Seul club français à avoir soulevé la Coupe aux grandes oreilles, l'OM a également été sevré de titres durant 17 longues années avant de retrouver, depuis 2010, la voie du succès. Scandales, crises sportives, changements de présidents et d'entraîneurs à répétition, supporters en colère, la vie n'a pas toujours été un long fleuve tranquille sur les bords de la Méditerranée. Retour sur ces joueurs qui ont marqué, à leur manière, le club phocéen.
Chose promise, chose due. Après vous avoir proposé le pire onze de l'Histoire du PSG (retrouvez le en cliquant ici), place cette semaine à la formation la plus détestable de l'Histoire de l'OM. Une équipe dans laquelle on retrouve essentiellement des joueurs ayant évolué durant les années de disette du club marseillais et que nous avons composé avec votre participation, via Facebook et Twitter, ainsi que celle du média marseillais LePhoceen.fr, site spécialisé sur l'OM depuis 1997. Un article à prendre bien sûr au second degré, et qui sera bientôt suivi de onze similaires d’autres clubs français, histoire de ne pas faire de jaloux.
Stéphane Trévisan (1999-2001) : doublure de Porato lors sa première saison à Marseille, Stéphane Trévisan gagnera ses galons de titulaire à l'arrivée de Javier Clemente mais sera «le symbole de la fébrilité de l'OM à l'époque» comme nous le rappelle lePhoceen.fr, qui n'a pas oublié cette grossière boulette à domicile face à Auxerre, le 3 février 2001, alors que tout le stade traitait les joueurs de chèvres, pancartes à l'appui. Une rencontre qui sera d'ailleurs la dernière de Stéphane Trévisan sous le maillot de l'OM, Damien Grégorini terminant la saison à sa place.
Tyrone Mears (2008-2009) : prêté une saison avec option d'achat à l'OM après avoir effectué un essai sans l'accord de son ancien club, le latéral droit anglo-jamaïcain n'aurait joué que sept matches sous la tunique olympienne. La faute à des blessures à répétition et à un Laurent Bonnart au top de sa forme. Profitant d'ailleurs de la blessure de ce dernier en mars 2009, le deuxième sosie officiel de Vin Diesel (après Julien Faubert) aura joué face au PSG, marqué contre l'Ajax, mais surtout contraint Éric Gerets à finir la saison avec Charles Kaboré au poste de latéral droit, c'est dire. De l'envie mais trop de lacunes défensives pour un joueur professionnel.
Stefano Torrisi (janvier 2002-juin 2002) : deux matches, deux buts (contre son camp), Stefano Torrisi est un dieu vivant à Marseille. Plus sérieusement, rarement une première titularisation n'aura été si catastrophique. Même la "Nakatade" (voir ci-dessous) n'arrive pas à la cheville du premier match légendaire du défenseur italien sous le maillot marseillais. À Nantes, celui que Bernard Tapie était allé chercher à Parme où sa suspension pour dopage ne lui laissait guère d'espoir de retrouver du temps de jeu, a en effet réussi l'exploit de contrer maladroitement une frappe de Mathieu Berson dans son propre but avant de lober pour une raison qui nous échappe encore son propre gardien, le pauvre Vedran Runje. En 45 minutes, Stefano Torrisi a ainsi gagné sa place dans cette équipe-type. Qui dit mieux ?
Bruno N'Gotty (2000-2001) : parmi les nombreux prétendants à une place dans l'axe central de cette défense de rêve, l'ancien Lyonnais Bruno N'Gotty est celui qui a le plus joué. Une saison complète avec près de 50% de défaite. Au-delà de son passé lyonnais, N'Gotty symbolisait surtout pour les supporters marseillais la victoire du PSG en Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupes en 1996. Ajoutez à cela 35 matches «fantomatiques» sous les commandes d'Abel Braga puis Javier Clemente, et vous obtenez «l'un des plus gros foutage de gueule de l'Histoire du club pour les supporters Marseillais.» dixit LePhoceen.fr.
Koji Nakata (2004-2006) : à côté de lui, Jérémy Morel passerait presque pour un latéral gauche de talent. Débarqué à Marseille sur les conseils de Philippe Troussier, qui l'avait côtoyé en sélection japonaise quelques années plus tôt, Koji Nakata a vécu l'un des plus grands moments de solitude de l'Histoire du sport de haut niveau. C'était sous la neige de Saint-Étienne (cf vidéo ci-dessus), il faisait froid, l'OM jouait avec son maillot noir et jaune "José Anigo" et le ballon était orange. Nakata, lui, disputait son premier match sous les couleurs olympiennes et a vu rouge. Ou plutôt, n'a rien vu du tout. Alors qu'il tentait de faire une passe dans l'axe, l'homonyme d'Hidetoshi a mis plusieurs secondes à réaliser que le ballon se trouvait en fait quelques mètres derrière lui. La "Nakatade" était née, les anti-Marseillais pouvaient laisser exploser leur joie, et même s'il n'est resté que neuf mois sur les bords de la Canebière, aucun supporter de l'OM (de football ?) ne l'a oublié.
Fabrice Fiorèse (2004-2007) : alors qu'il traînait déjà une réputation de simulateur confirmé sous le maillot du PSG, l'ancien Guingampais a la bonne idée de rejoindre l'ennemi marseillais le dernier jour du mercato estival 2004. Pas surprenant, dès lors, qu'il soit devenu l'un des joueurs les plus détestés de France, à Paris comme à Marseille, et que son aventure marseillaise ait été un véritable fiasco. Il a enchaîné des prêts à Al Rayyan et Lorient avant de voir son contrat résilié par Marseille en décembre 2007.
Thomas Deruda (2005-2007) : son carton rouge récolté face à l'OGC Nice, 10 minutes seulement après son entrée en jeu, est resté gravé dans les mémoires. Marseillais de naissance au caractère bien trempé, ce milieu de terrain relayeur avait tout du profil de joueur pouvant rapidement rentrer dans le cœur des supporters marseillais : formé au club, jeune et fougueux. Sauf que contrairement à un certain Samir Nasri, son talent ne faisait pas l'unanimité et ne sautait clairement pas aux yeux. La signature de son contrat pro à l'OM, ainsi que ses 11 apparitions sous le maillot bleu ciel et blanc, ont ainsi toujours été l'objet de fantasmes et rumeurs, la relation intime entre son père et José Anigo étant pour certaines personnes la seule explication logique et raisonnable à la promotion du garçon en équipe première, lui qui évolue désormais en CFA à Consolat.
Klas Ingesson (été 2000 - janvier 2001) : vous ne vous souvenez plus de lui ? Pourtant, la tour de contrôle suédoise a porté les couleurs de l'OM durant six mois et a laissé un souvenir impérissable aux supporters marseillais : «Il ratait toutes ses passes au milieu. "Pas Klas" hurlait même le Vél' après chaque perte de balle.» se souvient ainsi LePhoceen.fr. Certainement le bug de l'an 2000...
Salim Arrache (janvier 2007-2009) : encore un natif de Marseille dont le rêve étant "Minot" était de jouer à l'OM. Sauf que contrairement à Zidane, Salim Arrache a décidé de réaliser son rêve. Grand mal lui en a pris. Prometteur en son temps à Strasbourg, l'ailier gauche franco-algérien rejoint sa ville natale au pire moment de sa carrière, alors qu'il n'a plus de club depuis six mois et qu'il se remet tout juste d'une rupture des ligaments croisés. "Arrache-toi" chanteront même certains supporters marseillais, visionnaires, puisque l'éphémère ailier gauche olympien ne restera que neuf mois, disputant 15 matches pour une seule et maigre titularisation, avant d'être prêté à Toulouse puis Reims.
Christian Giménez (2005-2006) : un but de renard pour sa première au Vélodrome et puis plus rien. Ah si, un but en Coupe de France contre Metz et une chute énormissime après avoir confondu un panneau publicitaire avec un ballon. Sans conteste en tout cas le plus mauvais avant-centre que l'OM ait connu. Plus lent qu'un escargot, l'homme aux deux pieds droits, aux chaussettes baissées et au maillot en dehors du short aura brillé par sa médiocrité, multipliant les appels inutiles, les incroyables loupés et les frappes dévissées ou trop molles. Pour un joueur qui était présenté comme un serial-buteur, capable de faire oublier le grand Didier Drogba, le bilan est plus que calamiteux. À moins que José Anigo ait surestimé le championnat suisse, où le numéro 13 argentin avait glané trois titres de meilleurs buteurs avant son transfert à l'OM.
Andrés Mendoza (été 2005 - décembre 2005) : un nom sud-américain qui claque, un surnom animalier (le condor), un passé en Belgique intéressant, à première vue, le prêt avec option d'achat du Péruvien Andrés Mendonza à l'OM avait tout de la bonne affaire. 20 matches et un petit but plus tard, le léthargique numéro 17 phocéen s'en est allé. L'un des plus gros flops offensifs du club marseillais.
Javier Clemente (entraîneur, novembre 2000-avril 2001) : arrivé sur la Canebière en cours d'exercice 2000-2001 pour succéder à Abel Braga, Javier Clemente fut viré avant même la fin de la saison par Bernard Tapie, tout juste revenu aux commandes du club olympien. En froid avec plusieurs cadres de l'époque dès son arrivée, Javier Clemente n'a jamais conquis le cœur du public marseillais. La faute à une image froide et arrogante et à une philosophie de jeu trop défensive et fébrile. Sans parler de son étiquette d'homme «peu tolérant et ouvert sur le monde», qu'il s'appliquera d'ailleurs d'entretenir quelques années plus tard en déclarant notamment en référence à Samuel Eto'o «que ceux qui crachent sur un autre joueur sont ceux descendent des arbres. »
Remplaçants : Stéphane Porato (gardien), Philippe Christanval (défenseur central), Benoît Pedretti (milieu de terrain), Elpidio Barbosa Dill (attaquant), Mamadou Samassa (avant-centre).
Ont également été cités : Jérémy Gavanon (gardien), Ronald Zubar (défenseur central), Dimas Teixeira (défenseur central), Eduardo Tuzzio (défenseur central), Eduardo Berizzo (défenseur central), Elamin Erbate (défenseur central), Jean-Pierre Cyprien (défenseur central), Juan Ángel Krupoviesa (latéral gauche), Ibrahim Ba (ailier droit), Elliot Grandin (ailier droit), Philippe Brunel (ailier gauche), Adriano Gabirú (milieu offensif centre), Daniel Montenegro (milieu offensif), Jürgen Cavens (attaquant), Matt Moussilou (attaquant), Pascal Nouma (attaquant), Alen Skoro (attaquant), Cyril Chapuis (attaquant), Abel Braga (entraîneur).
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