Ligue 1

Comment Rennes a fait déjouer le PSG et son armada offensive

En débarquant en Bretagne fort de ses huit victoires consécutives en Ligue 1 et avec ses 4 fantastiques en attaque, le club de la capitale était le grand favori du choc face à Rennes. Mais au final, les Rouge-et-Noir ont réussi à faire déjouer l'armada de stars rouge-et-bleu.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Flavien Tait (Stade Rennais) célèbre son but face au PSG avec ses coéquipiers. @Maxppp

Sur le papier, le Paris Saint-Germain était plus que favori. Les hommes de Mauricio Pochettino sortaient d'une belle victoire contre Manchester City au Parc (2-0) et comptaient boucler leur semaine en signant leur neuvième succès consécutif en championnat. Pour ce faire, le coach argentin avait même décidé d'aligner le onze qui avait triomphé face aux Cityzens, hormis la présence d'Angel Di Maria à la place d'Ander Herrera. Pour défier les Bretons, Paris présentait donc ses quatre fantastiques.

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Mais encore une fois, empiler les stars offensives n'a pas été payant. Paris a certes eu plusieurs actions de but, notamment en première période, et Messi a touché du bois. Mais collectivement, la prestation francilienne n'a rien à voir avec celle des Rennais. Les joueurs de Bruno Genesio ont su rester unis pour profiter à 100% du manque de replis défensifs des quatre attaquants parisiens. Sur les côtés, Kamaldeen Sulemana, Gaëtan Laborde et Benjamin Bourigeaud ont énormément fait souffrir les deux latéraux franciliens, Achraf Hakimi et Nuno Mendes, deux joueurs exposés aux vagues d'attaque. Et ce n'est pas un hasard.

Rennes était prêt à prendre de gros risques

«Le point faible, ce serait un bien grand mot. C'est une très grande équipe, ça s'est joué à pas grand-chose même si le score est favorable. C'était surtout utiliser les côtés, amener les déséquilibres sur les côtés, avec des renversements de jeu. On avait observé ça sur plusieurs matches. C'était le point où on voulait le plus insister. C'était aussi les mettre dans des situations qu'ils n'aiment pas trop faire, à savoir courir vers leur but et les faire défendre en reculant. Donc on a utilisé l'occupation de la largeur et ces appels dans le dos de la défense qui leur ont fait mal», a déclaré Bruno Genesio en conférence de presse. Viser les latéraux parisiens laissés à l'abandon par leurs partenaires de devant, le coup était bien senti. Mais ce n'est pas tout. Le SRFC a aussi su imposer un énorme pressing dès l'entame de la rencontre. De quoi isoler les milieux de terrain, et notamment la rampe de lancement Marco Verratti. Un choix risqué mais payant.

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«C'est bien organisé, on le fait de manière collective, avec la bonne intensité. Grâce à eux, il faut l'être parce qu'avec la qualité technique qu'ils ont, même si vous faites un bon pressing, ils sont capables de ressortir. Et à ce moment-là, vous êtes en grande difficulté parce que vous avez des un contre un à gérer derrière face à des joueurs qui sont très habiles techniquement. Dans l'ensemble, on l'a plutôt bien fait. Les peu de fois où on l'a bien moins fait, on a été sanctionné, même si on n'a pas encaissé de but. C'est un risque qu'il fallait assumer. J'ai dit aux joueurs que si on voulait avoir une chance de gagner contre eux, qu'il fallait être capable de prendre beaucoup de risques, même à assumer une défaite large, mais on pensait que c'était l'une des seules solutions pour les mettre en difficulté». Et ça a fait mouche.

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