Shakhtar Donetsk : le difficile témoignage de Roberto de Zerbi, isolé à Kiev
Nommé entraîneur du Shakhtar Donetsk l'été dernier, Roberto de Zerbi ne s'attendait probablement pas à vivre sur place l'entrée en guerre de la Russie contre l'Ukraine. Isolé dans un hôtel à Kiev avec les joueurs depuis le début des bombardements cette nuit, l'Italien a raconté la situation du moment à Sky Sport Italia ce jeudi midi. «Ce matin, je me suis réveillé avec le bruit des explosions. Nous allons bien, la situation est tendue. Nous sommes inquiets et essayons d'avoir des contacts avec les ambassades pour comprendre ce qu'il faut faire. L'ambassade nous apporte un grand soutien et une grande proximité. Nous ne voulons pas être des héros, nous sommes ici pour faire notre travail, et nous faisons du football. Mais au sein de l'équipe, il y a déjà des joueurs qui ont vécu des situations similaires. La situation maintenant ça a changé, on n'a plus besoin d'être là, le championnat est suspendu et on cherche un moyen de s'en aller.»
En effet, le championnat ukrainien, qui devait reprendre ce week-end après une longue trêve hivernale, a été suspendue jusqu'à nouvel ordre. Dans une vidéo, les Brésiliens du Shakhtar ont d'ailleurs demandé au gouvernement de Jair Bolsonaro de les aider à sortir d'Ukraine, craignant pour leur sécurité et celle de leurs familles. «Je n'ai pas peur, mes soucis sont nombreux. Je pense à ma famille qui est à la maison et à celles de mes joueurs qui sont tous secoués, ce truc me dérange. Je dois les protéger, les protéger et moi aussi j'ai du mal dire ce qu'ils doivent faire. Je ne suis pas un politicien, mon monde est celui du football. C'est ma vie. Le reste du temps, je ne suis qu'un simple citoyen», reconnait De Zerbi dans la suite de cet entretien, avant d'aborder la situation de ses joueurs. «Il y a deux groupes de joueurs, le premier est celui des Ukrainiens qui sont les vraies victimes. Nous, on va partir mais eux, ils restent ici et ils sont directement touchés. Cela me touche beaucoup. Il y a des gars qui ont l'âge d'être mes enfants.»
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