Arrivé à l'été en provenance de l'AS Monaco, Rony Lopes peine à s'imposer du côté du Séville FC. Explications.
C'est le genre de cas d'école que nous offre souvent le mercato. À l'été 2019, le Séville FC mettait environ 20 M€ sur la table pour accueillir Rony Lopes (23 ans). Un investissement conséquent de la part de Monchi et ses équipes, désireux de profiter du talent de celui qui était devenu une des valeurs sûres de Ligue 1 ces dernières années (125 matches en championnat avec l'AS Monaco et Lille, 25 réalisations et 13 passes décisives). Seulement, depuis son arrivée, l'attaquant est cantonné à la Ligue Europa. Il était encore titulaire ce jeudi pour le déplacement à Nicosie sur la pelouse de l'APOEL (1-0, 6e journée), au poste de relayeur gauche.
Pour l'heure, l'international lusitanien (2 sélections) n'a en effet disputé que 13 petites minutes en Liga. Pire, lors du dernier déplacement à Osasuna (0-1, 15e journée), il ne figurait même pas dans le groupe, alors que Lucas Ocampos et Nolito, deux joueurs de côté, étaient absents... Il a même vu le jeune espoir du club Bryan Gil (18 ans) gratter davantage de temps de jeu que lui (2 apparitions en Liga, 68 minutes) et prolonger son contrat jusqu'en juin 2024. «Il y a des joueurs qui ont moins d'opportunités, mais cela ne signifie pas que l'on ne compte pas sur eux», a expliqué Julen Lopetegui ce mercredi en conférence de presse avant d'ajouter.
Presque pas de marge de manœuvre au mercato
«Le réveil sonne et il faut être prêt. C'est ce qui s'est passé pour Bryan, qui a été bon en Liga et en Europe. Rony travaille. Je suis sûr que son heure viendra et qu'il saura saisir sa chance». La direction du club andalou est sur cette ligne de conduite, demandant publiquement de la patience pour un élément s'étant engagé pour cinq ans, jusqu'en juin 2024. Avec une pointe de déception. L'ancien de Manchester City, «arrivé tard et en retard sur le plan physique» dans une «équipe qui fonctionnait bien», n'est pas non plus exempt de tout reproche. «Hormis une belle prestation, il n'a pas non plus été très performant lorsqu'il a eu à jouer», nous a expliqué Carlos Pérez, journaliste pour Estadio Deportivo. Il doit donc cravacher pour rattraper le temps perdu et retrouver du rythme.
«Séville est une équipe très physique cette année et on se rend compte qu'il ne s'est pas entraîné avec le même rythme avec Monaco. On parle d'un joueur explosif, sur les ailes, qui a besoin d'être frais. Il a du mal à se mettre dans la bonne dynamique», nous a ajouté notre confrère qui suit l'actualité de l'écurie sévillane. À quelques mois de l'Euro 2020, il est dos au mur. D'autant que le mercato ne lui offrira a priori pas de porte de sortie. Avec un match joué sous les couleurs de l'ASM lors de la 1ère journée contre l'OL et 7 apparitions avec Séville, il ne peut pas rejoindre une troisième équipe en Europe cette saison. À moins d'un hypothétique départ en Chine, en Major League Soccer ou au Brésil, Rony Lopes va devoir prendre son mal en patience.
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