Ligue 1

PSG : les raisons du coup de moins bien de Lucas Beraldo

Arrivé de São Paulo l’hiver dernier, Lucas Beraldo vit des débuts contrastés dans la capitale française. Après des débuts prometteurs sous le maillot parisien, le défenseur brésilien connaît son premier vrai coup de moins bien. Un contrecoup assez logique pour un si jeune joueur, qui conserve toujours la confiance de son entraîneur.

Par Josué Cassé
4 min.
Lucas Beraldo sous les couleurs du PSG. @Maxppp

Un rêve éveillé. Transféré au Paris Saint-Germain contre un chèque de 20 millions d’euros, Lucas Beraldo a traversé l’Atlantique pour relever un défi ô combien excitant. Tout juste âgé de 20 ans, le défenseur brésilien a ainsi quitté sa terre natale, l’hiver dernier, pour se frotter au quotidien d’un des plus grands clubs d’Europe. Installé non loin du centre d’entraînement de Poissy, aux côtés de sa mère, le transfuge de São Paulo n’a d’ailleurs pas tardé à se faire un nom dans la Ville Lumière. Sûr de sa force, doté d’un professionnalisme loué par son entraîneur et globalement serein depuis son arrivée, l’Auriverde s’est, en effet, rapidement installé dans le coeur de la défense francilienne.

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Une intégration réussie !

Arrière gauche à ses débuts avant d’accompagner Danilo (7 fois), Lucas Hernandez (3 fois), Marquinhos (2 fois) et Nordi Mukiele (1 fois) dans la charnière centrale des Rouge et Bleu, le gamin de Piracicaba a, tout d’abord, convaincu les différents observateurs. Et si certains se laissaient aller à certaines critiques, le gaucher d’1m82 pouvait alors compter sur le soutien de Luis Enrique. «C’est une recrue de janvier. C’est généralement difficile à cette période mais il est déjà incroyable. Il performe à un niveau élevé. Ça montre sa personnalité et sa rapidité d’intégration. Il peut jouer tant dans l’axe que sur un côté. L’important c’est qu’il puisse jouer à ces deux postes car ça le rend confiant. C’est un bon renfort pour ce mercato de janvier, Luis Campos a fait du très bon travail pour ce joueur», soulignait ainsi le technicien espagnol en février.

Oui mais voilà, après les belles promesses de l’hiver, celui qui a reçu sa première convocation en sélection nationale vit une période bien plus chaotique. Exclu à la 40e minute de jeu lors du Classique remporté par le PSG, le 31 mars dernier, Lucas Beraldo a surtout vécu une soirée cauchemardesque à l’occasion du quart de finale aller perdu face au FC Barcelone (2-3). Mis à mal tout au long de la rencontre par les déplacements de Robert Lewandowski, le nouvel international brésilien a symbolisé les errances défensives des champions de France en titre. Le Parisien précise, à ce titre, que «certains proches ont été surpris par sa position haute sur le terrain, où il a laissé beaucoup d’espaces dans son dos alors que la vitesse n’est pas sa qualité première». Une prestation cataclysmique que Cris, ancien défenseur brésilien (17 sélections), a tenté de justifier.

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Un statut remis en cause après le cauchemar de Barcelone ?

«Au Brésil, un défenseur n’a pas l’habitude d’aller chercher l’attaquant aussi haut. Beraldo a été éduqué avec cette culture où l’on défend plus proche de son but. Ce n’est pas évident de s’adapter à ces nouvelles consignes, à un football différent, il faut du temps pour assimiler cela. Face à un attaquant comme Lewandowski, il a mal géré la profondeur. C’est un jeune joueur plein de qualités, mais il s’est peut-être mis trop de pression», soulignait ainsi l’ancien joueur de l’OL. Difficile, en effet, d’en vouloir à ce profil encore inexpérimenté qui n’avait jusqu’alors connu que les joutes du continent sud-américain. Dans son entourage, personne ne semble d’ailleurs s’alarmer de la période actuellement traversée par le numéro 35 parisien.

«Lucas est un phénomène. Vous verrez une étoile montante dans quelques mois. Affronter un joueur comme Lewandowski va lui apprendre beaucoup de choses et le faire progresser. Ce genre de tests est exactement ce dont il avait besoin». Malgré un talent indéniable, celui qui a signé un contrat jusqu’en juin 2028 avec le PSG va désormais devoir s’adapter aux exigences du haut niveau européen. «Il manque d’agressivité. Quand il a le ballon, il prend ses responsabilités, mais sans, il doit être plus méchant, même s’il a une bonne capacité d’anticipation. Tout va très vite pour lui, il n’a pas le temps de réfléchir. C’est ici en Europe qu’il va apprendre et s’améliorer», soulignait encore Cris, conscient de la marge de progression de son compatriote. En plein apprentissage, Lucas Beraldo - fort de 17 matches toutes compétitions confondues depuis son arrivée dans la capitale (1 but) - pourra quoi qu’il en soit s’appuyer sur la confiance de son coach pour gravir progressivement les échelons.

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«On a besoin de temps pour s’adapter, un changement de continent, de pays, de langue, de philosophie. On dirait qu’il est Parisien et qu’il sort du centre de formation, c’est incroyable la manière dont il s’est adapté. C’est un joueur qui a beaucoup de personnalité et d’incroyables qualités. Il s’adapte parfaitement à notre idée de jeu, c’est l’exception qui confirme la règle car en général tout le monde a besoin de temps pour s’adapter», rappelait, en ce sens, l’ancien sélectionneur de la Roja. Reste désormais à savoir si ce dernier, dos au mur avant de se rendre à Montjuïc mardi prochain, misera une nouvelle fois sur son protégé pour le quart de finale retour face aux Culers ou optera pour une association Hernandez-Marquinhos, deux profils bien plus expérimentés pour ce genre de rendez-vous…

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