Ligue 1

OL-OM : les notes du match

Au terme d’un match assez équilibré, l’OM a réussi à s’imposer face à l’OL (2-1) après une fin de match improbable. Voici les notes du match.

Par La Rédaction FM
12 min.
Anthony Lopes face à Lopes @Maxppp

En clôture de la 32e journée de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais, septième au coup d’envoi et toujours en course pour une place qualificative à l’Europe, défiait l’Olympique de Marseille, troisième et contraint de s’imposer pour retrouver sa place de dauphin. Pour ce choc, Laurent Blanc optait pour un 4-3-3 où Mendes, Tolisso et Caqueret évoluaient en soutien d’un trio d’attaque composé de Barcola, Lacazette et Cherki. De son côté, Igor Tudor alignait un 3-4-3 avec Ünder, Malinovskyi et Sanchez sur le plan offensif. En défense, Balerdi était quant à lui préféré à Mbemba.

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L’OM résiste et pique…

Vainqueur contre le Stade Rennais (3-1) puis en terres toulousaines (2-1), l’OL voulait enchaîner un troisième succès d’affilée et ainsi revenir à trois longueurs seulement du top 5. Après la large victoire du RC Lens (3-0) face à l’AS Monaco, les Phocéens, invaincus lors des six derniers matches, devaient quant à eux répondre sur la pelouse du Groupama Stadium pour espérer reprendre leur deuxième place et ainsi revenir à huit points du PSG, solide leader. Bousculé collectivement dans les premiers instants de ce match, l’OM se créait pourtant la première situation chaude. Profitant d’une remise maladroite de Tolisso, après un centre de Clauss, Sanchez se heurtait à Lovren et Malinovskyi ne cadrait pas sa reprise du gauche (26e).

Dans la foulée, les Gones répondaient. Sur un centre bien travaillé de Tagliafico, Lacazette se jetait mais voyait sa reprise fuir le cadre de Lopez (28e). Bien en place dans l’entrejeu mais fragile défensivement, l’OL se procurait une nouvelle frayeur. Sur une relance dans l’axe de Lukeba, Veretout s’essayait à deux fois mais Lopes repoussait et Balerdi n’en profitait pas (32e). De mieux en mieux dans le jeu, l’OM ouvrait finalement le score juste avant la pause. Couvert par Lovren sur un ballon en profondeur, Sanchez s’en allait défier le dernier rempart lyonnais mais son enroulée du droit était repoussé. Opportuniste, Ünder surgissait pour conclure du pied droit malgré les retours désespérés de Lovren et Lukeba (0-1, 44e).

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L’OL craque sur le fil !

Au retour des vestiaires, l’OL remettait rapidement le pied sur le ballon mais ne parvenait toujours pas à inquiéter le bloc marseillais, bien en place. Pire encore, les locaux frisaient la correctionnelle. Idéalement lancé à la limite du hors-jeu, Clauss manquait finalement de lucidité au moment de servir Ünder (60e). Dans la foulée, Lopes sauvait les siens face à Sanchez, servi par Rongier (66e). Une parade décisive pour les Lyonnais puisque ce choc allait être totalement relancé quelques secondes plus tard. Libre sur le côté droit, Tolisso adressait un centre parfait dans la surface olympienne. Au duel avec Veretout, Lacazette passait devant le milieu de terrain marseillais et égalisait de manière acrobatique (1-1, 68e).

Trop peu réaliste offensivement, à l’image d’une nouvelle grosse occasion manquée par Sanchez (72e), l’OM ne profitait pas de la fragilité défensive rhodanienne et butait (encore) sur Lopes.. Sur un centre à ras de terre de Sanchez, Clauss échappait à Diomandé et ouvrait son pied mais sa reprise était finalement détournée par le Portugais de 32 ans sur sa barre transversale (76e). Si Gusto se créait une dernière énorme situation (86e), l’OL craquait finalement dans les ultimes secondes sur une action anodine où Gusto envoyait le ballon dans ses propres filets (1-2, 90+2e). Avec ce résultat (1-2), l’OM récupère sa deuxième place. De son côté, l’OL est toujours septième.

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- l’homme du match : - Lopes (9) : au chômage technique pendant la première demi-heure, le portier portugais n’a presque rien eu à se mettre sous la dent hormis une sortie où il oblige Clauss à s’excentrer (26e). Les moments de chaleur se sont ensuite intensifiés comme sur cette frappe vicieuse de Veretout sur laquelle il s’interpose (32e), puis devant Sanchez où il est abandonné par sa défense et ne peut que s’incliner ensuite devant Ünder (45e). Il maintient son équipe à flot avec un bel arrêt du pied devant Sanchez (47e), puis s’emploie encore devant Ünder (66e), et Clauss miraculeusement (76e). Il ne peut être que spectateur du but de l’OM dans le temps additionnel où sa défense l’abandonne encore (90+3e).

OL

- Lopes (9) : voir ci-dessus.

- Diomandé (3) : dans son registre de défenseur pur, il a rempli le contrat avec beaucoup d’intensité dans les duels (15e), des tacles propres (22e, 76e), et une intervention en pompier de service pour écarter le danger lorsque la situation s’y prêtait (32e). En revanche, on ne l’a pas senti dans son habitat naturel lorsqu’il se projetait avec le ballon. Son dégagement est complètement manqué et entraîne le deuxième but marseillais en fin de rencontre.

- Lovren (4,5) : s’il a rarement été pris à revers dans les duels, il ne fait que constater les dégâts sur le but d’Ünder où il est largué par Sanchez (45e). En termes de communication, il n’a pas toujours non plus accordé les violons avec Diomandé et Lopes. Quelques interventions propres (49e, 52e, 62e), mais il doit être plus autoritaire dans sa surface sur la dernière action qui mène au but victorieux de l’OM.

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- Lukeba (7) : une prestation XXL. Impactant d’entrée, il s’est enhardi au fil des minutes et a diffusé une sensation de sérénité exceptionnelle. Avec le ballon il ne s’est jamais affolé, à l’image de sa passe pour éliminer trois joueurs et qui mène à une énorme situation pour Lacazette (27e). Intraitable dans les airs et infranchissable dans le un contre un (8e, 10e, 21e, 83e), il a également été irréprochable dans sa lecture du jeu (18e, 32e). Il réalise également un retour en pompier (60e). Sa tête trop croisée n’est pas loin de se convertir en passe décisive pour Lacazette (47e).

- Tagliafico (6) : très actif, le champion du monde a été l’animateur de son couloir gauche et a contraint Kaboré à défendre sur les talons par ses montées. L’une d’elles aurait d’ailleurs pu se concrétiser par une passe décisive pour Lacazette, qui n’a finalement pas su bénéficier de l’offrande (30e). Moins en vue offensivement au retour des vestiaires, il a en revanche tenu son rang sur le plan défensif.

- Mendes (5,5) : le Brésilien a réalisé une prestation sobre, mais sérieuse. Comme à son habitude, il s’est époumoné dans les courses, n’hésitant pas à prêter main forte à ses défenseurs lorsque l’oxygène se raréfiait. Dans les airs, il s’est montré intraitable et a également livré un duel de tous les instants à Sanchez. Il a eu de l’idée mais a souvent donné le sentiment de manquer de relais avec Tolisso et Caqueret. Le meilleur milieu lyonnais. Remplacé par Lepenant (81e), dont la déviation maladroite mène au but marseillais dans les ultimes instants (90+3e).

- Tolisso (3) : décevant, l’international français a cruellement manqué d’influence au milieu de terrain. Il a beau avoir de la bouteille, il s’est souvent sabordé avec le ballon. Auteur d’une perte de balle devant sa surface, heureusement sans incidence (17e), il a ensuite tenté une remise ô combien dangereuse pour Lopes (27e), après un moment de flottement dans sa surface. Il a également été transpercé sur les incursions de Sanchez (30e, 51e). Beaucoup de déchet même si sa passe décisive pour Lacazette estompe le résultat (68e).

- Caqueret (4,5) : une prestation neutre. Dans l’entrejeu, le capitaine de l’équipe de France espoir n’a pas régné. Il a même parfois donné la sensation d’être à la limite sur ses interventions. Avec le ballon, il n’a pas non plus toujours été inspiré dans le dernier tiers où ses choix ont souvent été discutables (5e, 23e, 75e). Sa qualité de pied a en revanche jeté plusieurs froids sur coups de pieds arrêtés et il s’est montré très généreux dans les efforts.

- Barcola (6) : l’élément le plus tranchant de son équipe. Auteur de plusieurs gestes de classe, à l’image de son sombrero qui laisse Kaboré sur le carreau (15e) ou de son incursion déroutante (23e), le joueur 20 ans a joué avec de l’aplomb, n’hésitant pas à aller fixer son vis à vis. Avec l’absence de Kumbedi, il a souvent dû composer seul dans son couloir, où Diomandé s’est essentiellement attelé à ses tâches défensives. Moins en réussite en seconde période. Remplacé par Gusto (80e), qui doit être plus tranchant sur sa frappe au point de penalty (86e). Il est malheureux en fin de rencontre où il trompe son propre gardien sur un centre anodin (90+3e).

- Lacazette (6) : S’il s’est en permanence montré disponible en conjuguant profondeur et jeu en pivot, il a rarement été escorté par la réussite devant le but en première période. Il est dominé par le ballon sur sa plus grosse situation où Tagliafico lui délivre une offrande (28e). Il doit aussi mieux sentir le coup sur la déviation de Lukeba au deuxième poteau (47e). En revanche, il ne peut pas mieux le sentir sur le centre de Tolisso où il libère son équipe en égalisant (68e). En 29 rencontres cette saison, le général totalise 20 buts. Mais ce soir, il n’a pas pu permettre à son équipe de repartir avec des points.

- Cherki (5) : à l’origine de tous les bons coups rhodaniens en début de rencontre, à l’image de sa talonnade (2e) ou de son petit pont délicieux sur Veretout (9e), il est ensuite passé à l’as pendant 20 minutes, avant de resurgir avant la pause sur une belle incursion (42e). Il est l’auteur d’une belle ouverture pour Barcola (53e), mais a encore une fois replongé dans la foulée. Un intermittent du spectacle qui doit encore gagner en consistance sur 90 minutes. Remplacé par Jeffinho (80e), remuant d’entrée mais auteur de choix discutables, comme sur sa frappe non-cadrée où le jeu réclame un décalage sur le côté. Il joue en revanche superbement bien le coup pour trouver Gusto au point de penalty (86e).

OM

- Lopez (6) : le portier espagnol n’a quasiment rien eu à faire dans cette rencontre. En première période, même quand son équipe subissait, il n’a pas été sollicité une seule fois. Il aurait pu l’être devant Lacazette, mais le Français ne cadrait pas du tout sa frappe (29e). Il n’a rien pu faire sur le premier tir cadré lyonnais (71e). Il sauve son équipe sur la frappe de Malo Gusto (85e).

- Balerdi (5) : le défenseur argentin avait réussi à cadenasser Lacazette et à couvrir les espaces de sa défense sur ce match. À l’aise dans la relance, il a parfois eu des mauvais placements, laissant les attaquants lyonnais en bonne position. Il aurait peut-être pu mieux lire l’action sur le but lyonnais mais dans l’ensemble, c’est une prestation correcte.

- Gigot (5) : le roc défensif de l’OM a connu un début de rencontre très difficile puisqu’après 3 minutes, il était contraint de sortir après une douleur à la main gauche, déjà bandée. Ensuite, il a été gêné par une douleur au dos, mais a tout de même su tenir la baraque devant Lacazette et consorts. Un match plutôt propre de sa part même si vers la fin de rencontre, il a semblé un cran en dessous.

- Kolasinac (6) : préféré à Mbemba ce dimanche soir, le solide défenseur bosniaque a fait le job. Il n’a pas été mis en difficulté et a plutôt bien géré les attaques adverses. Dans les duels, il n’a rien laissé à Barcola et il a bien géré les espaces. Un match appliqué de sa part et qui devrait plaire à Igor Tudor dans l’attitude.

- Kaboré (3,5) : il avait commencé la rencontre dans un rôle de piston gauche, mais après une entame de match très mauvaise, Igor Tudor a décidé d’arrêter la souffrance. L’international burkinabé est ensuite passé sur le côté droit, son poste préférentiel. Mais même comme ça, il n’a pas du tout excellé. Loin de là. Imprécis techniquement, en retard dans le placement, il n’a pas livré son meilleur match.

- Rongier (5) : le capitaine marseillais soulage comme souvent par son volume de jeu impressionnant et sa capacité à combler les espaces au milieu ou en défense. Il a essayé pendant quasi toute la première période de soulager Kaboré. Mais techniquement, il reste trop brouillon et rate des passes et contrôles simples. Et il n’est d’ailleurs pas exempt de tout reproche sur l’égalisation lyonnaise.

- Veretout (5) : l’ancien de la Roma a mis un peu de temps avant de rentrer dans son match, mais il est monté en puissance au fil du match et a commencé à dicter le tempo du match. Il s’est aussi illustré offensivement en sonnant la révolte des siens quand les Lyonnais poussaient. Une belle activité au milieu de terrain qui a soulagé ses partenaires. Et bien plus juste techniquement que son compère du milieu.

- Clauss (5,5) : d’abord aligné dans son rôle de piston droit pour être dans les meilleures conditions, Clauss a dû repasser à droite pour soulager un Kaboré à la ramasse. Et c’est à gauche que l’international français a semblé le plus en jambes. Il est à l’origine de l’ouverture du score marseillais après une belle ouverture vers Sanchez. Il a manqué de justesse sur une action dangereuse (60e) et a buté deux fois sur un Lopes exceptionnel.

- Ünder (6) : l’international turc a été très précieux dans le jeu de son équipe. Comme à son habitude, sa grosse débauche d’énergie est un plus même s’il perd logiquement en lucidité. Mais en première période, il a été très investi dans le repli défensif pour soulager un Kaboré dépassé. Et il est récompensé par son but après une bonne frappe de Sanchez (44e). Il aurait pu s’offrir un doublé au retour des vestiaires, mais a buté par deux fois sur un Lopes impressionnant (46e, 66e). Il peut s’en mordre les doigts.

- Malinovskyi (4) : des trois offensifs, il a été le plus discret. Encore une fois. Après des débuts très intéressants, l’international ukrainien semble être rentré dans le rang. Peu tranchant balle au pied, il a du mal à se rendre disponible pour ses partenaires. Il a touché très peu de ballons intéressants et il a semblé rapidement en difficulté physique. Mais sa technique lui permet de se sortir de situations compliquées par moment. Remplacé par Vitinha à la 82e.

- Sanchez (7) : l’attaquant chilien, aligné dans son traditionnel rôle d’attaquant de pointe, a encore une fois été très remuant. Dans le pressing ou dans ses appels, il a toujours été en mouvement pour embêter au maximum une défense lyonnaise assez appliquée ce dimanche. C’est sur son appel efficace et sa frappe repoussée par Lopes, qu’Under a ouvert le score (44e). Il s’est ensuite procuré des occasions, sans succès.

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