PSG - OM : Balerdi, Dedic, Luiz Felipe, Lirola… la défense olympienne n’a pas tenu le choc !
En clôture de la 26e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille a rendu les armes (1-3) face au Paris Saint-Germain, plus que jamais leader. Auteur d’une performance collective globalement cohérente, le club phocéen a finalement été puni par ses errances défensives.

Soir de Classique. Ce dimanche, au Parc des Princes, le Paris Saint-Germain, solide leader de Ligue 1, recevait l’Olympique de Marseille, son dauphin, en clôture de la 26e journée. Quelques jours seulement après une qualification légendaire contre Liverpool, les hommes de Luis Enrique voulaient confirmer leur incroyable dynamique sur la scène nationale. Et c’est désormais chose faite. Sans Marquinhos, Bradley Barcola ou encore Joâo Neves, remplaçants au coup d’envoi, les Rouge et Bleu ont assuré l’essentiel (3-1) malgré une performance collective plutôt poussive dans l’ensemble.
L’OM s’est sabordé !
Certainement émoussés après leur voyage à Anfield, les Parisiens ont finalement pu compter sur une nouvelle réalisation de l’inévitable Ousmane Dembélé, un but de Nuno Mendes mais surtout les multiples erreurs de la défense marseillaise, à l’instar de Pol Lirola, entré en cours de match et buteur contre son camp pour doucher les derniers espoirs de son équipe. Avec une arrière-garde inédite - conséquence directe des forfaits de Pierre-Emile Højbjerg et Ismaël Bennacer replaçant Valentin Rongier et Geoffrey Kondogbia dans l’entrejeu - l’OM alignait un trio composé de Leonardo Balerdi, Derek Cornelius et Luiz Felipe, titulaire pour la première fois depuis son arrivée dans le sud de la France.
Oui mais voilà, face à Ousmane Dembélé et consorts, la défense phocéenne montrait rapidement ses failles. Après une première grosse occasion signée Nuno Mendes (11e), Luiz Felipe se faisait devancer dans les airs par Khvicha Kvaratskhelia alors que Leonardo Balerdi laissait lui filer Dembélé dans son dos. En pleine confiance, l’ancien Barcelonais se jouait finalement de Rulli pour lancer les siens (1-0, 17e). Surpris mais loin d’être résigné, l’OM repartait malgré tout à l’attaque mais butait sur un PSG réaliste dans ses deux surfaces. Et après un nouveau corner phocéen, Paris piquait en contre. Juste avant la pause, Hakimi trouvait parfaitement Ruiz dans le dos de la défense qui contrôlait le retour de Balerdi et Cornelius, pris de vitesse, avant de servir Nuno Mendes, auteur du but du break (2-0, 42e).
Une première titularisation compliquée pour Luiz Felipe
Menés de deux buts à la pause sur les deux réelles opportunités parisiennes, les hommes de Roberto De Zerbi ne rendaient pourtant pas les armes et réagissaient dès le retour des vestiaires. Au cœur d’une soirée plus que mouvementée, Adrien Rabiot trouvait Amine Gouiri, qui redonnait espoir aux siens (2-1, 51e). Un espoir finalement écourté après une nouvelle bévue de l’arrière-garde phocéenne. Entré en lieu et place d’un Luiz Felipe globalement en difficulté pour sa première titularisation, Pol Lirola sabordait ses coéquipiers en déviant le centre d’Hakimi dans ses propres cages (3-1, 76e). Une nouvelle action frustrante mais finalement révélatrice du gap séparant un collectif qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions et une équipe aussi séduisante qu’irrégulière.
«Je pense qu’on a concédé trois buts de manière maladroite. Ce sont des situations simples, et notamment le premier but, avec un long ballon de Donnarumma, c’est facile à défendre. On savait très bien ce qu’on devait faire, mais on a fait une erreur là-dessus. Le deuxième, encore une situation facile, où on n’a pas compris l’attaque de l’espace de Ruiz. On a joué un bon match, je pense, mais pas suffisamment bon pour récolter des points. C’est frustrant parce qu’au début, je voulais venir ici avec un résultat différent. Il nous reste encore huit matchs à jouer. On mérite de rester à la 2e place, mais le championnat est difficile pour tout le monde», regrettait, à ce titre, Roberto De Zerbi avant d’en remettre une couche en conférence de presse.
Dedic décevant, Lirola fautif
«En ce qui concerne la première période, notamment avec ces deux buts : le premier, c’est une situation pourtant très simple à lire, et on a eu des occasions de but de notre côté aussi. J’ai l’impression qu’il y a eu des situations, vu de mon banc, surtout celle de Dedic. Le but de Gouiri nous a relancés ensuite, mais ce but contre notre camp a été fatal. Après, tu peux perdre contre le PSG, qui est sûrement l’équipe la plus forte d’Europe en ce moment. Avant il y avait de grands joueurs, mais il manquait l’équipe, l’entraîneur a fait une équipe. C’est très difficile de jouer contre eux. Ce qui fait que je rentre chez moi triste, ce sont ces trois buts bêtes qu’on a encaissés. Le premier, je vais en faire des cauchemars jusqu’à Reims».
Et d’ajouter : «je suis un peu triste pour Luiz Felipe qui n’avait pas joué depuis longtemps. Dedic va s’améliorer, il va progresser pour s’adapter à une nouvelle équipe, à un football différent. Franchement, on a fait d’autres matches meilleurs que celui-ci». Une déception également présente dans le discours d’Amine Gouiri au micro de DAZN : «on a bien préparé ce match. On est déçus et frustrés car je pense qu’on aurait pu aller faire mieux. On leur a posé beaucoup de problèmes mais on prend des buts évitables. C’est l’une des meilleures équipes d’Europe. On a fait une bonne prestation. C’est un match qui va nous servir pour la fin de saison». De passage en zone mixte, Leonardo Balerdi regrettait, lui aussi, les nombreuses erreurs défensives du soir.
Classement live
«On est frustrés car on voulait gagner ce Classique. C’est frustrant car on est venus chercher la victoire et on prend des buts évitables en première période. On a des regrets car on pouvait égaliser, et dans notre meilleur moment on a pris le troisième but. Il faut penser aux prochains matches. Il a manqué d’attention sur le premier but et l’efficacité. Il faut se reposer, les derniers matches de Championnat sont les plus importants». D’Amar Dedic (3 duels remportés sur 15, 12 ballons perdus) à Pol Lirola (0 duel remporté, fautif sur le troisième but) en passant par Luiz Felipe (33% de duels remportés) ou encore Leonardo Balerdi, pris dans son dos sur l’ouverture du score, la défense de l’OM n’a quoi qu’il en soit pas su résister à la force offensive du PSG…
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