Entretien avec… Gilles Sunu : « Pour un prêt, je donne ma priorité à la France »
Jeune attaquant prometteur, Gilles Sunu n'a pas attendu de briller en Ligue 1 pour traverser la Manche. À 16 ans, le jeune buteur s'en est allé au royaume des Frenchies, Arsenal. Pour Foot Mercato, le joueur aujourd'hui âgé de 19 ans revient sur ses débuts, son parcours chez les Gunners et son avenir.
Foot Mercato : Tout d'abord, comment allez-vous ?
Gilles Sunu : Ça va plutôt bien. J'ai un petit pépin au genou alors que je suis en pleine préparation avec l'équipe de France des moins de 19 ans. Mais ça devrait aller pour le championnat d'Europe.
FM : Pourriez-vous vous présenter brièvement ?
GS : Je m'appelle Gilles Sunu. J'ai commencé à jouer au football à la Berrichonne de Châteauroux, j'avais six ans. De douze ans à quinze ans, je suis passé par le centre de pré-formation de Châteauroux, au pôle espoir. À quinze ans, j'ai intégré le centre de formation de la «Berri». Et à 16 ans, j'ai quitté le club pour rejoindre Arsenal. Ça fait maintenant trois ans que je suis là-bas.
FM : Quelles sont vos principales qualités sur le terrain ?
GS : Je pense que je suis un joueur assez rapide, mais aussi puissant. Et je ne lâche jamais rien, j'ai toujours la rage pour gagner.
FM : Vous êtes arrivé à Arsenal en 2007. Comment se sont noués les premiers contacts avec les Gunners ?
GS : En fait, ça faisait déjà trois ans que les recruteurs venaient me voir. Mais c'est surtout en sélection, quand j'avais 16 ans, que tout s'est accéléré. Ils ont fait une offre à la Berrichonne. L'offre convenait à Châteauroux, elle convenait à ma famille ainsi qu'à moi-même. Comme tout le monde était d'accord, j'ai décidé de m'engager en faveur d'Arsenal.
Une adaptation express au jeu anglais
FM : Vous êtes-vous adapté rapidement à la vie anglaise et au jeu pratiqué outre-Manche ?
GS : Oui, ça s'est très, très bien passé. À 16 ans, j'ai commencé tout de suite avec le groupe professionnel. Et comme il y a beaucoup de Français, beaucoup de francophones, l'adaptation s'est faite rapidement. Au début, par rapport à la langue, j'avais des problèmes. Mais bon, comme il y avait beaucoup de francophones, ils m'expliquaient les exercices. Et maintenant, ça se fait simplement parce que je parle anglais donc il n'y a pas de problèmes de compréhension ou quoi que ce soit.
FM : La solidarité entre Frenchies a donc joué à plein ?
GS : Oui, ils m'ont énormément aidé, notamment Armand Traoré et Gaël Clichy. Les six premiers mois, j'étais tout le temps avec eux. Ils m'ont montré les bons coins de Londres et tous les petits recoins. Mais après, il n'y a pas de clans. Il y a beaucoup d'étrangers, mais tout le monde s'apprécie.
FM : Vous avez été prêté à Derby County en février dernier. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
GS : J'ai pu faire une dizaine de matches en l'espace de deux mois. Donc j'ai eu ce que je recherchais, c'est à dire avoir du temps de jeu. Ça s'est plutôt bien passé. L'objectif du club était le maintien et on s'est maintenus assez facilement. J'ai inscrit un but donc c'est un bilan plutôt positif. Je peux dire que ça s'est bien passé.
FM : Où en êtes-vous contractuellement avec Arsenal ?
GS : À la fin de cette saison, j'ai signé à nouveau pour deux ans. Il me reste donc encore deux ans de contrat.
Une volonté affirmée de revenir en France
FM : Quels sont vos objectifs en vue de la saison à venir ?
GS : Si le club d'Arsenal compte sur moi, mon but c'est d'avoir du temps de jeu au club. Sinon, j'aimerais repartir pour un prêt, mais cette fois-ci en France, un peu à l'image de ce qu'a fait Francis Coquelin (jeune joueur d'Arsenal prêté cet été à Lorient, Ndlr). Pour un prêt, je donne ma priorité à la France.
FM : Avez-vous eu des contacts avec des clubs français ?
GS : Oui, il y a eu quelques contacts en fin de saison. Mais il n'y a rien eu de vraiment concret. On va donc voir comment ça se passe après le championnat d'Europe.
FM : Votre nom a notamment circulé du côté de Bordeaux...
GS : C'est vrai que moi et mon entourage, on en a beaucoup entendu parler. Mais il n'y a jamais vraiment rien eu de concret. Après, je ne sais pas exactement, mon père s'occupe de tout ça. Tant que ce n'est pas concret à 100%, il préfère ne pas trop m'en parler.
FM : Avez-vous eu des discussions avec Arsène Wenger au sujet de votre temps de jeu ?
GS : À mon retour de prêt pas vraiment. Mais avant que je parte en prêt, il m'avait dit qu'il m'intégrerait de plus en plus avec l'équipe première pour les matches et que j'aurais un peu plus de temps de jeu. Mais à mon âge, le plus important c'est de jouer toutes les semaines. Et si ce n'est pas possible cette année avec Arsenal, je préfère retourner sur un prêt.
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