Ligue des Nations : Luka Modrić, l’increvable maestro de la Croatie !
Une nouvelle fois impressionnant lors du quart de finale aller de la Ligue des Nations, Luka Modrić restera le danger numéro 1 pour l’équipe de France, condamnée à l’exploit, dimanche soir, après sa défaite (0-2) en Croatie.

«Modric, comme Maldini, est un exemple de professionnalisme et de gestion du corps. Ils ont tous deux su prolonger leur carrière grâce à une hygiène de vie irréprochable». Voici ce que déclarait dernièrement Carlo Ancelotti, interrogé sur la longévité exceptionnelle de Luka Modrić, son meneur de jeu au Real Madrid. Et comment donner tort au Mister après la nouvelle masterclass réalisée par l’international croate (185 sélections, 27 buts) face aux Bleus, mercredi soir, lors du quart de finale aller de la Ligue des Nations (2-0). Aligné aux côtés de Mateo Kovacic dans le double pivot des Vatreni, le natif de Zadar a, en effet, une nouvelle fois prouvé que ses 39 printemps n’avaient en rien entamé sa condition physique et sa science du jeu.
Très actif dans le cœur du jeu, le Ballon d’Or 2018 n’a cessé de régaler par sa qualité technique. «Tout le monde l’a vu. Pour être honnête, si on parle de milieu, la Croatie fait attention à ce secteur de jeu. Avec Kovacic et Modric, nous avons l’un des meilleurs milieux d’Europe. En plus, Luka (Modric) est un futur coach. Il est très tactique, il adore apprendre, être impliqué dans les décisions tactiques. Luka n’était pas qu’un joueur dans ce match, c’était aussi un coach. C’est pour ça qu’on pense que notre milieu a été meilleur que celui de la France», nous a d’ailleurs confié Izak Ante Sucic, journaliste à Germanijak. Impliqué dans la construction de presque chaque attaque croate, Modric a, en effet, largement contribué à la solidité défensive de son équipe, avec six ballons récupérés et cinq interceptions.
Modric est inusable
Un impact défensif impressionnant que le capitaine a d’ailleurs répété au retour des vestiaires alors que les locaux étaient davantage acculés devant leur but. Grand artisan de la victoire des siens, le droitier d’1m72, crédité d’un 7,5 par la rédaction FM, confirme ainsi qu’il reste, à bientôt 40 ans (il les aura le 9 septembre), un joueur indéboulonnable du dispositif de Zlatko Dalic. Après un Euro 2024 moyen, conclu dès le premier tour malgré un unique but marqué contre l’Italie (1-1), l’ancien joueur de Tottenham a, en effet, conservé son rôle de leader en sélection. Depuis l’ouverture de la nouvelle édition de la Ligue des nations, le Madrilène a ainsi participé aux sept matches de la Croatie (pour une réalisation face à la Pologne) en qualité de titulaire et de capitaine.
Mieux, il a joué jusqu’au coup de sifflet final à cinq reprises hormis lors des deux confrontations contre le Portugal où il est sorti à chaque fois lors du dernier quart d’heure. Essentiel dans l’entrejeu et dernier survivant (avec Ivan Perisic) du Mondial en Russie - Mario Mandzukic, Ivan Rakitic ou encore Dejan Lovren ayant déjà mis fin à leur carrière internationale depuis plusieurs années - Modric demeure finalement irremplaçable. Un rendement peu étonnant au regard des performances réalisées par le principal concerné sous le maillot du Real Madrid depuis le début de la saison. En fin de contrat en juin prochain avec les Merengues, celui qui a bien l’intention de poursuivre l’aventure dans la capitale espagnole continue, à ce titre, de régaler les amoureux du Santiago Bernabeu.
Depuis le mois d’août, Modric a ainsi déjà disputé 44 matches (dont 20 en qualité de titulaire) pour 4 buts et 7 passes décisives toutes compétitions confondues. «Il doit continuer aussi longtemps qu’il le souhaite. C’est un cadeau pour le football. Tout ce qu’il réalise, il le fait vraiment bien. Le Real Madrid est chanceux d’avoir une légende comme lui», notait d’ailleurs Carlo Ancelotti, forcément conquis par de telles sorties. En attendant de retrouver la Casa Blanca, l’infatigable briscard des Vatreni va, de son côté, tenter de porter les siens vers le Final Four de la Ligue des Nations, organisé en juin prochain. Les Bleus, dépassés au match aller, savent à quoi s’en tenir.
En savoir plus sur