L’équipe type de la Coupe du Monde 2018
La Coupe du Monde 2018 s'est achevée sur le sacre français hier à Moscou. Il est temps de bâtir le onze type de la compétition, où les Français sont évidemment nombreux !
Thibaut Courtois (Belgique) : question fair-play, le portier belge n’aura pas été le meilleur, avec ses déclarations amères, pour être élégant, après la demi-finale face à la France. Mais au niveau des performances, il aura été immense tout au long de la Coupe du Monde. Ses arrêts de grande classe, face à l’Angleterre, au Brésil et à la France notamment, ont marqué les esprits. Il était très difficile à battre, avec une grande maîtrise des face-à-face.
Thomas Meunier (Belgique) : avec son franc-parler, il amène beaucoup de fraîcheur, quitte à déclencher des polémiques malgré lui. Sur le terrain, on retrouve cet aspect. Meunier est un vrai joueur de ballon, attiré vers l’avant. Cela tombe bien, le système belge en 3-4-3 est fait pour favoriser les élans offensifs. Son absence, face à la France pour cause de suspension, s’est remarquée. Cela dit tout de son importance prise en sélection.
Raphaël Varane (France) : disons-le, il n’y avait aucune garantie de voir Varane enfiler le costume de leader défensif avant le début du Mondial. Mais la mue a bien eu lieu ! Fini le défenseur qui se faisait manger par Hummels il y a 4 ans, place au Varane dominant, agressif et serein sur chacune de ses interventions. Son but face à l’Uruguay a placé les Bleus sur la voie du succès. Probablement le meilleur défenseur de la Coupe du Monde.
Samuel Umtiti (France) : avec un genou gauche douloureux, il a livré un Mondial énorme de générosité. Lui qui pêche parfois dans l’agressivité, laissant trop d’espace à son adversaire, s’est efforcé de mettre l’impact nécessaire. Il y est parvenu, montant en puissance au fil de la compétition. Les Bleus lui doivent la qualification pour la finale grâce à son coup de tête vainqueur contre la Belgique. L’équipe de France peut se frotter les mains, elle tient sa charnière pour de longues années !
Lucas Hernandez (France) : il partait pour être la doublure de Benjamin Mendy. Et puis il s’est finalement retrouvé propulsé titulaire, en raison de la condition physique précaire de son partenaire. Lucas Hernandez a apporté à la défense française exactement ce qu’il lui manquait : une bonne dose de vice, héritage de son club l’Atlético Madrid. Malin, dur sur l’homme, il a solidifié le couloir gauche des Bleus. Et a apporté sa touche offensive, avec quelques montées qui resteront dans la mémoire. La dernière en date ? Un énorme déboulé pour servir Mbappé sur le 4e but français en finale. L’une des révélations de la Coupe du Monde.
N’Golo Kanté (France) : s’il n’avait pas raté sa finale, il aurait prétendu au titre de meilleur joueur de la Coupe du Monde. Car le milieu de terrain de Chelsea été énorme tout au long de la compétition. Les Bleus avaient du mal durant la phase de poules ? Lui était déjà au four et au moulin, à multiplier les récupérations de balle, à jaillir dans les pieds adverses. 61 ballons grattés au total pendant cette Coupe du Monde ! Et des images marquantes, comme celle vue face au Pérou : transversale de Kanté de la gauche vers la droite, un Péruvien prend le meilleur de la tête et dégage dans l’axe sur… Kanté, déjà là !
Luka Modric (Croatie) : le débat a déjà commencé. Désigné meilleur joueur du tournoi par la FIFA, le milieu croate a été préféré à Hazard, Griezmann, Kanté, Pogba ou encore Mbappé. Mais comment nier l’immense rôle joué par le capitaine croate durant la compétition ? Maître du tempo, formidable manieur de ballon, il a ajouté deux buts et une passe décisive à sa feuille de statistiques, marquée par son abattage phénoménal, 694 minutes de jeu (plus de 11h30) et 72,3 kilomètres couverts !
Paul Pogba (France) : il se désignait comme un leader avant le début du Mondial. Il l’a été. Dans le 4-2-3-1 qui s’est finalement dégagé, il s’est imposé comme le complément parfait de Kanté. De l’envergure, un jeu simplifié (malgré quelques grigris superflus de temps en temps bien sûr), et une implication défensive de tous les instants. En témoigne la statistique sur les duels : il est le joueur qui a remporté le plus de duels du tournoi (58). Attendu au tournant, Pogba a affiché le rendement d’un joueur de son niveau, à savoir de classe mondiale.
Eden Hazard (Belgique) : il n’était pas loin d’obtenir le titre de meilleur joueur du Mondial. Avec 3 buts et 2 passes décisives, il a grandement contribué à l’excellent parcours de la Belgique, dont il a été le danger principal. On lui reprochait souvent d’être trop neutre dans les matches importants, il ne s’est pas caché en Russie, prenant en main le jeu de son équipe, face au Brésil notamment. Hazard est enfin devenu le leader des Diables Rouges.
Antoine Griezmann (France) : un début de compétition raté où il donnait l’impression d’être à la ramasse physiquement. Mais il dégageait une telle sérénité, sûr de monter en régime match après match. Son sélectionneur l’a bien compris. Et comme annoncé, l’attaquant de l’Atlético Madrid a retrouvé ses jambes. Au final, il est le joueur français le plus décisif du Mondial, avec 4 buts et 2 passes décisives au compteur.
Kylian Mbappé (France) : il est le crack que le monde entier nous envie. Il n’a même pas besoin d’être le meilleur joueur à chaque match, quelques accélérations foudroyantes suffisent à ébahir la planète football. Mbappé, à 19 ans, aura réussi son premier Mondial, en se pliant aux exigences de son poste d’ailier droit. Son match face à l’Argentine restera dans les mémoires, avec son rush exceptionnel et ses deux buts.
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