Cesare Prandelli vide son sac et dézingue la direction de Valence
Lors d'un entretien accordé à la Cadena SER, le désormais ancien coach de Valence Cesare Prandelli n'a pas mâché ses mots et s'est lâché sur la direction du club.
C'est l'affaire qui fait parler en ce moment de l'autre côté des Pyrénées. Le 30 décembre dernier, à la surprise générale puisque rien n'avait filtré à ce sujet dans la presse, Cesare Prandelli annonçait sa démission, lui qui était arrivé du côté de Mestalla début octobre. Lors d'une conférence de presse organisée le lendemain, il avait dévoilé les raisons de ce départ précipité, à savoir un désaccord avec la direction - et plus précisément la présidente Lay-Hoon Chan - concernant le mercato, ainsi que des promesses non-tenues par le propriétaire du club, Peter Lim.
Valence n'avait pas manqué de répondre, via son directeur exécutif Anil Murthy notamment : « quel type de personne espère que le club lui garantisse cinq recrues - voire plus - de 26 ans à une semaine du début du mercato ? Qui, avec son expérience, décide qu’il ne peut plus rien faire pour améliorer l’équipe ? Il n’a pas de solutions, il a décidé que ce n’est pas son défi, il s’est avoué vaincu. Il a pris 6 points en 3 mois, il n’y a aucune excuse ». Jesus Garcia Pitarch, alias Suso, directeur sportif du club, avait lui aussi critiqué le choix de l'Italien. « Avec la blessure de Mangala, il a commencé à réclamer un défenseur central et à le vouloir immédiatement. Je lui ai alors rappelé que le niveau des joueurs qu’il visait était élevé, et qu’ils coûtaient cher. À ces tarifs-là, on ne pouvait en recruter plus qu’un, certainement pas cinq. Il nous a alors répondu que, si les cinq joueurs ne venaient pas, alors il partait. C’est irresponsable », expliquait-il.
Le directeur sportif au centre des critiques
Cesare Prandelli a tenu à répondre et en a remis une couche cet après-midi, lors d'un entretien accordé à l'antenne locale de la Cadena SER. Et cette fois, l'Italien a été bien plus virulent à l'égard de la direction de son désormais ancien club. « La clé, c'est Zaza. Tout était bouclé avec la Juventus et le joueur, mais quand je suis rentré de vacances il n'était pas là. Je crois que quelqu'un a conseillé Peter Lim de ne pas le recruter, et j'ai senti qu'on doutait de ma légitimité. Valence ce n'est pas une pharmacie, ce n'est pas une entreprise. La direction doit comprendre les sentiments des supporters », a confié l'ancien sélectionneur de la Squadra Azzurra.
Et Garcia Pitarch en a aussi pris pour son grade : « quand je suis arrivé, on m'a dit qu'il y aurait 30 millions d'euros pour recruter, puis après, on m'a dit qu'à cause de l'amende de l'UE il n'y en aurait que 4. J'ai dit qu'il n'y avait pas de problèmes, qu'on pourrait recruter des joueurs en prêt. Mais Suso, qui sait depuis le mois d'octobre qu'il n'y aurait que 4 millions pour recruter, n'a pas travaillé et n'a pas planifié le départ de certains joueurs pour avoir plus de marge et faire venir les joueurs prêtés dont avait besoin l'équipe ». Quoi qu'il en soit, les supporters Chés, inquiets par la gestion incompréhensible de leur club de cœur, sont du côté de l'Italien. Reste maintenant à voir quels joueurs arriveront cet hiver, John Obi Mikel étant l'une des principales pistes d'après la presse espagnole...
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