Rennes, surpris par Alessandrini, réplique sèchement

L’heure est à l’incompréhension au Stade Rennais. Le club breton a su résister tout l’été aux offensives de l’OM pour son milieu offensif Romain Alessandrini. Le joueur a certes été déçu mais le dossier n’a jamais pris l’ampleur du dossier Thauvin et tout est rentré dans l’ordre. Du moins jusqu’à hier. Romain Alessandrini a attendu la fin du mercato pour exprimer son mécontentement. En cause des promesses financières non tenues par Rennes.

« Sa réaction ne correspond pas au Romain que je connais. C’est un remarquable footballeur mais aussi un garçon intelligent, une belle personnalité. Je ne m’attendais pas à ça de lui », a réagi le président Frédéric de Saint-Sernin dans L’Équipe. Alors que le joueur a expliqué ne pas avoir été jugé à sa juste valeur, le président rennais assure qu’Alessandrini a reçu en guise de proposition « un salaire important pour Rennes. Certains joueurs ont accepté une baisse du leur. J’ai proposé une hausse immédiate de son salaire de 50 % (soit un passage de 50 000 € à 75 000 €). Elle aurait atteint 70 % (85 000 €) une fois qu’il aurait effectué quatre matches, et même 100 % (100 000 €) s’il s’était retrouvé en équipe de France. Avec une augmentation de 70 %, il se situait parmi nos cinq plus gros salaires. Avec 100 %, il devenait le plus gros. Si ça, c’est irrespectueux, je ne comprends pas ».

De Saint-Sernin ne tolère pas la sortie médiatique de son joueur, sous contrat jusqu’en 2016. « Non, la preuve : j’y réponds. Je ne suis pas certain que dans le contexte actuel, avec l’affaire Thauvin notamment, sa réaction soit comprise de tous. Elle se situe au cœur des maux qui éloignent le football des spectateurs, les excès de l’argent, l’individualisme. » Pour autant, il ne sera pas sanctionné. « Nous allons rappeler quelques règles internes à Romain. Financièrement, nous ne pouvons pas le sanctionner », a-t-il expliqué, prévenant en parallèle son joueur. « Il ne s’est pas mis dans une situation facile. S’il veut qu’on renégocie son contrat, il va falloir qu’il revienne taper à ma porte. Et puis, quand je vois l’atonie du marché des transferts cet été, il a intérêt à montrer que c’est le meilleur sur le terrain ». La balle est dans le camp Alessandrini.