Serie A

L’OM et Pablo Longoria dans le viseur de la justice italienne

Dans le cadre de l’affaire des plus-values gonflées impliquant la Juventus Turin, le nom de l’OM est également cité. L’échange de Marley Aké et de Franco Tongya entre les deux clubs, en 2021, pose question en Italie.

Par Jordan Pardon
2 min.
Pablo Longoria en conférence de presse @Maxppp

Visé par une enquête judiciaire autour du scandale des plus-values gonflées, qui lui aura d’ailleurs coûté la saison dernière une pénalité de 10 points en Serie A, la Juventus Turin voit aujourd’hui son nom mêlé à celui de l’OM. Comme révélé par une enquête de France Football ce dimanche, une opération entre les deux clubs fait aujourd’hui l’objet d’un dossier de 19 pages en Italie : celle du transfert croisé de Marley Aké (ex-OM) et de Franco Tongya (ex-Juve) en 2021.

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D’après les enquêteurs, cette « opération miroir » - selon la dénomination donnée par FF -, aurait trait aux nombreux tours de passe-passe instrumentalisés par la Juventus ces dernières saisons pour rester dans les clous financiers. Au total, ce sont 22 mouvements litigieux, avec souvent des surévaluations dans les prix des joueurs, qui auraient été menés par le club turinois. Si le club de la Vieille Dame et l’OM avaient, à l’époque, chacun communiqué sur deux transferts distincts à hauteur de 8 M€, il en faudra probablement plus pour convaincre la justice italienne de passer outre.

La proximité entre Pablo Longoria et la Juventus pose question

Par ailleurs, un autre élément n’a pas échappé aux enquêteurs chargés de l’affaire : la proximité entre le président de l’OM, Pablo Longoria, et la Juventus Turin, club pour lequel il avait officié en qualité de directeur du recrutement entre 2015 et 2018, et où il était d’ailleurs très proche d’un certain Fabio Paratici, ex-directeur sportif du club suspendu 30 mois par la FIFA dans le cadre de cette même affaire. Toutefois, ni le parquet de Marseille ni le parquet national financier n’ont, à date, reçu de dénonciations de leurs homologues italiens, précise FF. En clair, l’OM ne devrait pas être inquiété.

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Contacté par France Football, le club phocéen a d’ailleurs réagi au sujet de cette opération ambiguë : « Ce transfert a bien eu lieu et est bien enregistré dans nos comptes, sans plus-value fictive, ni échange d’argent », a-t-on indiqué. Une enquête qui suit donc son cours depuis plus d’un an et qui s’exporte jusqu’en France. D’ailleurs, l’OM n’est pas le seul club cité dans cette affaire puisqu’une opération entre la Juve et Amiens, à un degré moindre (l’arrivée de Rafael Bandeira et le départ de Félix Nzouango à la Juve en 2020), suscite encore plusieurs interrogations aujourd’hui.

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