Pour ce choc des 1/16e de finale de Coupe de France, l’OM s’est imposé au Vélodrome pour éliminer le Stade Rennais (1-0).
Après s’être défait de Hyères il y a une dizaine de jours, l’Olympique de Marseille recevait le Stade Rennais dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de France. Les hommes d’Igor Tudor, dans une bonne dynamique en championnat, souhaitaient prolonger cette confiance en coupe face à une équipe bretonne également en trombe, notamment après avoir battu le Paris Saint-Germain en Ligue 1 moins d’une semaine auparavant. Pour ce choc, le technicien croate alignait la recrue hivernale Ruslan Malinovskyi pour la deuxième fois depuis son arrivée, et à l’habituel milieu de terrain Valentin Rongier-Jordan Veretout. Du côté des Rouge-et-Noir, Bruno Genesio faisait confiance à la jeunesse, avec Lesley Ugochukwu en sentinelle dans l’entrejeu et Désiré Doué à gauche de son attaque. Rapidement dans cette rencontre, les Olympiens mettaient la pression à son adversaire du soir dans le dernier tiers, inquiétant le dernier rempart Alemdar par le biais d’Alexis Sanchez, qui ratait sa reprise du bout du pied droit après une mauvaise relance de Lovro Majer (2e). Derrière, Malinovskyi trouvait le poteau gauche du Turc sur un coup franc pas loin de la perfection (9e). L’attaquant chilien pensait même ouvrir le score sur un beau lob mais l’arbitre sifflait une position de hors-jeu (11e), avant d’envoyer une tête dans les gants du portier Rennais (17e). Dans la foulée, Nuno Tavares voyait sa reprise de volée frôler le bois droit rennais pour confirmer l’ascendant marseillais dans cette partie (18e).
Malgré un centre intéressant d’Adrien Truffert juste avant la pause, mais dégagé par la défense, le Stade Rennais retrouvait son vestiaires en étant malmené par une équipe de l’OM offensive et volontaire. En seconde période, les Phocéens montraient les mêmes intentions que lors du premier acte, allant rapidement mettre la pression à la défense bretonne. Néanmoins, les hommes de Bruno Genesio se dévoilaient un peu plus offensivement et se réveillaient au retour des couloirs du Vélodrome. Ils cadraient même leur première frappe de la rencontre grâce à Benjamin Bourigeaud, même si sa volée était tranquillement captée par Pau Lopez, peu inquiété jusque là. La domination des 45 premières minutes se concrétisait quelques secondes avant l’heure de jeu : en effet, après une phase de possession rennais, l’OM partait en contre dans la moitié de terrain adverse par l’intermédiaire de Veretout, qui trouvait parfaitement Mattéo Guendouzi au second poteau. L’international français reprenait le ballon de l’intérieur du pied et crucifié Alemdar, trompé par la frappe déviée par Ugochukwu dans la zone de vérité (1-0, 59e). Etant obligé d’attaquer plus souvent pour aller chercher la séance de tirs au but, le SRFC faisait reculer le bloc marseillais, qui avait la possibilité de réagir en contre-attaque, comme pour l’ouverture du score. Bien regroupés devant leur surface, les hommes en blanc tenaient bon en fin de rencontre et s’adjugeaient le bourreau du club de la capitale en 16es de finale de la Coupe de France. Rennes se concentrera donc sur le championnat et la Ligue Europa pour le reste de la saison.
L’homme du match : Veretout (7,5) : l’international français a été l’un des éléments les plus actifs du milieu de terrain marseillais. Solide dans les duels, il a énormément empêché le bloc rennais de progresser et a tenté de jouer vers l’avant, avec son trio d’attaque. C’est d’ailleurs lui qui récupère le ballon dans les pieds de Majer, avant de traverser le terrain et adresser une passe décisive pour Guendouzi. Du grand Veretout, ce soir au Vélodrome. Remplacé par Gueye (89e).
Olympique de Marseille
Lopez (5) : une soirée assez tranquille pour le portier espagnol qui s’est offert un nouveau clean-sheet, au Vélodrome. Seulement un arrêt effectué et de la réactivité dans les airs. Mais sa soirée aurait pu mal tourner si le long lob de Bourigeaud était rentré, mais le portier a été sauvé par sa transversale.
Gigot (5,5) : ce n’est certainement pas le match où il a eu le plus à se montrer, mais Samuel Gigot a, encore une fois, tenu son rang dans la défense à trois d’Igor Tudor. Il n’a gagné que trois duels, mais il a su faire preuve d’autorité quand il le fallait. À l’image de cette bonne déviation sur un centre de Truffert dans la surface (56e) et d’un excellent retour sur Doué (71e).
Balerdi (5) : aligné dans l’axe gauche de la défense phocéenne, il a eu pas mal de travail à faire face à Bourigeaud, Gouiri et Doué, qui ont beaucoup combiné sur le côté gauche. Les Rennais manquaient, certes, de technique ce soir, mais Balerdi s’est tout de même montré solide dans les duels aériens (5/5 réussis). Remplacé par Mbemba (62e).
Kolasinac (5) : dans une rencontre où il a beaucoup alterné les allers/retours avec Tavares, Kolasinac a parfois manqué de vitesse dans ses retours, comme ce centre manqué de peu par bourigeaud (66e). Mais offensivement, il a adressé un superbe centre venu de la gauche, qui trouvait Sanchez (18e). Un match correct.
Ünder (4) : Cengiz Ünder a eu des occasions pour se montrer dangereux et faire des différences, mais le turc a fait preuve d’imprécisions techniques. Il n’a pu s’offrir qu’un seul tir, bloqué par le portier adverse, même s’il a eu un rôle plus défensif que d’habitude. Il a été capable de contenir certaines percées de Truffert, mais a aussi mis en danger ses partenaires avec quelques passes imprécises, dont une a failli surprendre Gigot (14e).
Veretout (7,5) : voir ci-dessus
Rongier (6) : capitaine marseillais du soir, Rongier a également beaucoup contribué pour remporter la bataille du milieu de terrain. Moins en vue que Veretout ce soir, il a tout de même combiné avec Malinovskyi et adressé un bon ballon en profondeur vers Tavares (30e). Et défensivement, il a été plutôt propre, même si le Stade Rennais n’était pas très inspiré.
Tavares (7) : le Portugais a l’habitude de faire le show au Vélodrome, et il l’a encore montré ce soir. S’il a parfois oublié de faire quelques retours défensifs, il s’est montré très présent dans le secteur offensif. D’abord, avec une sublime volée qui est passée tout près du but d’Alemdar (18e), avant un rush solitaire qui a enflammé le public phocéen (30e). Auteur de 3 dribbles réussis sur 4, il a fait beaucoup de mal à la défense bretonne, mais n’a pas toujours fait les meilleurs choix.
Guendouzi (6,5) : sa belle reprise a permis à l’OM de passer devant et de l’emporter, mais au-delà de ça, son apport offensif a été précieux. Sans être flamboyant, car il a parfois échoué dans ses prises de balles et dans ses frappes (8e). Il aurait pu encore mieux faire.
Malinovskyi (6,5) : pour sa deuxième titularisation sous les couleurs de l’OM, Ruslan Malinovskyi a frappé fort en envoyant un missile sur la barre transversale d’entrée de jeu (9e). Il a ensuite été omniprésent sur le terrain, avec 52 ballons touchés (le record du soir, côté OM). Même si l’OM n’a pas été flamboyant offensivement, l’Ukrainien a souvent été dans les meilleurs coups offensifs.
Sanchez (3) : un match très frustrant pour le Chilien qui s’est complètement manqué sur une énorme occasion, qui sera sa meilleure possibilité de la soirée (2e). De la tête, il s’est ensuite manqué (17e), avant d’offrir tout de même une belle déviation pour Tavares (30e). Mis à part cela, Sanchez n’a pas été très en vue et a rapidement été remplacé par Dieng (62e), qui a davantage combiné avec ses partenaires offensifs.
Stade Rennais
Alemdar (4,5) : le jeune gardien turc a réalisé une performance correcte. Essentiellement sollicité dans son jeu au pied, il a souvent été précis dans ses relances. L’ancien gardien de Kayserispor a également fait apprécier sa lecture du jeu, comme sur sa sortie devant Sanchez (6e). Sur le but de Guendouzi (59e), il est masqué et ne semble pas pouvoir faire grand-chose d’autre.
Traoré (5) : solide défensivement, le capitaine rennais a néanmoins eu beaucoup plus de difficultés balle au pied. Face au pressing marseillais, il a souvent cédé, manquant des passes dans sa moitié de terrain (27e). Sa montée en puissance en seconde période, notamment sur le plan offensif, a coïncidé avec celle de son équipe. Il délivre un centre à Bourigeaud, pas loin d’être décisif (67e). Averti pour une grosse faute par derrière sur Tavares (74e).
Wooh (4) : averti très tôt (8e) pour une semelle sur Kolasinac, le défenseur de 21 ans n’a pas dégagé l’assurance observée dimanche dernier face à Neymar. Il s’en sort bien dans son contact non-sanctionné avec Tavares dans sa surface (11e). Avec le ballon, l’ancien Lensois n’a pas non plus incarné l’assurance tous risques, manquant de nombreuses passes. Remplacé par Santamaria (69e).
Rodon (4,5) : le défenseur gallois prêté par Tottenham a souffert face aux appels tranchants de Sanchez en première mi-temps. Il oublie totalement le Chilien sur sa tête captée par Alemdar (18e), mais effectue un beau retour devant Tavares (30e). Des relances approximatives et même parfois hasardeuses ont entaché sa copie (62e).
Theate (5) : auteur d’un tacle décisif sur un centre de Tavares (11e), l’ancien défenseur de Bologne revient bien devant Malinovskyi (41e) et Ünder (43e). Sa lecture du jeu a souvent été impeccable et il a encore prouvé ce soir qu’il s’imposait comme le véritable patron de cette défense bretonne, à 22 ans.
Truffert (6) : si l’OM a très souvent sollicité Ünder sur le côté droit, le défenseur français a tenu son rang. Face aux appels incessants du Turc, l’international espoir a mis beaucoup d’impact et n’a jamais été débordé (47e, 49e). Comme face au PSG, il n’a pas non plus rechigné sur les efforts, affichant une énorme activité dans son couloir. Dans le dernier geste en revanche, il a parfois manqué de lucidité comme sur son centre où il doit faire mieux (57e).
Majer (3) : rayonnant face au PSG dimanche, le demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde a livré une prestation mièvre face à l’OM. Il
aurait pu coûter un but à son équipe au bout de 2 minutes de jeu après une passe mal appuyée pour Alemdar. Ensuite, la fébrilité a rejailli sur ses passes en permanence (27e, 34e, 46e). Tavares l’a aussi fait danser sur le côté (31e). C’est également lui qui perd le ballon au milieu de terrain sur le but marseillais (58e). Remplacé par Sulemana (70e), qui a apporté de la vitesse et beaucoup de percussion.
Ugochukwu (6) : il a 18 ans mais joue comme s’il avait des milliers de kilomètres au compteur. Vacciné contre la pression, l’enfant issu du cru a été l’un des meilleurs Bretons ce soir, dégageant beaucoup d’aplomb. Il a donné un bol d’air frais à son équipe en réalisant plusieurs interceptions précieuses (41e, 50e, 64e, 76e). Quelques excès de confiance sans frais comme sur cette perte de balle dans son camp (65e).
Doué (6,5) : en termes de connexion, les violons n’ont pas toujours été accordés avec Gouiri. Contraint à défendre face à la possession marseillaise en première période, le joueur de 17 ans a eu l’occasion de s’exprimer par bribes, comme sur son contrôle orienté dévastateur sur Balerdi (38e). En deuxième mi-temps, il a eu un plus de latitude pour faire parler son football, comme sur son dribble devant Gigot (53e). Remplacé par Assignon (78e) qui a sonné la révolte sur le côté et qui a la balle d’égalisation dans les pieds (81e).
Bourigeaud (4,5) : de retour après sa suspension face à Paris dimanche, l’ancien Lensois a réalisé un match neutre. Peu en vue en première mi-temps, il a tout de même pu faire apprécier la qualité de son pied droit sur coups de pieds arrêtés. Il est l’auteur d’une belle demi-volée captée par Lopez (58e) et n’est pas loin de marquer sur un centre de Traoré (66e). Remplacé par Doku (69e).
Gouiri (4) : comme face au PSG dimanche dernier, l’ancien lyonnais avait pour mission d’être le premier rideau défensif de son équipe, et sous cet angle, il a rempli le contrat. Avec le ballon en revanche, ce fut beaucoup plus pénible. Bien muselé par Gigot et Balerdi, il s’emmêle les pinceaux sur l’une de ses rares situations (53e). Il manque aussi de présence sur le centre de Sulemana (86e). Un match laborieux.
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