Ligue 1

Coronavirus : l’énorme coup de gueule d’André Villas-Boas

Interrogé sur les mesures prises par les autorités pour lutter contre la propagation de l'épidémie du coronavirus, le coach de l'Olympique de Marseille a déploré les comportements des populations en Europe, avant de critiquer les événements survenus hier soir aux abords du Parc des Princes.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Olympique Marseille @Maxppp

En attendant de voir si les décideurs de la LFP en viendront à suspendre le championnat de France, comme l'ont fait leurs homologues italiens et espagnols, il a été décidé de faire jouer tous les matches de Ligue 1 à huis clos, et ce, jusqu'au 15 avril. Une mesure prise dans le cadre de la lutte contre la propagation de l'épidémie du coronavirus. Et si cette décision oblige les joueurs à jouer dans des stades vides, tous les acteurs du monde du football ont fait part de leur volonté de respecter la consigne, bien conscients qu'il en va de la santé publique. C'est d'ailleurs ce qu'a tenu à rappeler André Villas-Boas cet après-midi en conférence de presse.

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« Ce sont des mesures qui ont été prises, on doit faire confiance à l’Etat. Pour cette journée, jusqu’au 15 avril, c’est huis clos pour tout le monde, on doit et on veut respecter. Mon opinion, c’est de tout suspendre, le plus vite possible. Les Chinois ont subi le virus plus tôt sauf qu’ils ont une discipline que nous on n’a pas pas en Europe. Pour suivre des ordres, on rigole un peu avec la santé. On va suivre les ordres, l’équipe est prête. Je suis prêt si on suspend tout, même mon salaire. Ce n’est pas ma priorité, la priorité c’est la santé. Si on arrive en quarantaine, j’espère qu’on aura la responsabilité civique de rester à la maison. Hier, on a eu une piètre démonstration de mon pays (le Portugal, ndlr). Tout le monde était à la plage comme si de rien n’était. C’était une honte ».

Villas-Boas enrage contre la décision de la préfecture de police de Paris

Agacé par le manque de civisme de certains, AVB s'est également emporté contre les événements survenus hier soir aux abords du Parc des Princes. Pour rappel, les autorités françaises avaient décidé de faire jouer le huitième de finale retour de Ligue des Champions entre le Paris Saint-Germain et le Borussia Dortmund à huis clos. Mais après, la préfecture de police de Paris avait autorisé des milliers de supporters rouge-et-bleu à se rassembler autour de l'enceinte francilienne. Un aval qui a donné lieu à d'immenses scènes de joies à l'issue de la rencontre. De quoi faire le bonheur des caméramen et des photographes présents sur place. Mais pour Villas-Boas, la décision de la préfecture de police est un scandale.

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« C’est la préfecture de police de Paris qui a autorisé ça. Mon opinion, c’est que c’est ridicule. Tu fais une grosse Une dans un journal (en rapport avec la Une de L’Equipe, ndlr), c’est un spectacle. Mais la famille est plus importante. Imaginez combien de Marseillais ont la volonté de venir lors du Clasico (face au PSG qui est censé se jouer à huis clos) ? C’est incroyable qu’une chose comme ça ait été autorisée. Tu ne peux pas faire un huis clos et autoriser 3000 personnes dehors. Pour moi, c’est un scandale. Pour eux, c’était fantastique, une belle fête. Mais si tu penses à ta famille et que ça sort (dans les médias) que ma famille a été touchée par un gars qui a été en contact avec une de ces personnes, je porte plainte contre la préfecture de police de Paris. Mais je suis seulement un entraîneur, ça m’a semblé ridicule. J'espère qu’on aura la responsabilité de ne pas faire pareil pour OM-PSG. Ce n’est pas une compétition, c’est la santé, nos familles. » Le message est passé.

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