Chelsea - Real Madrid : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
Rodrygo célèbre avec Carvajal à Stamford Bridge @Maxppp

Le Real Madrid a obtenu son ticket pour les demies en s’imposant 2-0 à Stamford Bridge face à Chelsea (4-0 au cumulé). Avec une prestation XXL de Rodrygo Goes.

Le Real Madrid aurait pu tuer ce quart de finale lors du match aller mais sa victoire 2-0 à Santiago-Bernabéu n’a pas suffi à se mettre à l’abri. Il faut terminer le travail à Londres contre une équipe de Chelsea revancharde mais en grand manque de confiance, à l’image de son nouvel entraîneur, Frank Lampard. Preuve que l’Anglais doute lui aussi, il alignait une équipe assez frileuse au coup d’envoi en se privant de Mudrik, Felix, Sterling, Mount ou encore ou encore Ziyech.

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Avec le seul Gallagher en soutien de Havertz, et un Kanté hybride entre l’entrejeu et l’attaque, les Blues ont vite montré leurs limites. La faute à un cruel manque de réalisme dans les deux surfaces, à l’image du milieu de terrain français, auteur d’un gros loupé dès la 11e. Sur le corner suivant, c’est James qui ratait son contrôle alors qu’il était en position idéale (13e). Rodrygo rappelait alors que le Real pouvait piquer sur la moindre offensive en frappant sur le poteau en angle fermé (19e).

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Un exploit de Courtois et le doublé de Rodrygo

Un avertissement sans frais… pour le moment. Gallagher plaçait sa tête au-dessus de la barre (30e) puis c’est surtout Courtois qui réalisait un exploit devant Cucurella, complètement oublié au second poteau, pour maintenir les siens en bonne position avant la pause (45e+1). Même scénario au retour des vestiaires avec cette remise de la tête de Gallagher pour Kanté. Cette fois, c’est Militao qui empêchait l’ouverture du score (52e). Forcément, le Real finissait par en profiter.

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Rodrygo s’échappait côté droit pour chercher le retrait. Le ballon revenait à Vinicius, qui retrouvait son partenaire brésilien pour punir Chelsea (0-1, 56e). Courtois faisait taire une dernière fois les Blues sur cette tentative de Fernandez (64e) et le tenant du titre filait vers les demi-finales. Rodrygo profitait même d’un festival de Valverde dans la défense pour inscrire le but du break (0-2, 80e). La Casa Blanca sera encore au rendez-vous du dernier carré et affrontera le vainqueur de Bayern Munich-Manchester City.

L’homme du match : Rodrygo (8,5) : si c’est généralement Vinicius Junior qui est le plus en vue devant, cette fois, c’est lui qui a démarré fort. Il a touché le poteau (19e) et a offert un caviar à son compatriote (27e) par exemple, étant dans tous les bons coups devant. Il est à l’origine et à la conclusion de l’ouverture du score avec une jolie course sur la droite, donnant la passe de la mort pour Benzema, puis Vinicius, avant que ce dernier ne la lui remette pour crucifier Kepa (58e). Derrière, il a continué de créer du danger, avant d’être récompensé une deuxième fois. Il signe ainsu un doublé après un caviar de Fede Valverde. Deux buts à Stamford Bridge, rien que ça ! Remplacé par Asensio (82e) qui a eu quelques situations intéressantes.

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Chelsea

- Kepa (5) : le portier espagnol a vécu une première période plus tranquille que lors du match aller. Grâce à la domination des Blues, il a eu moins de travail à fournir. Malgré tout, il a été propre sur les parades qu’il a dû effectuer (27e, 32e). Au retour des vestiaires, il n’a pas eu bien plus de boulot. Sur le but de Rodrygo, il ne peut pas grand-chose vu la distance. Même constat sur le doublé du Brésilien. Une soirée où il a été spectateur dans les moments décisifs.

- James (5,5) : le système de Frank Lampard était en partie fait pour lui. Et il n’a pas déçu son entraîneur. Le piston droit a eu une grosse débauche d’énergie dans son couloir. Sa vitesse, ses dribbles et ses centres bien évidemment ont fait beaucoup de mal aux Madrilènes. Du point de vue défensif, il n’a pas été irréprochable toutefois. Il est en retard sur le but Rodrygo, qu’il laisse tranquillement contrôler. Malgré tout, il a été l’un des plus remuants.

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- Fofana (4,5) : à la différence du match aller où il avait vécu une soirée cauchemardesque, le jeune Français a su se reprendre (un peu) ce mercredi. Il a réussi à bloquer plus ou moins Vinicius. Sur le but de Rodrygo, il n’est pas forcément en tort. Pareil sur le second. Son placement n’a pas été de tout reproche, où il a laissé parfois libre de tout marquage les coéquipiers de Karim Benzema. Doit encore s’affirmer.

- Silva (5) : l’international brésilien a été le défenseur central qui a dégagé le plus de sérénité parmi ses compères. Défensivement, il a réalisé plusieurs bonnes interceptions. Du point vue offensif également, il a apporté aux siens en se projetant dans la surface et distillant de nombreux longs ballons. Sur le second but de Rodrygo, il est trop passif face à Valverde. L’un des rares au niveau Ligue des champions ce soir dans son équipe.

- Chalobah (3,5) : titulaire surprise dans le onze de Lampard, le défenseur anglais n’a pas été le plus solide de l’arrière-garde de Chelsea. Il a été un peu trop timide dans ses interventions. Il a toutefois réalisé quelques belles transversales pour ses pistons. Il se fait foudroyer par la vitesse de Rodrygo sur l’ouverture du score. Pas assez tranchant dans son ensemble.

- Cucurella (4,5) : même s’il a été moins en réussite que son homologue à droite, l’Espagnol a été intéressant dans cette position. Notamment offensivement. Il a réalisé de nombreux appels dans le dos de la défense des Merengues. Ses centres n’ont pas toujours été de bonnes factures. Il rate une énorme occasion juste avant la mi-temps, même si Courtois réalise un arrêt extraordinaire. L’un des plus dangereux. Remplacé par Mykhailo Mudryk (68e), qui rate une belle occasion de réduire le score.

- Kanté (4) : dans une position inhabituelle pour lui (quasiment derrière l’attaquant) le champion du monde français a alterné le bon et le moins bon ce soir. Il rate une très belle occasion d’entrée de jeu (11e). Ses relances ont été parfois approximatives. Son pressing a gêné les hommes d’Ancelotti. Cela reste toutefois bien loin de son niveau d’antan où il dominait à chaque fois l’entrejeu.

- Fernandez (4) : le champion du monde argentin a été bien trop neutre lors de son quart de finale retour. Il a fait son travail proprement, mais sans réaliser de folie non plus. Il n’a pas créé de danger par ses passes. En deuxième période, il a été plus en vue en tentant des frappes lointaines. Une copie bien trop terne pour ce niveau de la compétition. Remplacé Raheem Sterling (67e), qui a été invisible.

- Kovacic (4,5) : comme son compère argentin, il s’est d’abord concentré à réaliser son job sans grosses bavures. Il a permis aux siens de tenir régulièrement le ballon et d’avoir la possession. Il a orienté correctement le jeu de son équipe dans sa globalité. Dans les duels défensifs, il a tout de même beaucoup subi les événements. Le Croate n’a pas apporté de la personnalité comme à son habitude.

- Gallagher (3) : les supporters des Blues ont dû certainement se dire qu’avec un vrai attaquant, le danger aurait été bien plus présent dans la surface des Madrilènes. L’Anglais n’a pas répondu présent dans ce poste de soutien à Havertz. Il a eu pas mal de déchets dans son jeu. Dans la surface, sa présence a été bien trop rare. Il s’est fait souvent bouger par les défenseurs merengues. Son coach l’a finalement sorti à la demi-heure de jeu. Remplacé Joao Felix (67e), qui a crée du mouvement.

- Havertz (4,5) : les entraîneurs de Chelsea comprendront-ils un jour que l’Allemand n’est pas un pur numéro 9 ? Ou en tout cas qu’il ne peut pas jouer tout seul sur le front de l’attaque. Il a été esseulé et n’a pas touché énormément de ballon. Malgré tout, il a réalisé quelques appels et centres intéressants. Remplacé par Mason Mount (77e), qui n’a pas fait bien mieux que son partenaire.

Real Madrid

- Courtois (7) : le portier belge a sorti une parade extraordinaire sur Cucurella juste avant la pause, alors que Stamford Bridge fêtait déjà le 1-0. Une intervention plus que décisive… En deuxième période, il a également sorti plusieurs parades, peut-être moins spectaculaires, mais tout aussi importantes. Un portier d’élite.

- Carvajal (6) : sur le flanc droit, l’international espagnol n’a pas tant été inquiété que ça. Il faut dire que les Blues avaient surtout ciblé le couloir de Camavinga pour tenter de faire mal aux Merengues. Une partie assez tranquille pour lui, remportant plusieurs duels dans sa zone et ressortant très bien les ballons. Nacho l’a remplacé à la 82e.

- Militão (6,5) : le Brésilien a été un peu moins serein que d’habitude. Quelques interventions assez approximatives dans sa surface, ou encore cette faute pas nécessaire sur Kai Havertz qui lui a valu un jaune, l’empêchant de jouer l’aller des demies. Pas mauvais, mais un peu plus tremblotant que d’habitude, avant de hausser le ton en deuxième période. Il lance même Rodrygo à merveille sur l’action du but de l’attaquant madrilène (58e), et réalise plusieurs actions de classe dans sa surface.

- Alaba (6,5) : l’Autrichien, habitué de ces rendez-vous, a imposé sa loi dans sa surface. Il a dégagé plusieurs ballons dangereux, venus de centres latéraux notamment, et a remporté ses duels aériens. Une belle copie donc sur cette première période. Il a cependant laissé sa place à Rüdiger (6) à la pause, la faute à des pépins physiques. Face à son ancien club, l’Allemand a été impeccable et a contribué à sécuriser la surface.

- Camavinga (6) : comme c’est devenu habituel, le Français a été aligné en tant que latéral gauche. Et, comme c’est habituel également, il a répondu présent. Il y a certes eu quelques rushs de James sur son côté où il a parfois été un peu en difficulté, mais sur l’ensemble du match, il a très bien défendu. Un peu plus discret sur les séquences offensives ceci-dit, mais propre lorsque le ballon a transité par ses pieds.

- Kroos (6) : un match où l’Allemand n’aura pas forcément été le joueur le plus en vue avec le ballon, mais il aura été précieux dans ce rôle de première rampe de lancement. Mieux que ça, il a réalisé des efforts défensifs conséquents, surtout en première période, face à un entrejeu de Chelsea très fourni. Il a beaucoup aidé, dézonant pour prêter main forte à Camavinga notamment, et a donc contribué à ce que son équipe ne soit pas spécialement mise en danger par Chelsea. Ancelotti a décidé de le sortir à la 77e, faisant entrer Ceballos, intéressant au milieu.

- Valverde (6,5) : très travailleur dans l’entrejeu, l’Uruguayen a rendu une copie plus que correcte, correspondant à ce qui est attendu de lui dans ce type de rencontre. De l’intensité, du sacrifice, mais aussi des percées balle au pied et des gestes de classe, comme sa passe décisive sur le deuxième de Rodrygo (80e). Comme souvent, il a été meilleur en deuxième période, où ses qualités physiques supérieures font la différence.

- Modric (6,5) : le maître à jouer du Real Madrid a eu un peu plus de difficultés que d’habitude. Toujours entouré de joueurs londoniens, il a tout de même pu diriger et lancer certaines actions, mais avec un peu moins de liberté et d’aisance. Quand Chelsea s’est un peu plus découvert en deuxième période, on a commencé à le voir plus régulièrement.

- Rodrygo (8,5) : voir ci-dessus.

- Benzema (4) : l’attaquant français, généralement très à l’aise face à Chelsea et les clubs anglais en général, a dû prendre son mal en patience ce soir. Il n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent, si ce n’est ce bon ballon de Rodrygo (65e) qu’il a conclu par une frappe assez molle sur Kepa. Il n’a pas énormément participé au jeu qui plus est, laissant l’initiative à ses deux acolytes brésiliens. Remplacé par Tchouameni (71e), entré pour solidifier la défense et le milieu face à l’entrée en jeu de plusieurs joueurs offensifs londoniens.

- Vinicius Junior (7) : le Brésilien a beaucoup tenté, et a créé quelques différences dans les derniers mètres londoniens. Mais il n’a pas eu cette efficacité si caractéristique dans le dernier geste, et cette contre-attaque qu’il n’a pas su exploiter alors qu’il pouvait partir en un contre un face à Kepa en est le symbole parfait (75e). Il est tout de même très intelligent sur le but de Rodrygo, lui rendant bien le cuir alors qu’il aurait pu tenter sa chance (58e). Il est à l’avant-dernière passe sur le deuxième, trouvant bien Valverde (80e). Tout comme il a réussi plusieurs dribbles dans les derniers mètres. Pas du grand Vinicius, mais du bon Vinicius.

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