Quand Michel Moulin refait l’histoire du PSG à sa sauce
Qu'on l'aime ou non, Michel Moulin est un sacré personnage. Sa gouaille d'homme du Sud et son caractère bien trempé détonnent dans le milieu du football professionnel qu'il fréquente épisodiquement. Interrogé sur son nouveau rôle au Mans, il n'a pu s'empêcher de revenir sur son passage au PSG et sur les grands projets qu'il n'a pu mener à terme dans la capitale.

Michel Moulin. L’évocation de ce nom donne espoir aux Manceaux et de l’urticaire à Paul Le Guen. L’éphémère conseiller sportif du PSG a repris du service pour aider Le Mans à sortir de la zone rouge. Une mission particulièrement difficile au regard du classement Ligue 1. Mais Moulin est un homme spécialisé dans le redressement de cas quasi désespérés. C’est du moins ce qu’il affirme, dans un entretien accordé au site football.fr.
« Je peux leur apporter deux choses surtout. Tout d'abord, ma chance dans le sport. J'ai toujours eu un peu de chance, avec par exemple la demi-finale de la Coupe de la Ligue avec le Red Star alors que le club n'était qu'en National (saison 1999-2000, ndlr), la montée en Ligue 1 avec Istres en 2004, l'un des plus petits budgets de Ligue 2. Et j'ai également sauvé, malgré ce que beaucoup de gens peuvent dire... Enfin, j'ai sauvé, je n'étais pas seul. Mais j'ai participé à sauver le PSG. J'ai gagné la mission que Sébastien Bazin m'avait confiée », rappelle-t-il. Justement, son passage au Paris Saint-Germain reste dans les mémoires.
Michel Moulin a cru pouvoir accéder au trône de président mais est resté sur le quai. Effrayé par le comportement imprévisible de cet homme impétueux, Sébastien Bazin avait alors préféré lui ôter toute responsabilité. Un épisode qui laisse des regrets amers au créateur de ParuVendu et du 10 Sport.« J'aurais des regrets à vie à ce sujet. J'étais de mieux en mieux. Quand vous commencez un truc... » Et ce « truc » commencé par Moulin était le chantier de la reconstruction du PSG. Des idées, il en avait à la pelle.
« Moi je n'aurais pas pris des joueurs comme Giuly, des joueurs comme ça par exemple. J'aurais gardé Amara Diané, qui est trois fois moins cher que Giuly (sic). Devant, André-Pierre Gignac voulait venir. J'aurais une attaque qui tient la route, et surtout un grand numéro 10 derrière tout ça pour organiser le jeu. Je n'aurais pas fait partir Bernard Mendy non plus. Ça aurait été différent. J'aurais eu des combattants », explique-t-il, avant de dévoiler le fond de sa pensée. « Mais je pense aujourd'hui, en toute humilité, que le Paris Saint-Germain serait mieux qu'en ce moment... » Malheureusement, Michel Moulin n’a pas eu l’occasion de mettre en application ses nombreuses idées, qui se seraient heurtées à la réalité économique peu reluisante du PSG. Qui sait ce qu’il serait advenu du club de la capitale avec Moulin aux manettes ?