Entre rêve et cauchemar, la terrible fin de saison de Leicester
Longtemps sur le podium de Premier League, Leicester a laissé passer sa chance de retrouver la Ligue des Champions après une deuxième partie de saison compliquée. Un échec ? Au contraire, une réussite selon les suiveurs et les membres du club.
La Premier League a rendu son verdict. En haut du classement, Liverpool, Manchester City, Manchester United et Chelsea verront l'année prochaine la Ligue des Champions. Une place que Leicester a longtemps convoitée voire entrevue cette saison avec une ultime chance lors de la dernière journée. Mais les Foxes se sont inclinés à domicile contre les Reds (0-2). De quoi créer de la frustration au sein de l'effectif. En effet, les hommes de Brendan Rodgers possédaient 14 points d'avance sur Man U à la 18e journée en position de Premier League. Au moment de l'arrêt du championnat, Leicester était sur une série de 4 matchs sans victoire avec toujours 8 confortables points d'avance sur les hommes de Solskjaer.
Cinq matchs après la reprise, le champion d'Angleterre 2016 était retombé à la 4e place, dépassé par Chelsea, avec un point d'avance sur les Mancuniens. Une dernière mauvaise série d'une seule victoire en 5 matchs éteignait alors les espoirs de Ligue des Champions. Dans le sprint final, les Foxes se sont heurtés à des Red Devils en fusion (invaincus depuis le restart) et des Blues solides (18 points pris sur les 27 derniers possibles). À la fin de la rencontre contre United, le club du centre de l'Angleterre assurait tout de même une qualification pour la Ligue Europa.
La deuxième meilleure saison de l'histoire du club
Au coup de sifflet final, on aurait pu imaginer de l’abattement dans le vestiaire des locaux. Si cela a sûrement été le cas, Brendan Rodgers a tenu à rester positif en interview d'après-match : « On termine à la deuxième meilleure place de toute l'histoire de Leicester (après le titre de champion en 2016) et ça nous permet de jouer une Coupe d'Europe. Je suis très excité par tout ça ! C'est la prochaine étape pour ce groupe. C'est arrivé un peu plus tôt que ce qu'on pensait, probablement, mais les garçons ont fait une très belle saison. Nous sommes en Europe. Jouer à ce niveau de compétition, mais aussi jouer en milieu de semaine et les week-ends, ça donne de l'expérience. Et ça vous rend plus forts. Ces expériences vont aider ce groupe ». Alors plutôt cauchemar ou rêve que ce résultat de fin de saison ?
Même si le Leicester Mercury parle de « coup dur », la saison reste très satisfaisante. Pour comparer avec la saison du titre, c'est seulement 1 but marqué de moins cette année (67 contre 68) et 5 buts concédés de plus (41 contre 36) sauf que la différence de points s’élève à 18 points. Autre marqueur, la saison de Jamie Vardy. Il avait terminé meilleur buteur de Premier League l'année du titre (24 buts) et l'est redevenu cette saison (23 buts) alors qu'il avait eu un peu plus de mal entre temps. Alors difficile de dire que la saison de Leicester est ratée.
Toujours le soutien des supporters
Les fans aussi, bien qu'avec un petit goût amer dans la bouche, ont salué la performance de leurs joueurs. Dans un article, le Leicester Mercury a compilé des avis de supporters. On peut ainsi lire des messages de félicitations de la part de nombreux fans : « Sur la base de la 2e moitié de la saison, nous ne méritons pas la Ligue des Champions de toute façon. Cela aurait été incroyable mais en réalité, nous ne sommes pas prêts ni assez bons pour ça. 2e meilleur classement en championnat, Ligue Europa, on prend. Faisons mieux la saison prochaine », analyse lucidement ce supporter. « Déçu, mais c'est notre 2e meilleur résultat en Premier League et l'Europa League est en attente », résume cet autre fan. Le soutien et l'espoir sont donc toujours présents dans le centre de l'Angleterre.
Et l'espoir est permis avec cet effectif jeune (26 ans d'âge moyen) encadré par quelques joueurs expérimentés comme Jamie Vardy, Johnny Evans ou Kasper Schmeichel et qui ne demande qu'à progresser. À rajouter une éventuelle belle enveloppe à dépenser sur le marché des transferts grâce à la potentielle vente record de Ben Chilwell, dont les dirigeants de Leicester demandent 80 millions d'euros, à Manchester United ou à Chelsea très intéressés. De quoi se construire une bonne équipe.
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