Espagne, FC Barcelone, PSG : Luis Enrique, une vraie tête de mule
Hier soir, l’entraîneur espagnol a choisi d’aligner un 4-2-4 face à Newcastle. Un choix qui s’est rapidement avéré être une erreur. Mais au lieu de la corriger, l’Espagnol s’est entêté contre l’avis de tous. Et ce n’est pas la première fois que l’ancien boss de la Roja préfère camper sur ses positions, quitte à se tromper.
Rapidement, c’est devenu une évidence. Avant le coup d’envoi du choc entre Newcastle et le Paris Saint-Germain, la plupart des observateurs tiquaient sur le schéma tactique choisi par Luis Enrique. Souvent mise en difficulté lorsque son adversaire la presse, l’équipe parisienne se savait attendue à St James’ Park. Et tout le monde savait que les Magies allaient mettre une intensité de dingue devant un public prêt à exploser, après avoir passé 20 années sans voir la Ligue des Champions sur sa pelouse.
Débarquer dans le Tyneside avec un 4-2-4 est donc logiquement apparu comme un pari risqué. Paris allait-il avoir les armes pour vaincre les Toons avec un milieu amaigri et une attaque renforcée, mais composée de joueurs peu réputés pour leur repli défensif ? La réponse a été claire et nette : 4-1 pour les Magpies, un milieu parisien dépassé et un Kylian Mbappé en dessous de tout. En débarquant en conférence de presse, Luis Enrique se doutait que les journalistes présents allaient lui causer tactique.
Enfermé dans ses idées au Mondial 2022
Et devinez quoi ? L’Espagnol a une nouvelle fois rappelé qu’il n’aimait pas spécialement les médias et donc qu’il appréciait les contredire. « On a été bon sous le pressing de Newcastle. On a la première occasion avec Ousmane. Mais je pense que sincèrement le résultat est un peu injuste, pas totalement injuste. Le résultat est excessif, mais je félicite Newcastle », a-t-il déclaré, avant d’affirmer sans trembler que son 4-2-4 était la meilleure option pour son équipe « parce que je pensais que c’était le mieux et je continue de le penser. » Luis Enrique serait-il une sacrée tête de mule ? Est-il vraiment prêt à rester camper sur ses positions, même s’il se trompe, uniquement pour contredire ses détracteurs ?
En Espagne, cet entêtement n’est pas nouveau. Récemment, le technicien natif de Gijon avait « chauffé » la presse locale après été piteusement sorti dès les huitièmes de finale de la Coupe du Monde 2022 par le Maroc. Une élimination qui avait déclenché une vague de critiques sur les choix étonnants, mais assumés de l’ancien sélectionneur de la Roja. Avant la compétition, Luis Enrique avait ainsi testé le milieu de terrain Rodri en défense centrale. Le chef d’orchestre de Manchester City avait même été performant, mais personne n’avait compris un choix pénalisant pour la création du jeu et surtout déstabilisant pour les défenseurs centraux titulaires. Puis, au moment de décoller pour le Moyen-Orient, il avait choisi d’aller au Qatar avec un seul attaquant de pointe, Alvaro Morata, laissant les trois meilleurs buteurs de la Liga de l’époque à la maison (Iago Aspas, Borja Iglesias et Joselu).
Il a aussi tenu tête à Messi
Résultat : l’Espagne jouissait d’une énorme possession de balle, mais peinait terriblement à marquer. Ce jeu de possession stérile à outrance, fait presque uniquement de passes latérales, virait même parfois à la caricature. Pourtant, après la phase de poules, Luis Enrique assurait : « à aucun moment nous n’allons changer notre idée », avant de se faire sortir par la petite porte, enfermé dans ses idées. Avant ça, il avait créé la polémique dans son pays le 24 mai 2021. Ce jour-là, alors qu’il pouvait sélectionner jusqu’à 26 joueurs, Luis Enrique en a pris que 24 et a surtout choisi de ne sélectionner aucun joueur du Real Madrid ! Une surprise totale et un camouflet pour la Casa Blanca qui n’avait jamais vécu ça alors que plusieurs éléments (Nacho, Marco Asensio, Sergio Ramos) étaient sélectionnables. Pour se défendre, Luis Enrique expliqua qu’ils étaient tous hors de forme.
Enfin, celui qui a entraîné le FC Barcelone entre 2014 et 2017 avait également su se montrer inflexible face à la star incontestée du club blaugrana, Lionel Messi. Le 2 janvier 2015, les deux hommes ont eu une brouille à l’entraînement. Deux jours plus tard, Luis Enrique installait Sa Majesté Messi sur le banc à l’occasion du match face à la Real Sociedad. Les Basques menaient depuis la deuxième minute, mais il a fallu attendre la deuxième période pour que Luis Enrique décide de faire entrer la Pulga. Ce qui n’a pas empêché le Barça de s’incliner (0-1). Vexé par la décision de son coach, l’Argentin prétextait une gastro-entérite pour sécher l’entraînement le lendemain. Qu’on se le dise : Luis Enrique fait ce qu’il veut, avec tout le monde.
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