Eliminatoires CM - Amérique du Sud

Uruguay : Marcelo Bielsa s’attire les foudres de la presse uruguayenne !

L’Uruguay a subi une défaite de (1-0) contre l’Argentine lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, un résultat qui met en lumière les défis de la transition actuelle sous la direction de Marcelo Bielsa. Bien que l’équipe affiche de solides performances dans l’ensemble des qualifications, ce revers face à son éternel rival soulève des questions sur l’efficacité du projet du coach argentin.

Par Valentin Feuillette
5 min.
Marcelo Bielsa. @Maxppp

L’Uruguay, sous la houlette de Marcelo Bielsa, traverse une période de profondes mutations qui suscite à la fois curiosité et espoirs. Depuis l’arrivée de l’Argentin à la tête de la sélection, le football uruguayen a amorcé un tournant radical dans son style de jeu et ses priorités tactiques. Connu pour sa philosophie de jeu exigeante et son pressing intense, Bielsa impose une nouvelle dynamique à une équipe qui avait, ces dernières années, montré des signes de vieillissement, notamment avec une génération dorée en fin de cycle. Les premiers matchs sous sa direction ont révélé une équipe plus rapide, plus agressive, cherchant constamment à récupérer le ballon haut sur le terrain et à imposer une pression constante à l’adversaire. Mais cette transition, bien que prometteuse, n’est pas sans défis. Le "Loco" Bielsa, fidèle à sa réputation de perfectionniste, doit aussi jongler avec les attentes d’une nation passionnée par le football et qui reste attachée à ses valeurs traditionnelles de combativité et de solidarité. Et malheureusement, parfois ce cocktail est explosif, surtout en cas d’insuffisance.

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Le sélectionneur de l’Uruguay, Marcelo Bielsa, s’est d’ailleurs exprimé en conférence de presse après la défaite (1-0) contre l’Argentine à l’Estadio Centenario lors de la 13e journée des éliminatoires sud-américaines pour la Coupe du Monde 2026, où il a déploré les quelques occasions de but générées par l’équipe de la Celeste : «le point négatif est le manque flagrant de menace. Dans les moments où nous dominions, nous n’avons pas su le traduire en situations dangereuses. En première mi-temps, nous avons joué à la hauteur de nos capacités, mais nous n’avons pas créé de danger, et ce n’est pas le cas pour le reste du match. Le point positif est que nous avons joué à armes égales pendant la première mi-temps. Dans les 15 dernières minutes de la première mi-temps et pendant la majeure partie de la seconde, nous n’avons pas réussi à créer le moindre danger en attaque». En effet, l’Uruguay, pour la deuxième fois depuis l’arrivée de Marcelo Bielsa à la tête de l’équipe nationale, a terminé un match sans générer une seule occasion de but sur le but adverse. Si le pressing intense et la philosophie de jeu offensive du "Loco" commencent à prendre forme, l’Uruguay peine encore à trouver son rythme et à concrétiser ses occasions. Cette défaite s’inscrit dans un contexte de remise en question d’une génération en fin de cycle, laissant entrevoir les difficultés d’un renouvellement nécessaire face à une équipe argentine toujours dominante.

Les doutes sont nationaux !

Critiqué pour ses changements et autres décisions tactiques, Marcelo Bielsa a expliqué, lors de la conférence de presse, les raisons d’avoir gardé Luciano Rodríguez à l’écart, alors que l’Uruguay souffrait d’un manque de création : «aujourd’hui, trois joueurs sont entrés en attaque : Brian Rodríguez, Aguirre et Viñas. Luciano réalise un très bon début de saison, jouant à un haut niveau à Bahía, et il mérite sans aucun doute du temps de jeu. Mais selon votre interprétation de mes décisions, la question est de savoir si le renouvellement offensif aurait dû l’inclure. J’ai opté pour trois autres options. Je réaffirme ma responsabilité en cas de défaite de l’Uruguay, car notre équipe est faite pour défendre sans s’arrêter d’attaquer, pour attaquer sans s’arrêter de défendre, et elle est prête à déséquilibrer. Les individualités parlent d’elles-mêmes ; si une équipe comprend Valverde, Bentancur, Darwin, Pellistri, Araújo, des latéraux comme Nandez qui ont un grand potentiel, et que nous nous créons peu d’occasions de but, ma responsabilité est davantage liée à mon incapacité à faire la différence face à une combinaison de joueurs aussi exceptionnels». Cette absence de menace offensive, qui est étrange étant donné que Bielsa est un entraîneur qui prône que ses équipes attaquent constamment, avait déjà été évoquée lors de la visite de la Celeste au Venezuela. Ce match, joué le 10 septembre 2024, s’est terminé sur le score de 0-0 et est survenu au milieu d’une séquence de défaites pour l’équipe uruguayenne, qui a enregistré sept matchs sans victoire.

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Cette séquence comprenait le match contre le Pérou à Lima, où l’Uruguay a perdu (0-1), ne générant qu’une seule occasion de but et un seul tir au but en seconde période. Durant le mandat de Bielsa, il y a eu d’autres matchs où l’équipe a créé peu d’occasions, comme lors des matchs nuls contre le Brésil à Bahia lors des qualifications et lors de la Copa América, où elle n’a eu que deux occasions. La même chose s’était produite avec le Paraguay au stade Centenario. Vendredi, face à l’Argentine, l’équipe de Bielsa est repartie frustrée par la défaite et par le fait de n’avoir créé aucun danger. Enfin, Marcelo Bielsa a abordé son approche du prochain match de qualification, qui aura lieu contre la Bolivie au stade El Alto de 4 000 mètres : « nous savons que jouer en altitude, pas à La Paz, mais au-dessus de 4 000 mètres, augmente la difficulté d’un match, mais il est certain que plusieurs de ceux qui ont joué aujourd’hui ne joueront plus. J’imagine que le match se jouera avec les limitations que l’altitude impose aux performances physiques, même si cela n’invalide pas notre position : gagner le match et croire en nos capacités », a-t-il conclu. Après la défaite contre l’Argentine au Centenario, la Celeste a perdu la deuxième place du classement et est loin derrière le leader, l’Albiceleste (28 points). L’équipe dirigée par Marcelo Bielsa est désormais également dépassée par l’Équateur (22 points) et le Brésil (21 points). Une réaction est vivement attendue…

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