peux rapidement progresser, ce qui est toujours mieux. Mais ce sont deux championnats différents, à voir si je peux m'adapter. Je me sentirais à l'aise dans une équipe qui joue l'offensive, tout simplement ». Le message est passé.