Ligue des Champions : le PSG doit-il vraiment craindre son groupe ?
Ce mardi face à Dortmund marquera le début de la campagne européenne 2023/2024 du PSG, qui affrontera également l’AC Milan et Newcastle. Une adversité de taille mais en réalité tout aussi vulnérable que redoutable.
Placé dans le groupe F de la Ligue des Champions cette saison en compagnie du Borussia Dortmund, de l’AC Milan et de Newcastle, le PSG a sans l’ombre d’un doute hérité du tirage le plus relevé de cette cuvée 2023/2024. À première vue, un groupe broyeur d’ambitions qui a de quoi rendre perplexe le club francilien, encore jamais éliminé dès la phase de groupe de la compétition depuis l’arrivée de QSI en 2011. Un demi-finaliste de Ligue des Champions, un vice-champion d’Allemagne déchu de son trône de leader lors de l’ultime journée de Bundesliga, et enfin un 4e de Premier League, qui totalisent à eux trois 13 finales de C1.
Le 31 août dernier au Grimaldi Forum de Monaco, on pouvait donc facilement imaginer une lutte des classes qui laisserait des plumes. De son propre aveu, Nasser Al-Khelaïfi considérait toutefois cette situation comme une bonne chose : «C’est difficile mais c’est pareil pour les autres. C’est ce qu’on veut, c’est ce qu’on aime, jouer les grands matchs. Il faut le prendre de manière positive», insistait le président du club après le tirage. Mais aujourd’hui, compte-tenu des états de forme de chacun, le PSG doit-il vraiment craindre ce groupe F ? Pour Marquinhos, interrogé en conférence de presse, la réponse est claire : «je pense que c’est un groupe très difficile avec des équipes qui ont une belle histoire malgré la difficulté. Le foot va vite et chaque match a son histoire. On doit bien se préparer, chaque match sera une finale dans cette période. Ce groupe va nous permettre d’être direct dans le bain. Tous les matches vont être importants pour nous, tous les matches vont être comme une finale pour nous dans cette phase de groupe».
Dortmund avance au ralenti en Bundesliga
Pourtant, Dortmund, adversaire du PSG ce mardi (21h00), peine toujours à décoller en championnat. Si le club de la Ruhr s’est imposé - de façon laborieuse - face à Fribourg ce week-end (4-2), les Marsupiaux ont promené certaines limites lors des deux matchs nuls concédés face à Bochum (1-1) puis au promu Heidenheim (2-2), notamment sur l’aspect défensif où la MKD aura assurément des failles à exploiter (5 buts concédés lors des trois derniers matches).
Même son de cloche devant. Excepté l’homme en forme Donyell Malen, auteur de 3 buts en championnat, aucun attaquant allemand n’a encore trouvé le chemin des filets cette saison. Pourtant, la qualité ne manque pas à première vue (Haller, Adeyemi, Füllkrug, Moukoko…). Une situation qui peut en grande partie trouver sa source dans le départ de Jude Bellingham, autrefois relais entre les deux régions du terrain. Pour BILD, un essoufflement semble se dessiner au loin, et il serait préférable qu’Edin Terzić trouve une solution. S’il n’est pas encore véritablement menacé, l’entraîneur allemand pourrait voir son crédit s’user en cas de mauvais résultats en C1.
Milan et Newcastle ne survolent pas non plus leur championnat
Vainqueur de ses trois premières rencontres de Serie A cette saison malgré un effectif remodelé à 50%, l’AC Milan a vu son élan être coupé court par la trêve internationale. Samedi dernier, les Rossoneri ont en effet subi la dure loi du plus fort face à leur rival interiste, large vainqueur du Derby de la Madonnina (5-1). Une claque monumentale qui remet logiquement en cause Stefano Pioli, déjà contesté par une large partie des fidèles milanais. Sa sortie après la défaite de son équipe pour expliquer son refus de s’excuser auprès des supporters ne devrait pas booster sa cote de popularité.
Enfin, Newcastle, 4e de Premier League la saison dernière, a rarement semblé aussi friable ces derniers mois. Meilleure défense du championnat lors de l’exercice 2022/2023 avec 33 buts encaissés, les Magpies traînent aujourd’hui leur spleen et en totalisent déjà 7 en cinq journées. Après trois défaites consécutives, les joueurs d’Eddie Howe se sont tout de même remis la tête à l’endroit avec un succès étriqué face à Brentford ce week-end (1-0), mais toujours pas de quoi sauter au plafond. Critiqué ces dernières semaines, Eddie Howe s’est d’ailleurs fendu d’une sortie remarquée dans la presse : «Je suis immunisé contre les critiques. Je n’ai besoin de personne pour me dire quoi que ce soit sur l’équipe et surtout sur mon travail. Je ne les écoute pas». Comme quoi, l’été orageux ne s’arrête pas aux frontières de la Ville Lumière.
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