La commission sénatoriale dézingue encore Vincent Labrune sur son salaire
C’est le grand final aujourd’hui de la commission sénatoriale qui a enquêté des mois durant sur les problèmes du football professionnel français. Cet immense audit, qui a débouché sur quelques passes d’armes savoureuses, s’achevait aujourd’hui par le rendu du rapport de la commission sénatoriale et son duo Michel Savin-Laurent Lafon. Les deux hommes ont adressé un nouveau tacle au président de la LFP Vincent Labrune. Pour rappel, c’est au cours de son audition par la commission que ce dernier avait annoncé diminuer son salaire, qui était passé de 420 000 euros à 1,2 M€ annuel après le deal obtenu avec CVC.
Plus tard, Labrune avait bien fait valider une diminution de 30 % de son salaire, mais cela ne convainc pas le rapporteur Michel Savin ni le président de la commission Laurent Lafon. « Le salaire du président de la Ligue était de 420.000 euros lorsqu’il a été élu. Après la négociation (avec CVC), il y avait 8,5 millions à répartir. Une partie du bonus a été en primes et dans le salaire de Vincent Labrune. Son salaire est passé de 420.000 euros à 1,2 million. Cela provient bien de l’accord avec CVC. Quand il annonce baisser de 30%, c’est 30% sur 1,2 million. Le 1,2 million devait s’arrêter à la fin du (premier) mandat. La réalité, c’est qu’il est passé à 800.000 euros environ. Le salaire du président de la Ligue est le double de celui qu’il avait à son élection », a ainsi lancé Michel Savin, suivi de près par Laurent Lafon qui en a remis une couche : « Est-ce que c’est normal que le président de la LFP gagne deux fois plus que le président de la SNCF, de la RATP, d’EDF? Est-ce normal qu’une structure, dont le chiffre d’affaires connaît une très forte diminution, continue de percevoir un salaire qui est très élevé ? »
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