Lille - PSG : les notes du match

Après les rencontres de 19h, un nouveau match de L1 était programmé en ce mercredi soir. Le LOSC (16e) était opposé au PSG (2e), qui avait l'occasion de reprendre la tête du classement aux dépens du rival olympien en cas de victoire. Pour le LOSC, il s'agissait de sortir d'une spirale négative de 7 défaites en championnat. En 76 rencontres, les Lillois se sont imposés à 29 reprises contre 25 victoires parisiennes, 22 matches nuls ont séparé les deux équipes. Tout allait bien débuter pour le onze nordiste. Grâce à une percée rondement menée, Origi pénétrait le dernier rideau parisien et butait une première fois sur Sirigu, Martin reprenait mais trouvait le gardien italien sur sa route, avant que Balmont ne trouve l'équerre de la cage francilienne (1e).

La réaction parisienne allait intervenir par Lucas, le virevoltant brésilien réussissait un enchaînement contrôle-tir mais Enyeama s'étendait pour détourner sa tentative (10e). Sur une perte de balle de l'entre-jeu lillois, les Parisiens allaient trouver la faille. Bien servi par Lavezzi à bout portant, Cavani transformait l'offrande (1-0, 29e). Incapables de réagir dans le jeu, Lille comptait sur les coups de pied arrêtés. Corchia déposait le ballon sur la tête de Rozenhal, celui-ci déviait en direction des cages et Sirigu repoussait le cuir dans ses propres filets (1-1, 42e). Après une première mi-temps pauvre en occasions, les deux équipes rejoignaient le tunnel du Stade Pierre Mauroy dos à dos (1-1). A peine le coup d'envoi donné, les Lillois récupéraient le ballon, Delaplace tentait sa chance mais Sirigu s'interposait (46e).

Du tac au tac, Lucas répondait au milieu de terrain nordiste mais Enyeama repoussait l'intérieur du pied du brésilien sur la barre (49e). Le feu follet auriverde ne s'arrêtait pas là et servait Matuidi dans la surface, l'international français voyait sa frappe être détournée par un Enyeama bien inspiré (53e). Les Lillois tentaient alors de procéder en contre. Bien servi par Corchia, Martin transmettait à Mavuba, l'ancien Bordelais tentait sa chance de loin, mais c'était détourné facilement par le portier italien du PSG (70e). La pression parisienne s'intensifiait et Enyeama se montrait une nouvelle fois décisif en détournant une frappe de Lucas (77e). Le LOSC se contentait de faire tourner le cuir pour préserver l'avantage au score et Paris ne parvenait plus à se montrer dangereux. 1-1, score final. Le résultat est logique même si Enyeama a encore sauvé les siens.

L'homme du match : Vincent Enyeama (7,5) : si le LOSC n'a pas le rendement offensif attendu, derrière cela tient plutôt bien le choc et les Dogues doivent encore une fière chandelle au Super Eagle. Enyeama a encore livré une partie de grandes qualité, s'interposant à de nombreuses reprises (10e, 51e, 53e, 78e), captant la plupart des ballons aériens. Une prestation de haut-vol.

LOSC :

• Enyeama (7,5) : voir ci-dessus.

• Corchia (6) : après un début de match compliqué, l'ancien latéral du FC Sochaux a quelque peu corrigé sa copie, en offrant une passe presque décisive sur le corner qui a amené le but Lillois. Offensivement intéressant, il s'est aussi fait bouger derrière. Une prestation sur courant alternatif.

• Kjaer (6) : solide dans les duels comme dans les airs en première mi-temps, le défenseur danois a livré une bonne copie. Parfois en difficulté lorsque les Parisiens passaient la vitesse supérieure, il n'a commis d'erreur fatale cela dit. Une bonne prestation.

• Rozehnal (7) : match particulier pour Rozenhal, lui qui a évolué sous les couleurs parisiennes entre 2005 et 2007. Il faut dire que le défenseur tchèque s'est plutôt bien sorti de ce duel face à son ancienne écurie en réalisant de nombreuses interceptions en première comme en seconde mi-temps. Impérial dans les airs, il est le joueur lillois qui a le plus récupéré le cuir, et est par ailleurs à l'origine du but marqué contre son camp par Sirigu avec sa déviation. Une bonne prestation.

• Béria (3) : match compliqué pour le latéral gauche des Dogues. Sur le premier but, il se jette, laissant son couloir complément désert, ce dont Lavezzi a profité. Les coups de reins de Lucas et les très bonnes montées offensives de Maxwell lui ont fait beaucoup de mal et il n'a jamais été en mesure de relever la tête. Une prestation décevante.

• Mavuba (5) : soirée compliquée pour le capitaine des Dogues. Opposé à une milieu de terrain parisien très créateur, il n'a pas brillé par sa qualité de relance. En plus de cela, il a commis de nombreuses perte de balle. À la fin de la rencontre, Mavuba comptait moins de 80% de ses transmissions réussies, un pourcentage trop faible pour un joueur qui évolue à ce poste.

• Balmont (non noté) : après une entame de match brouillonne, le vétéran du milieu de terrain nordiste a dû céder sa place à Delaplace (4) (39e) après une blessure, sous les sifflets du Stade Pierre Mauroy. Le natif de la Seyne-sur-Mer a eu l'occasion de faire la différence au retour des vestiaires mais Sirigu veillait. Pour ce qui est du reste de sa prestation, il a perdu le cuir à de trop nombreuses reprises pour pouvoir prétendre rendre une bonne copie.

• Gueye (5,5) : le joueur formé par Diambars a réalisé une bonne partie. Présent dans la récupérations où il s'est montré quelque peu déterminant par ses râteaux. Propre dans la relance comme dans les transmissions courtes, il ne s'est pas mis en danger techniquement. Un bon match.

• Martin (4) : celui qui était annoncé par tous comme le futur successeur d'un certain numéro 10 n'a pas ébloui le stade Pierre Mauroy de son talent ce soir. Pourtant, il aurait pu ouvrir le score très tôt dans la partie mais a buté sur Sirigu (1e). Le reste de sa partie se résume à des frappes manquées et à un déchet technique récurent. Remplacé par Souaré (75e).

• Origi (5,5) : percée en tout début de match (1e), il a su parfois inquiéter la défense parisienne parfois trop obnubilée par le cuir. De temps à autres, il n'a pas toujours fait les bon choix, le jeune international belge s'est quelque fois perdu dans ses dribbles. Quoi qu'il en soit, il reste le joueur Lillois ayant le plus mis en danger la défense parisienne. Une prestation mitigée.

• Roux (4,5) : inexistant en première période, quasiment sevré de ballon, l'ancien Brestois n'a pas pu s'illustrer comme il le souhaitait. S'il fut un peu plus en vue lors du second acte, il ne s'est quasiment jamais retrouvé en position de marquer, un match très moyen donc. Remplacé par Frey (84e).

PSG :

• Sirigu (5,5) : habitué des longues attentes, le portier italien n'aura ce soir pas tardé à s'employer avec une forte activité sur les deux entames de période, entre une double parade devant les Origi et Martin dès la première minute de jeu et une intervention face à Delaplace à la reprise (46e). Mais s'il a sauvé son PSG sur ces faits de jeu, le dernier rempart a commis une erreur qui a coûté un but, lui qui a repoussé le cuir dans ses propres cages à la suite d'un corner (42e).

• van der Wiel (5) : difficile entrée en matière pour le latéral néerlandais, qui à l'instar de la plupart de ses acolytes défensifs a été quelque peu attentiste face à Origi (1e). Plus tranquille par la suite, il a tenu son couloir sans faillir mais non sans crainte face à l'imprévisibilité du Belge. Toujours très disponible offensivement, il s'est avéré moins tranchant que son pendant Maxwell, bien qu'il faille le créditer d'un somptueux caviar pour Cavani en fin de match (74e).

• David Luiz (6) : lui aussi dépassé par Origi sur l'entame (1e), le central brésilien s'est ensuite bien ressaisi. Auteur de quelques coups de tête bienvenus pour éloigner le danger, toujours vigilant pour venir couper quelques trajectoires pouvant compliquer les affaires de sa défense, l'ancien de Chelsea a fait le boulot sérieusement.

• Thiago Silva (6) : le capitaine monte petit à petit en puissance. Toujours bien placé et vigilant, il a effectué nombre de retours et fait preuve de l'aisance qui fait sa réputation. Parallèlement toujours à l'aise dans la relance, il est aussi passé près du but, de la tête sur corner (27e).

• Maxwell (6,5) : habituellement discret, le vétéran brésilien fut très en vue sur cette rencontre, du fait d'une grosse activité offensive. Bon relais pour les Matuidi, Pastore et surtout son partenaire de couloir Lavezzi, à l'instar de cette action ayant amené l'occasion de Cavani (21e), il n'a eu de cesse d'apporter le surnombre pour créer le danger aux avant-postes. Par ailleurs très sérieux défensivement, une fois n'est pas coutume, il a crevé l'écran.

• Pastore (5) : comme le symbole de ce milieu parisien loin d'être fringant, le meilleur joueur francilien du moment n'a pas disputé un grand match. Si par petites touches, il a rappelé qu'il était cet élément créatif important, comme en témoignait ce service en louche pour Lavezzi ayant amené la première occasion francilienne (10e), le milieu offensif argentin a beaucoup manqué ce soir, avant de s'effacer au fil des minutes.

• Thiago Motta (3,5) : hormis son match époustouflant face au Barça, le milieu italien n'a pas livré de belle prestation notable cette saison, et ce n'est pas cette rencontre face au LOSC qui modifiera le constat. L'ancien de l'Inter n'a pas su régler la mire sur ses ouvertures, à l'instar de quelques services peu précis en une touche (14e). Peu déterminant dans le jeu des siens, il a davantage ralenti le jeu qu'autre chose.

• Matuidi (4) : il était parti sur de bonnes bases, entre une grosse activité à la récupération et une bonne participation offensive avec des services bien assurés. Mais il s'est éteint très rapidement, échouant là où il apportait sur le début de rencontre. Aurait pu valoriser sa copie avec un but suite à un bon service de Lucas (53e), mais l'action pouvant également s'apparenter au mauvais choix, Cavani étant démarqué face au but vide... Remplacé par Bahebeck (83e).

• Lucas (7) : une nouvelle sortie de classe pour l'ailier brésilien. Très remuant, l'international auriverde s'est mué en poison pour l'arrière-garde nordiste de par ses accélérations et sa technique en mouvement. Son travail remarquable en marge du but de Cavani (29e) en est le parfait exemple, sans omettre le fait qu'il aurait pu y aller de son but après un bon service de Lavezzi (10e) ou des initiatives personnelles (49e, 77e). Enyeama s'est à chaque fois interposé, le privant de ce plaisir.

• Cavani (5) : toujours le même paradoxe avec l'attaquant uruguayen. Des contrôles et transmissions élémentaires ratés, des gestes manqués face au but (21e), et même un marquage mal assuré sur le but lillois (42e)... Mais au final, un but, lui qui a cette fois profité d'un caviar de Lavezzi pour battre Enyeama de près (29e). Le boulot est donc assuré, mais comme toujours, sans laisser une réelle impression positive.

• Lavezzi (6,5) : une bonne prestation de la part de l'ancien Napolitain. En effet, il a distribué caviar sur caviar tout au long du premier acte, que ce soit pour Lucas (10e) ou Maxwell (21e), avec lequel la relation fut au beau fixe. De ces services parfaits, un seul s'est matérialisé en assist, pour Cavani, sur une action où il s'était déporté sur l'aile opposée (29e). Dommage, qu'il ait ensuite baissé de régime. Remplacé par Verratti (63e).