OM : les 5 choses à savoir sur Marcelino
Marcelino Garcia Toral a de grandes chances de devenir le nouvel entraîneur de l’Olympique de Marseille. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le tacticien espagnol.
Un coach réputé en Espagne
Marcelino fait partie des entraîneurs les plus réputés au pays de Cervantes, surtout depuis son passage à Villarreal entre 2013 et 2016. Il avait notamment contribué à remettre le Sous-Marin Jaune tout en haut, avec une montée en Liga, puis une qualification directe pour l’Europa League lors de sa première saison dans l’élite. Il avait aussi permis au club de disputer la Ligue des Champions et avait mené les siens à une belle demi-finale d’Europa League lors de la saison 2015/2016. Du côté de Valence, il avait aussi fait de belles choses, dans un contexte économique et institutionnel tout sauf optimal pour un coach, avec deux quatrièmes places en deux saisons et une Copa del Rey remportée face au Barça. Pour l’anecdote, il avait été en partie viré de Valence car… il avait remporté cette Coupe du Roi, alors que la direction voulait qu’il donne priorité au championnat. Son aventure d’un an et demi à l’Athletic, conclue à la fin de saison 2022, était en revanche un peu moins réussie puisqu’il n’avait pas réussi à qualifier les Basques pour l’Europe en 2020/2021 ni en 2021/2022, même s’il avait tout de même remporté la Supercoupe d’Espagne face au Barça. Il a plutôt une belle cote de l’autre côté des Pyrénées, et son nom est régulièrement cité parmi les candidats les plus crédibles quand la Roja cherche un sélectionneur.
Un ami proche de Longoria
Avec Marcelino, Pablo Longoria retrouve un ami. Les deux hommes sont proches depuis des années déjà, bien avant le passage du tacticien à Valence entre 2017 et 2019. Lorsque l’actuel président de l’OM n’avait que 20 ans, Marcelino l’avait même accueilli à la maison pendant plus d’un mois, alors qu’il dirigeait le Recreativo de Huelva, à l’époque en Liga. Longoria travaillait pour la structure d’Eugenio Botas, l’agent du coach, d’où ce rapprochement. Une première expérience pro pour Longoria, pendant laquelle les deux hommes ont noué une amitié qui perdure. Par la suite, c’est Marcelino qui a poussé pour que l’actuel dirigeant phocéen débarque à Valence en 2018, et lorsque le coach avait été démis de ses fonctions, le dirigeant avait aussi quitté le club quelques semaines plus tard, en plein conflit avec la direction.
Un caractère trempé
Marcelino est un homme de poigne, parfois sulfureux. Clairement, il n’hésite pas à dire ce qu’il pense, que ce soit à sa direction, à ses joueurs ou à la presse. Les journalistes marseillais sont d’ailleurs prévenus, l’Espagnol ne viendra pas pour faire copain-copain et n’hésitera pas à en recadrer plus d’un s’il estime que c’est nécessaire. Ultra compétitif, il insuffle cette force mentale et cette rage de vaincre à ses équipes, à l’image de son Villarreal ou son Valence de l’époque. Et même si Longoria est un ami, il est peu probable que Marcelino accepte tout. Il aime contrôler le mercato de ses clubs, ne supporte pas que ses supérieurs viennent se mêler du sportif et n’hésite pas à partir au clash avec la direction lorsqu’il n’est pas d’accord avec elle. Ses anciens joueurs peuvent aussi en témoigner : s’ils jouent le jeu, ils auront en Marcelino une figure paternelle et progresseront. S’ils ne veulent pas faire ce que demande le coach, ça risque de barder… Il avait par exemple enlevé le brassard de capitaine à Mateo Musacchio à Villarreal en 2016 parce que l’attitude de l’Argentin ne lui plaisait pas, ce qui avait d’ailleurs généré des tensions dans le vestiaire.
Grand fan du 4-4-2
Marcelino est un fervent partisan du 4-4-2, schéma qu’il ne troque que très rarement, sauf lorsqu’il n’a pas l’effectif à disposition comme c’était parfois le cas à l’Athletic. Ses équipes sont généralement assez défensives, avec deux lignes bien solides, relativement basses, et surtout, très agressives. L’objectif est de ne laisser aucun espace au rival. Ses équipes sont très difficiles à bouger. Une fois le ballon récupéré, Marcelino veut que ses joueurs se projettent assez vite vers l’avant, n’hésitant pas à passer par les ailes pour faire mal à l’adversaire. Un jeu direct qui nécessite des joueurs plutôt techniques et assez rapides, qui fait généralement briller les joueurs capables avec une bonne vision du jeu au milieu, et les joueurs déséquilibrants et intelligents entre les lignes devant.
Un travailleur acharné
Si Marcelino ne change que très peu de système ou de façon de voir le foot, ce n’est pas par paresse, bien au contraire. L’Asturien est un perfectionniste et un acharné des sessions vidéo, et il soigne le moindre détail, quitte à expliquer à ses joueurs individuellement ou collectivement, pendant des heures, les défauts à gommer. S’il n’a rien à voir avec Marcelo Bielsa en termes de jeu proposé, il est assez similaire à l’Argentin dans ce côté fou du foot et obsédé par les détails. C’est en partie pour cette raison qu’il s’était rapidement très bien entendu avec Pablo Longoria. Très exigeant avec lui-même, il attend la même chose de ses joueurs, à qui il réserve des séances généralement intenses mais aussi ludiques.