Coupe du Monde 2018 : la VAR n’a pas encore gagné les cœurs
Pour cette Coupe du Monde, on a eu le droit à la VAR, l'arbitrage vidéo. Tout le monde n'est pas convaincu par les 19 utilisations lors de ce Mondial russe.
« Si on regarde la signification du mot progrès, cela signifie qu'il y a eu une amélioration, que les choses ont été rendues meilleures. Donc la VAR est un progrès. (…) La VAR ne change pas le football, elle le rend plus honnête, plus transparent. Cela a bien fonctionné, nous avions lancé une phase pilote il y a deux ans et, pour être honnête, j'étais sceptique, mais nous avons pensé que si on ne faisait pas de test on ne pouvait pas savoir si cela marchait ou non », déclarait vendredi, avant la petite finale entre la Belgique et l'Angleterre et la finale entre la France et la Croatie, Gianni Infantino, le Président de la fédération internationale de football (FIFA).
Car oui, l'arbitrage vidéo était la grande nouveauté de cette Coupe du Monde remportée par les Bleus ce dimanche soir aux dépens donc de la Croatie (4-2). Ce nouvel arbitrage ne faisait pas franchement d'émules avant ce Mondial, cela n'a pas franchement changé à l'issue de la compétition. Dimanche, par exemple, l'arbitre de la rencontre a eu recours à cette aide. Il a ensuite déterminé que la main d'Ivan Perisic dans la surface de réparation était punissable d'un penalty. Coup de pied arrêté qui remettait les Tricolores en tête juste avant la pause.
19 utilisations de VAR seulement
Ensuite, de nombreux observateurs estimaient que la main n'était pas intentionnelle et surtout que l'attaquant de l'Inter ne pouvait pas la retirer de la trajectoire du ballon bien que de nombreux penalties ont été sifflés sur des actions similaires lors de ce tournoi. Alors, comme d'habitude, les avis opposés sur le sujet s'affrontent et 20Minutes, en Espagne, a déjà trouvé 17 erreurs graves évitées grâce à la Video assistant referee (VAR).
Au cours de cette Coupe du Monde, les arbitres dans les camions, vérifiant les images, ont utilisé la loupe sur 440 actions. Parmi celles-ci, seules 19 sont devenues des coups de sifflet de l'arbitre. Pis encore, c'est à seulement seize reprises que l'arbitre a été vérifié de lui-même l'action sur l'écran (comme cela a été le cas lors de France-Croatie), les trois autres étant résolues grâce au dialogue entre l'arbitre central et ses collègues, comme ce fut le cas sur le penalty concédé par Samuel Umtiti contre l'Australie. C'est une nouvelle fois à chacun, selon sa sensibilité, de se faire un avis. Mais au moins aujourd'hui, on a des exemples.
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