Liga

Liga : les clés d'une nouvelle saison pleine de promesses

Par Benjamin Khaldi
5 min.

Si la Liga fait partie intégrante du Top 3 des championnats étrangers, jamais la reprise du championnat d'Espagne n'avait suscité une aussi grosse attente en Europe. Pas étonnant cela dit, tant le royaume de Sa Majesté Juan Carlos a été hyperactif durant ce mercato. Mieux, c'est un club royal, le Real Madrid, qui a alimenté presque à lui tout seul la rubrique des transferts cet été. C'est d'ailleurs le club de Florentino Perez, de retour à la barre et instigateur de l'ère Galactique II, qui sera chargé d'ouvrir le bal dès ce soir, face à La Corogne à Santiago Bernabeu. À quelques heures de la reprise, Footmercato vous brosse le portrait de la Liga, millésime 2009/2010.

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Real/Barca, lutte au sommet

Le titre pourra-t-il échapper à l'un des deux mastodontes de la Liga ? Peu de chances, tant les deux équipes sont au-dessus du lot. Le Real Madrid a passé l'été à se renforcer à grands coups de millions d'euros, bétonnant à la fois sa défense (Arbeloa, Albiol), son entrejeu (Xabi Alonso, Kakà) et son attaque (Benzema, Cristiano Ronaldo). Plus de 250 M€ dépensés par Florentino Perez, qui renoue avec ses habitudes galactiques du début du millénaire, après avoir fait le ménage parmi les reliquats de l'ère Calderon, son prédécesseur à la tête du Real. Ce qui permet à Madrid de se retrouver avec une équipe plus équilibrée et plus à même de rivaliser avec son ennemi catalan.

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Car de son côté, le FC Barcelone semble s'en tenir à l'adage qui veut qu'on ne change pas une équipe qui gagne. Ce qui n'a pas empêché le champion d'Espagne en titre de se renforcer, certes dans une moins grande démesure qu'à Madrid. Tout de même, le Barça a réalisé un des transferts de l'été, avec l'arrivée de Zlatan Ibrahimovic en échange de Samuel Eto'o (et de quelques 45 M€). Du poste pour poste, pourrait-on dire, accompagné néanmoins d'un renforcement par petites touches de l'effectif. Chygrynskiy, Maxwell, Keirrison (prêté pour l'instant à Benfica) sont arrivés cet été, ainsi qu'Henrique, de retour d'un prêt à Lerverkusen. Côté départs, Hleb, Sylvinho, rarement titulaires, sont partis tandis que Caceres a été de nouveau prêté. Loin d'un ravalement de façade à la madrilène, Barcelone offrira un visage presque identique à celui de la saison passée. En cas de pépins, la Cantera regorge de solutions de secours. Hier soir, en Supercoupe d'Europe, il n'était pas moins de 8 joueurs sur la pelouse à être sortis de l'usine à champion du Barça. La lutte face à l'armada merengue s'annonce âpre.

Des outsiders pas de taille à rivaliser ?

En dehors des ogres barcelonais et madrilènes, quatre équipes se détachent, à savoir l'Atletico Madrid, Valence, Villarreal et le FC Séville. L'autre club madrilène dispose de formidables atouts dans son jeu, que sont Diego Forlan et surtout Sergio Agüero . Le tour de force réussi par les Rojiblancos est d'avoir réussi à conserver el Kun, malgré l'intérêt prononcé de grands d'Europe. Qualifiés pour la Ligue des Champions après sa victoire en barrage, les Colchoneros ont profité de l'été pour se renforcer, notamment au poste de gardien de but où, après avoir perdu Coupet et Leo Franco, les dirigeants de l'Atletico ont recruté Sergio Asenjo, grand espoir du football espagnol et successeur désigné de Casillas. Prêts à jouer crânement leur chance, ils se montreront forcément dangereux.

Tout comme le FC Valence. Alors que l'on s'attendait à une saignée de l'effectif valencian, les stars de l'équipe, comme David Villa, David Silva ou Juan Mata, sont restées au club. Non pas nécessairement par amour de la ville, mais aussi et surtout à cause de la gourmandise des dirigeants du club. Il n'empêche, avec de tels joueurs dans l'effectif, le FC Valence ne peut que prétendre à des ambitions élevées.

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Le voisin valencian, Villarreal, est au moins tout aussi ambitieux. Certes orphelin de son entraîneur Manuel Pellegrini, parti diriger le Real Madrid, le Sous-Marin jaune dispose encore d'un effectif qui ferait envie à de nombreuses écuries européennes, dans lequel on peut compter sur Santi Cazorla, le maître à jouer, et Marcos Senna, le poumon du milieu de terrain. Ajoutez à cela le recrutement de Nilmar, étincelant lors des matches de préparation, et l'on obtient une équipe qui sera bien difficile à manœuvrer.

Dernier outsider, le FC Séville, qui pourrait même être plus qu'un outsider. Double vainqueur de la Coupe UEFA en 2006 et 2007, troisième du championnat l'an passé, l'heure est venue pour les Andalous de s'affirmer un peu plus comme un candidat au titre. Pour preuve, le recrutement sévillan, dont les têtes d'affiche se nomment Didier Zokora et surtout Alvaro Negredo, dont l'association en attaque avec Frederic Kanouté fait déjà saliver. De quoi mettre au supplice les défenses espagnoles et européennes.

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Quid des recrues ?

Avec plus de 300 M€ investis juste concernant les dépenses du Real et du Barça, les recrues seront attendues au tournant. À Madrid, c'est plus l'intégration de toutes les recrues qui provoquent l'interrogation. Ou plutôt provoquaient. Car les matches de préparation ont réussi à lever une partie du voile sur l'entente qu'affichent Benzema, Kakà, Crisitano Ronaldo et consorts. Certes, il ne s'agissait que de matches amicaux, mais cela a eu l'avantage de travailler les automatismes en conditions réelles. Et si à Madrid, on se questionne encore, à Barcelone, on en est également au même point. Car Ibrahimovic, qui remplace tout de même le monument Eto'o, est arrivé assez tard, et surtout blessé. Si ses premiers pas n'ont pas été totalement éblouissants, il lui faudra très vite se mettre au niveau des Messi, Henry, Xavi et compagnie. Un défi à la hauteur du joueur d'exception qu'il est.

Au-delà des frontières espagnoles, les clubs ibères pourraient aussi voir leur influence s'étendre dans toute l'Europe, que ce soit en Ligue des Champions ou en Europa League. Si les dernières finales de Champions League étaient 100% anglaises, la prochaine pourrait très bien offrir un clasico de dimension européenne.

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